Fin 2019, une épidémie d'un nouveau coronavirus (Covid-19) a éclaté dans la région de Wuhan en Chine. Entretemps, le virus s'est également propagé dans d'autres pays.
Grâce à un certain nombre de mesures simples, vous pouvez empêcher la propagation des virus de la grippe, des coronavirus ou d'autres virus :
- Lavez-vous les mains régulièrement.
- Utilisez à chaque fois un nouveau mouchoir en papier et jetez-le dans une poubelle refermable.
- Vous n'avez pas de mouchoir sous la main ? Toussez ou éternuez à l'intérieur de votre coude.
- Restez à la maison quand vous êtes malade.
- Évitez les contacts étroits avec les personnes qui présentent des symptômes (toux ou éternuements) et les contacts tels que les étreintes ou les poignées de main.
- Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche avec des mains non lavées.
- Restez à la maison si vous présentez des symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires, fatigue intense, douleurs musculaires) et consultez immédiatement un médecin (toujours par téléphone au préalable).
Tous les voyageurs doivent être conscients des risques pour leur santé lorsqu'ils voyagent. Il est important de vérifier votre destination avant de partir pour connaître les risques et vous préparer en conséquence.
Frais médicaux/infrastructure médicale
Il est fortement recommandé de souscrire à une couverture médicale pour tout voyage. Nairobi dispose d'hôpitaux privés qui correspondent aux standards européens mais qui sont coûteux.
Hôpital Aga Khan : +254 (0) 20 374.00.00 ; + 254 (0) 20 366.20.00 ; Urgences : +254 (0) 20 366.20.25Nairobi Hospital : +254 (0) 20 284 50 00
Les « flying doctors » opèrent depuis Nairobi : +254 (0) 20 699.21.01 ; +254 (0) 20 699.20.00, gsm d’urgence : +254 731 811 811, +254 706 811 811
Il est recommandé d’emporter sa propre pharmacie.
Eau et nourriture
Sur le plan de l'alimentation et de l'hygiène, il est conseillé de prendre des précautions et d'éviter de boire l'eau du robinet et de ne boire que de l'eau minérale en bouteille. Il faut éviter d’acheter de la nourriture vendue dans la rue. De plus amples informations à ce sujet peuvent être trouvées dans la brochure « Votre santé durant le voyage » de l'Institut de médecine tropicale.
Vaccinations
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Risques sanitaires particuliers
Polio
Pour les voyageurs résidant plus de 4 semaines au Kenya, ce vaccin est recommandé mais n'est pas obligatoire. La polio est très contagieuse et se transmet par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par les excréments d’une personne infectée. La polio peut entrainer la paralysie ou la mort.
Chikungunya
Le virus se transmet par des moustiques qui piquent pendant la journée. L'infection se manifeste par l’apparition d’une légère fièvre, d’ éruptions cutanées et de maux articulaires. Les symptômes disparaissent spontanément et ne durent généralement pas plus d'une semaine. Dans certains cas exceptionnels, le virus peut être mortel. Il n’existe actuellement ni traitement ni vaccin contre le chikungunya. Il est donc impératif de prendre des mesures préventives, telles que l'utilisation d'un anti-moustiques sur la peau non couverte et le port de manches et de pantalons longs,
Choléra
Le Kenya connait des épisodes endémiques de choléra. Au mois de janvier 2019, une nouvelle épidémie s'étaitdéclarée dans les comtés de Narok (166 cas présumés, 4 confirmés) et de Kajiado (425 cas présumés, 4 confirmés, 2 décès), au sud-ouest du pays. L’épidémie a également sévi à Nairobi, où 125 cas présumés ont été rapportés, dont 26 confirmés.
Le choléra est une infection digestive qui se transmet par une mauvaise hygiène et plus particulièrement par la consommation d’aliments mal cuits (fruits de mer) ou souillés (fruits et légumes) et d’eau contaminée (notamment l’eau polluée). La maladie se propage rapidement en raison de la densité de la population et des rassemblements de masse. Le choléra provoque rapidement une sévère déshydratation, et peut être fatal s’il n’est pas traité. Il est indiqué de consulter un médecin en urgence dès l’apparition des premiers symptômes (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale). Le traitement se fait par réhydratation.
