La stratégie belge pour le Sahel appliquée par une approche intégrée au Niger : la défense, la coopération au développement et la diplomatie oeuvrent pour la sécurité et la stabilité

Aujourd'hui et demain, la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder et le directeur Afrique subsaharienne du SPF Affaires étrangères, Philippe Bronchain - en tant que représentant de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, retenue à Bruxelles in extremis – effectuent une visite de travail au Niger, afin d'officialiser un projet pilote de l'approche intégrée unique de la Belgique – diplomatie, développement et défense.

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Aujourd'hui et demain, la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder et le directeur Afrique subsaharienne du SPF Affaires étrangères, Philippe Bronchain - en tant que représentant de la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib, retenue à Bruxelles in extremis – effectuent une visite de travail au Niger, afin d'officialiser un projet pilote de l'approche intégrée unique de la Belgique – diplomatie, développement et défense. Avec cette approche horizontale holistique, la Belgique veut soutenir le gouvernement et la population nigérienne dans la mise en place de plus de sécurité et de stabilité socio-économique dans la région du Sahel, qui est affectée par le terrorisme et les conséquences du changement climatique. Avec la région des Grands Lacs, le Sahel est une zone d'action prioritaire de la politique étrangère belge et s'inscrit également dans la Stratégie de sécurité nationale de la Belgique.

Le Niger est un pays partenaire de la Coopération belge au Développement et de la Défense depuis de nombreuses années. Le pays, et par extension toute la région du Sahel, est touché par les sécheresses liées au changement climatique, ainsi que par les groupes extrémistes et les attentats terroristes, notamment de Boko Haram, d'Al-Qaïda et de l'État islamique (EI). Ces deux phénomènes créent une incertitude au sein de la population locale, entraînant des flux migratoires et impactant la stabilité, la croissance et le développement socio-économiques du pays.

Défense - Diplomatie - Développement

Dans le cadre de la coopération bilatérale, la Belgique soutient depuis plusieurs années le gouvernement et la population du Niger afin de préserver la stabilité. L'approche intégrée belge – unique dans la région – se concentre simultanément sur trois axes complémentaires : la Diplomatie prépare le terrain et sert d’intermédiaire, la Défense garantit un environnement sûr dans lequel le Développement peut mener à bien des projets liés à la stabilité socio-économique ou apporter de l’aide humanitaire. Le gouvernement nigérien met également en œuvre une politique intégrée pour relever ces défis.

Torodi, commune rurale située entre la capitale Niamey et la frontière avec le Burkina Faso, fait partie des régions touchées. La Belgique y met en place un projet pilote dans lequel les trois départements travaillent ensemble en vue de stabiliser et de développer davantage le Niger.

La Défense travaille par exemple avec l'armée et la police nigériennes sur la formation et l'encadrement afin de créer un environnement à la fois plus stable et plus sûr. La coopération au développement veille à assurer plus de cohésion sociale et de confiance au sein de la population, tandis que le volet diplomatique est en charge de la coordination entre les différents niveaux politiques nationaux et internationaux. L'objectif est de soutenir la croissance socio-économique et la stabilité de la région et de ses habitants.

L'agence belge de développement Enabel travaille en étroite collaboration avec les autorités locales de Torodi pour mettre en place des services sociaux, tels que l'éducation et les soins de santé, et pour créer des opportunités d'activités économiques, telles que la production et la vente de légumes et de bétail. La Défense assure la formation, l'équipement et la construction de postes de commandement pour la police locale et l'armée nigérienne. Cela leur permet d'être et de rester presents de façon visible. La diplomatie belge entretient des relations privilégiées avec les autorités centrales de Niamey, aide à la coordination entre la capitale et les autorités locales et a également réalisé un programme de formation avec des femmes dirigeantes de l'administration nigérienne, en collaboration avec l'Institut Egmont. La Belgique travaille principalement dans les coulisses pour restaurer au maximum la confiance de la population et du gouvernement nigérien.

Potentiel de croissance

La très jeune population nigérienne a un énorme potentiel, le pays connaît une transition démocratique réussie et une forte croissance économique. Ces tendances positives doivent être renforcées et il reste donc important de soutenir la stabilité et la résilience au Niger.

« Le Niger est et restera un partenaire important de la Belgique. Nous ne pouvons pas nous permettre de reculer lorsque les choses deviennent difficiles. D'ailleurs, il est naïf de penser que l'insécurité croissante là-bas n'aura aucun impact sur nous ici en Europe et en Belgique. Auparavant, l'EI était aussi le problème du Moyen-Orient et des États-Unis. Mais cela n’a pas empêché cette organisation terroriste de commettre des attentats en Europe. Certains problèmes semblent toujours lointains. Jusqu'à ce qu'ils se présentent soudainement à votre porte », prévient la ministre Gennez.

C'est un signal fort que les ministres belges soient ensemble en mission en Afrique sub-saharienne. La ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib a été retenue in extremis en Belgique et est représentée par Philippe Bronchain, directeur du service Afrique subsaharienne du SPF Affaires étrangères. Lors de leur visite au Niger, ils seront reçus par le président Mohamed Bazoum et auront également des consultations bilatérales avec leurs homologues respectifs. Ils auront aussi des échanges avec les organisations locales qui pourront témoigner, y compris sur le terrain, des programmes de développement, de l’impact de la situation sécuritaire et du déploiement de la stratégie intégrée pour le Sahel. Enfin, un transfert de matériel militaire aux autorités nigériennes est également prévu dans le cadre de la coopération militaire.

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