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Aujourd'hui a lieu la 22e Journée européenne et mondiale contre la peine de mort. En ce jour, la Ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur Hadja Lahbib le réaffirme : « Les efforts visant à abolir la peine de mort restent plus que jamais nécessaires ! ».
Selon le rapport annuel d'Amnesty International, 55 pays maintiennent toujours la peine de mort, parmi lesquels 16 pays ont encore procédé à des exécutions en 2023. Néanmoins, Amnesty International souligne que ce nombre de pays, plus réduit que jamais, a procédé au plus grand nombre officiel d’exécutions recensées depuis près d’une décennie. Ces chiffres sont cependant en réalité bien plus élevés. Tous les pays ne publient en effet pas d’informations sur l’application de la peine de mort, ce qui pousse la Belgique et l’Union européenne à demander avec insistance un maximum de transparence.
Plus fondamentalement, l’objectif ferme de la Belgique et de l’Union européenne reste plus que jamais l’abolition complète et universelle de la peine de mort. En effet, la peine de mort viole non seulement le droit à la vie, mais aussi d’autres droits humains, comme le droit à ne pas être soumis à la torture ou à d’autres formes de peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
La Journée internationale contre la peine de mort contribue à sensibiliser tout le monde à ce sujet, ainsi qu'à d'autres aspects relatifs aux droits humains liés à la peine de mort. Cette année, la journée internationale forme une bonne occasion de lutter contre la conception erronée, selon laquelle la peine de mort peut rendre les personnes et les communautés plus sûres. Au contraire, la peine de mort ne protège ni les individus, ni les sociétés, car elle menace la dignité humaine et renforce les disparités sociales et économiques, en affectant de manière disproportionnée les groupes marginalisés.
En cette journée internationale, la Belgique appelle donc toutes parties prenantes à rejoindre le mouvement abolitionniste mondial et à se mobiliser pour soutenir l’appel en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort.
L’engagement belge en faveur de l'abolition de la peine de mort ne se limite pas à une seule journée par an. Il s’agit d’un travail de longue haleine sur plusieurs fronts. Notre pays reste déterminé à maintenir la question de la peine de mort à l'ordre du jour du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies, dont la Belgique est membre jusqu'à fin 2025.
Cela ne suffit néanmoins pas pour la Belgique. C'est pourquoi notre pays est membre du groupe de soutien de la Commission internationale contre la peine de mort (CIPM) et du groupe des Amis du Deuxième Protocole facultatif au Pacte international sur les droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
Pour preuve de cet engagement, la Belgique a organisé en juin dernier, ensemble avec la CIPM, un évènement à Genève, afin de mobiliser les pays qui n’appliquent plus la peine de mort à rejoindre les 91 Etats Parties du Deuxième Protocole.
Enfin, la Belgique attend avec intérêt l’adoption prochaine d’une nouvelle résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies, appelant à un moratoire sur l’application de la peine de mort. Cette initiative peut assurément compter sur le soutien actif de notre pays.
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