Depuis le 5 juin 2020, les visiteurs ne sont plus autorisés à emporter des bouteilles d'eau en plastique, des tasses, des assiettes et des couverts jetables ou des pailles dans les zones protégées, telles que les parcs nationaux, les plages et les forêts.
Malaria
La malaria se transmet par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de protection contre la malaria : la protection contre les moustiques et un traitement sous forme de médicament. Il est recommandé aux voyageurs de se protéger des moustiques via les moyens classiques et de porter des vêtements longs, surtout en soirée. En ce qui concerne le traitement médicamenteux, consultez votre médecin traitant ou un centre médical spécialisé en maladies tropicales avant le départ.
Le risque de malaria est présent pendant toute l’année au Kenya, et particulièrement tout au long de la côte, ainsi qu’à Kisumu et autour du Lac Victoria.
Virus HIV, hépatites B et C
Les maladies sexuellement transmissibles sont répandues au Kenya. Il faut se protéger en conséquence.
Diarrhée du voyageur
Afin de prévenir la diarrhée du voyageur, il est essentiel de se laver régulièrement les mains et de ne boire que de l’eau en bouteille. Dans le traitement de la diarrhée, il est primordial de prévenir et de traiter la déshydratation. Pour prévenir la déshydratation, on peut utiliser des solutions salines spéciales, disponibles en pharmacie. Il vaut mieux éviter les anti-diarrhéiques en vente dans les pharmacies locales; ceux-ci sont le plus souvent inefficaces voire même dangereux.
Fièvre jaune
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire (pas pour les passagers en transit au Kenya) pour les voyageurs en provenance de certains pays d’Amérique du Sud ou d’Afrique (sauf en cas de transit d'aéroport dans cette zone). Vous pourrez trouver la liste de ces pays sur le site suivant : https://www.iamat.org/country/kenya/risk/yellow-fever#riskcountries
La fièvre jaune est endémique dans le centre et dans l’ouest du Kenya. La vaccination est donc recommandée en cas de séjour dans les parcs Masai Mara et Nakuru et dans l'ouest du pays. Elle n’est en revanche pas nécessaire en cas de séjour dans les régions côtières (Lamu, Malindi, Mombasa) et dans le sud-est du pays (notamment les parcs Amboseli et Tsavo, Namanga et Kiunga Marine Reserve).
Bilharziose
Il est fortement déconseillé de se promener pieds nus dans des eaux stagnantes.
Hautes altitudes
Les voyageurs qui souhaitent parcourir le Mont Kenya ou le Mont Kilimandjaro devront vérifier si leur condition physique leur permet d'être actifs à de telles altitudes. Monter en haute altitude comporte des risques même pour les personnes en bonne santé. Il convient donc de prendre contact avec l'Institut de Médecine tropicale avant le départ. Pour des informations spécifiques concernant les guides, routes et avertissements en matière d'assurances, vous pouvez également contacter la Fédération du Tourisme kenyan (Kenya Tourism Federation) (+254 (0) 722 745 645 ; +254 (0) 738 617 499).
La maladie de Gélineau / Maladie du sommeil
La maladie du sommeil est un trouble du sommeil chronique, caractérisée par une période durant laquelle une personne ressent constamment une extrême fatigue, peut s’endormir à des moments inappropriés, et passe par des périodes de sommeil exceptionnellement longues. Les patients présentent une insomnie sévère après un certain temps. La maladie est causée par un parasite qui se transmet par la mouche tsé-tsé. Si elle n'est pas traitée à temps, la maladie peut être mortelle. En outre, les médicaments actuels utilisés dans les cas d’infection avancés ne sont pas idéaux. Ils contiennent de l'arsenic toxique qui a des effets secondaires graves, jusqu’à être mortels, chez certains patients.
Les voyageurs sont invités à prendre les précautions nécessaires. Il est conseillé de porter des vêtements longs et de dormir sous des moustiquaires, même en haute altitude.
La fièvre dengue
Les cas de dengue se sont récemment multipliés, principalement dans le comté de Mombasa. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, l’épidémie connait toutefois un ralentissement depuis le pic du 7 janvier 2019. Cette maladie se transmet par piqûres de moustiques infectés. Les symptômes sont: fièvre aiguë, douleurs musculaires, maux de tête et possibles éruptions cutanées. La dengue pouvant être dangereuse, voire mortelle dans certains cas, il est important de consulter immédiatement un médecin lors de l'apparition desdits symptômes. Il est conseillé de se protéger de manière préventive au moyen de produits anti-moustiques. Il n’existe actuellement pas d’autre traitement préventif contre l’infection de la dengue. La maladie apparaît tant dans les villes qu'à la campagne.
