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Un peu plus d’un an après les attaques terroristes du 7 octobre 2023, le Moyen-Orient subit une escalade militaire qui a déjà tué plus de 1.200 Israéliens et fait plus de 60.000 déplacés en Israël, tandis qu’un peu moins de 100 otages restent détenus par le Hamas. Au moins 42.000 Gazaouis, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tués. La quasi-totalité des deux millions d’habitants ont subi des déplacements forcés. La situation humanitaire à Gaza est dramatique. Au Liban, les attaques israéliennes contre le Hezbollah ont tué depuis un an plus de 2.000 personnes et le pays fait état d’un million de déplacés. Une escalade militaire entre Israël et l’Iran achèverait de plonger la région dans le chaos. Elle doit être exclue, à tout prix.
La Belgique déplore le manque de progrès dans les discussions entre Israël et le Hamas pour aboutir à un cessez-le-feu et pour libérer les otages à Gaza, malgré les efforts de médiation appréciés des Etats-Unis, de l’Egypte et du Qatar. La Belgique regrette également l’absence de négociations entre Israël et le Hezbollah pour un cessez-le-feu au Liban, malgré les efforts de médiation des Etats-Unis et de la France, que nous saluons.
La Belgique reconnaît le droit d’Israël de se défendre, dans le strict respect du droit international et du droit international humanitaire. Mais l’urgence est à la désescalade militaire par toutes les parties et à l’atténuation des souffrances humaines.
Nous appelons à la libération inconditionnelle des otages et à un cessez-le-feu immédiat de toutes les parties à Gaza, comme l’exige la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations-Unis. Il faut aussi un cessez le feu immédiat au Liban, où la résolution 1701 du Conseil de sécurité doit être respectée par toutes les parties. La Belgique réitère son soutien aux institutions et aux forces armées libanaises, qui peuvent garantir l’intégrité territoriale du Liban et, partant, la stabilité dans la région. La Belgique soutient le mandat de la FINUL et a condamné l’attaque israélienne du 10 octobre contre le quartier général de la FINUL à Naqoura, au Liban.
Au-delà d’un arrêt des hostilités, nous demandons un retour au dialogue entre toutes les parties: il n'existe pas d'alternative durable à la voie politique, pour permettre la paix et la réconciliation.
La Belgique note l’accord d’Israël de participer à un Conseil d’association UE-Israël et souhaite qu’il puisse se tenir au plus vite à Bruxelles.
La Belgique continuera de fournir de l’aide humanitaire aux populations civiles à Gaza, en Cisjordanie et au Liban. Les Nations Unies et UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) en particulier, sont des acteurs crédibles qui jouent un rôle essentiel. Les multiples attaques non fondées contre l’architecture multilatérale, le système onusien et le Secrétaire général des Nations Unies sont inacceptables.
Nous appelons la communauté internationale à augmenter son aide. Nous demandons à Israël de respecter ses obligations en droit international, en garantissant un accès humanitaire sans entrave à Gaza et en collaborant avec les Nations Unies et UNRWA dans le respect de leur mandat.
La Belgique déplore le fait que 222 des employés de UNRWA ont déjà été tués à Gaza. La Israeli Land Authority (ILA) a annoncé le 10 octobre son intention d’exproprier le quartier général de UNRWA à Jérusalem. La Knesset envisage également l’adoption de lois menaçant le travail essentiel de l’agence, qui risquent de provoquer l’effondrement de son action essentielle et irremplaçable à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Ce qui aurait des conséquences dévastatrices pour la réponse humanitaire, mais aussi pour la stabilité de toute la région, menaçant donc également la sécurité des Israéliens.
La Belgique reconnaît les aspirations légitimes des peuples israélien et palestinien à vivre en paix, dans la sécurité et la reconnaissance mutuelle de leurs Etats et de leurs frontières . La Belgique reconnait tout autant les attentes similaires du peuple libanais, ainsi que le besoin de stabilité et de prospérité auquel ont droit l’ensemble des populations de la région.
Le 19 juillet, la Cour internationale de justice a conclu que les politiques et pratiques d’Israël violaient le droit international et que leur maintien constituait un fait illicite. La Cour a en outre déterminé que la présence continue d’Israël dans le Territoire palestinien occupé était illicite. Avec les Etats membres de l’Union européenne et les membres des Nations Unies, la Belgique veut identifier les mesures nécessaires à prendre, en concordance avec cet avis de la Cour.
La Belgique plaide pour que l’Union européenne joue un rôle dans la mise en place d’une solution de paix et de dialogue. La Belgique appelle à la prise de mesures concrètes.
La Belgique poursuivra ses efforts en vue d’une solution à deux Etats, notamment en soutenant l’Autorité palestinienne et en l’accompagnant à renforcer sa capacité et sa légitimité. Mais aussi en continuant de sanctionner tous les opposants à la paix : qu’il s’agisse du Hamas ou des colons israéliens.
La Belgique n‘a eu de cesse de réitérer son soutien indéfectible à la Cour pénale internationale, ainsi qu’à la Cour internationale de justice. La Belgique s’inquiète que dans son rapport du 11 octobre, la Commission d'enquête internationale indépendante sur le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et Israël, dénonce des crimes de guerre commis tant par Israël que par le Hamas. Notre boussole est et restera le respect du droit international et du droit international humanitaire, seuls garants d’une position équilibrée et objective, évitant les doubles standards.
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