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Le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes : une journée pour réfléchir aux progrès et aux défis de la lutte pour l’égalité de genre. Cette année marque une édition très particulière : il y a 30 ans, la quatrième Conférence mondiale sur les droits des femmes se tenait à Pékin et la Déclaration et le Programme d'action de Pékin étaient adoptés. Une étape importante pour l’égalité de genre et les droits des femmes ! La Belgique, ensemble avec 188 autres pays, a ensuite adopté un plan d’action ambitieux pour réaliser les droits humains des femmes et des filles.
La Belgique pionnière dans la lutte pour l’égalité de genre
Non seulement à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, mais aussi tout au long de l’année, la Belgique s’engage activement pour un meilleur respect des normes internationales en matière d’égalité de genre au niveau international. En tant que membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (2023-2025), la Belgique fait de la lutte contre la discrimination des femmes et des filles une priorité. Notre pays a introduit avec succès une nouvelle résolution au Conseil des droits de l’homme de l’ONU visant à renforcer la protection des femmes et des filles contre les violences de genre perpétrées à l’aide des technologies numériques. La Belgique s’efforce également de mieux faire valoir les droits des femmes en discutant avec d’autres pays, en organisant des événements et en partageant de bonnes pratiques. Cela implique une étroite coopération avec les organisations de défense des droits des femmes.
La Belgique accorde une attention particulière au rôle important des femmes dans la paix et la sécurité, ainsi qu'aux droits des femmes dans les situations de crise et de conflit, comme en Afghanistan, en République démocratique du Congo, en Iran ou encore en Ukraine. Le soutien financier belge d’un million d’euros à la Représentante spéciale des Nations Unies pour la violence sexuelle dans les conflits en est un exemple frappant.
Enfin, les droits des femmes et des filles sont également au cœur de la coopération au développement belge et de l’aide humanitaire. La Belgique contribue à l'Initiative Spotlight, visant à mettre fin à la violence pour plus de 70 millions de femmes dans 60 pays. Notre pays s’engage également à soutenir les survivants et les survivantes de violences sexuelles avec une contribution au Global Survivors Fund qui a déjà permis aux 4000 survivants/survivantes entre autres un accès à des soins, à l’aide juridique et aux compensations matérielles. La coopération au développement belge soutient également l’initiative African Girls Can Code. Grâce à cette initiative 470 jeunes femmes et adolescentes ont pu se former aux nouvelles technologies lors de différents camps de codage. Le soutien à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans nos pays partenaires permet non seulement de fournir des soins de santé de qualité aux femmes, aux filles et aux enfants, mais également de promouvoir l’autonomie sociale et économique des femmes. L’entrepreneuriat féminin est également un pilier important de la coopération belge au développement, car il est le moteur du développement à travers le monde.
L’égalité de genre sous pression
Malgré les progrès réalisés, l’égalité de genre est aujourd’hui sous pression. Partout dans le monde, certains mouvements – et même des décideurs politiques – réclament moins d’égalité de genre et remettent en question les droits des femmes. Les tendances antidémocratiques et les conflits croissants ont un impact particulièrement négatif sur les femmes et les filles.
« En ces temps de tensions et d'incertitudes croissantes, il est essentiel de continuer à investir dans l'égalité de genre et les droits des femmes. Les défis d'aujourd'hui et de demain exigent des solutions durables et efficaces. Celles-ci ne sont possibles que si les femmes - la moitié de la population mondiale - peuvent participer pleinement à la société et à la prise de décision. L'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas une vue de l'esprit, mais une nécessité absolue. C'est pourquoi l'intégration des perspectives de genre dans la politique étrangère belge reste pour moi une priorité », affirme Maxime Prévot, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au développement.
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