La mouche de Nairobi (cantaride)
La mouche de Nairobi se reconnait à sa tête noire et à son thorax et ventre rouges. Certaines personnes décrivent l’insecte comme ressemblant à une fourmi. Ce coléoptère de petite taille provoque des cloques dès qu'il touche la peau. Les zones les plus touchées sont le visage, le cou et les mains. Cet insecte ne pique pas ; mais lorsqu'il est agacé ou écrasé sur la peau, il dégage un venin. Lorsque le venin de cet insecte rentre en contact avec la peau, il provoque une réaction allergique. Les symptômes décrits sont des démangeaisons, une sensation de brûlure et l’apparition d'œdèmes. Si l'on n'agit pas rapidement, des cloques remplies d'un liquide jaunâtre se forment sur la peau. Ces cloques provoquent des infections bactériennes et peuvent conduire à des complications. Ces dernières années, ce coléoptère a été associé à une recrudescence d'infections cutanées.
Afin d'éviter que la peau n'entre en contact avec le venin, il est préférable de ne pas écraser l'insecte mais plutôt de le chasser en soufflant dessus. En cas de contact avec le venin, il est conseillé de laver immédiatement l'endroit touché avec de l'eau et du savon et appliquer un onguent afin de diminuer les risques d'œdème.
Puce des sables
Le chigoe (tunga penetrans) ou puce des sables, qui prolifère dans le sable et dans les sols en terre battue, fait des ravages dans de nombreux villages à l'intérieur du pays et sur la côte. Elle ressemble aux autres puces mais est de plus petite taille. Les piqûres de ce parasite aux pieds et aux mains causent de vives douleurs. Lorsque cette puce pique, elle dépose ses œufs dans la peau de la personne piquée. La blessure doit immédiatement être ouverte afin d'être nettoyée et d'éviter des douleurs aiguës.
Rift Valley Fever
La « Rift Valley Fever » est une maladie virale qui sévit sur le bétail, mais qui est également dangereuse pour l'être humain. Les symptômes de la maladie ressemblent à ceux de la grippe, et sont les suivants : fièvre importante, jaunisse, vomissements de sang, diarrhée, maux de tête, gonflement des mains et des jambes. Les complications causées peuvent être, entre autres, une cécité et une méningite, et peuvent entrainer la mort. Depuis le début de l’année 2019, 30 cas présumés de Rift Valley Fever ont été rapportés dans les comtés de Murang’a et Nyandarua. Des animaux sont également morts dans les villages affectés.
Le risque d'infection pour les touristes est assez faible, à moins de se promener dans les zones affectées et d'être piqué par des insectes vecteurs de la maladie ou d’entrer en contact avec le sang ou le lait d’un animal contaminé.
Il n'existe aucun remède préventif pour cette maladie. Il est conseillé aux voyageurs qui se rendent dans les endroits à risque de s'enduire de produits anti-moustiques (de jour comme de nuit), de porter des pantalons et des chemises à longues manches, d'éviter tout contact avec des produits crus d’origine animale et de veiller à une cuisson suffisante des aliments (en particulier du lait).
Rougeole
Une épidémie de rougeole s’est déclarée début 2019 au Kenya. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les régions les plus touchées sont les comtés de Wajir, Tana River et Kwale.
La rougeole est très contagieuse et se propage directement de personne à personne par simple contact ou par gouttelettes dans l’air. Les symptômes sont les suivants : apparition de petites taches blanches dans la bouche et la gorge, et apparition de plaques rouges sur le visage et sur le corps au bout de quelques jours de contamination. Il existe un vaccin contre la rougeole, il est donc recommandé de se mettre à jour avant le départ. Veillez notamment à ce que le nombre approprié de doses en fonction de l’âge ait été injecté avant le départ. Les personnes les plus exposées sont celles qui n’ont jamais eu la rougeole ou qui n’ont pas reçu toutes les doses de vaccination.