Journée internationale des droits de la femme

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Nous célébrons cette année le 75ième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à laquelle ont souscrit tous les Etats membres des Nations Unies. Elle garantit que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Chacun peut se prévaloir de ces droits sans aucune distinction, en tout lieu et en tout temps. Pourtant, 75 ans plus tard, la réalisation des droits humains des femmes et des filles – qui constituent environ la moitié de la population mondiale – reste un rêve lointain pour beaucoup, alors que, dans de nombreux cas, nous devons même constater un recul. Une triste illustration en est la quasi-exclusion des femmes et des filles afghanes de toutes les sphères de la vie publique ou la discrimination persistante dont sont victimes les femmes et les filles en Iran.

Et il ne faut souvent pas chercher si loin : en Europe et en Belgique aussi, les droits des femmes et des filles sont mis à mal et il reste un certain chemin à parcourir avant que l'égalité de genre ne soit pleinement réalisée. C’est pourquoi cette Journée internationale de la femme du 8 mars reste plus pertinente que jamais : une journée pour mettre cette thématique, encore plus que d’habitude, à l’agenda et pour s'engager en faveur de l'égalité de genre. Ainsi, malgré les progrès réalisés dans la suppression des obstacles qui limitent la participation des femmes à la vie politique, il nous reste encore du chemin à parcourir. C'est dans cet esprit que, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, la Ministre Lahbib organise à Bruxelles un débat sur la participation politique des femmes afin de dégager des actions concrètes à mener.

Quatre experts partageront leurs expériences et leurs connaissances dans le cadre d'un panel sur la participation politique des femmes, suivi de deux groupes de travail réunissant des d'experts qui échangeront de manière approfondie sur l'impact de la violence (en ligne) à l'encontre des femmes politiques et l'efficacité des mesures spéciales temporaires visant à accroître la représentativité des femmes en politique.

La Ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib : « Pour encourager la participation des femmes dans la vie politique, nous avons besoin de l’égalité de genre dans toutes les sphères de la société. Et inversement : il faut plus de femmes en politique pour réaliser cette égalité de genre dans la société. Pour que cette présence de femmes en politique serve les droits de toutes les femmes, un réseau qui réunit les femmes Ministre des Affaires étrangères a d’ailleurs été lancé. C’est également ce réseau que nous mobilisons pour coordonner nos actions sur la défense des droits des femmes dans le monde. »

 

L’égalité de genre, le leadership des femmes, l’accès des filles à l’éducation, la participation égale et significative et la promotion de modèles féminins et de masculinités transformatrices, ainsi que le droit à l’autonomie corporelle sont depuis longtemps des priorités pour la Coopération belge au développement et le resteront. Dans cette perspective, l’activisme reste également important. En 2022, la conférence de haut niveau SheDecides +5 a été organisée à Bruxelles. Plus de 200 participants, principalement des jeunes et des femmes militantes pour l’égalité de genre, ont dénoncé des tendances négatives dans certains pays : interdiction de l’avortement, homophobie, discrimination fondée sur le sexe et autres points de vue rétrogrades sur le genre. Ces militants se battent sur le terrain, mais ils ont aussi besoin de soutien dans les sphères décisionnelles. C’est pourquoi la Ministre Gennez a rejoint le Mouvement et est devenue officiellement une Championne SheDecides.

La Ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez précise : « Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, la lutte pour les droits des femmes n'est pas terminée. Au contraire. Partout, on constate que les droits et libertés acquis par les femmes sont sous pression. Pas seulement dans les coins les plus éloignés du monde, mais aussi aux États-Unis et ici, en Europe. Tant que les filles ne pourront pas aller à l'école, tant que toutes les femmes n'auront pas accès aux soins de santé sexuelle et reproductive, tant que nous ne serons pas maîtresses de notre corps et tant qu'il n'y aura pas d'égalité politique, sociale et économique entre les hommes et les femmes, nous devrons continuer à nous battre et à être solidaires avec toutes les femmes et les filles du monde entier qui défendent leur droit à l'éducation, au travail et à la liberté ».

Bien sûr, l’égalité de genre ne doit pas faire l’objet d’une attention spécifique qu’une seule fois par an. À cet égard, l’égalité de genre constitue une priorité transversale et permanente de la Coopération belge au développement qui se traduit par le soutien à des projets ayant pour objectif principal la réalisation de l’égalité de genre ou intégrant cette dimension de genre dans tous ses objectifs.

Le réseau diplomatique belge continuera à se mobiliser en faveur de l'égalité de genre, tant lors de contacts bilatéraux qu'au sein de l'Union européenne et des forums multilatéraux. Ce sera notamment le cas au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, où les droits humains des femmes et des filles constituent l'une des quatre priorités thématiques de notre pays dans le cadre de notre mandat en cours (2023-2025).

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