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La ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, est cette semaine en visite de travail au Mozambique, un des quatorze pays partenaires de la coopération belge au développement. A cette occasion, la ministre Gennez signera officiellement le nouveau programme de coopération avec le Mozambique et elle rendra visite à des projets de la coopération belge sur place.
Le nouveau programme de coopération entre la Belgique et le Mozambique porte sur la période s’étendant de 2023 à 2028 et implique une contribution totale de 25 millions d'euros. À la demande des Mozambicains, il est entièrement consacré à la lutte contre le changement climatique en visant à aider la population locale à mieux se préparer à ses conséquences concrètes. Le Mozambique est en effet extrêmement vulnérable aux effets de la crise climatique. En 2019, le pays a été frappé par deux cyclones exceptionnellement puissants – Idai et Kenneth – qui ont fait plus de 600 victimes ; cette année, c’est le cyclone Freddy, le plus long jamais observé, qui a provoqué des dommages importants. La Banque mondiale estime que les dommages annuels moyens liés aux seules inondations s'élèvent pour le Mozambique à 440 millions de dollars – soit presque 3% du PNB.
Dans ce contexte, deux des domaines d’action du nouveau portefeuille de la coopération belge au Mozambique seront consacrés, d’une part, à l’adaptation et, d’autre part, aux pertes et préjudices (« loss and damage ») liés au changement climatique. Pour cette dernière thématique qui était au centre de la dernière conférence des Nations Unies sur les changements climatiques en Egypte (COP27), une enveloppe spécifique de 2,5 millions d’euros a été dégagée.
Ce mardi 20 juin, la ministre Gennez a officiellement lancé ce nouveau programme de coopération, lors d’un évènement organisé par le Bureau diplomatique de Belgique à Maputo et Enabel, l’agence de développement de l’Etat fédéral qui met en œuvre les projets sur le terrain. A cette occasion, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Mozambique, Verónica Macamo, et la ministre de l’Environnement, Ivete Maibaze, dont l’administration jouera un rôle important dans la mise en œuvre des projets de ce nouveau portefeuille, ont mis en exergue l’impact concret de la coopération au développement belge dans leur pays.
Outre les autorités nationales et des acteurs non-gouvernementaux de la coopération belge sur place, la ministre Gennez va également rencontrer au cours de sa visite plusieurs des autorités locales et régionales de la province de Gaza où sont implantés un nombre important des projets du programme de coopération entre la Belgique et le Mozambique. Elle y visitera aussi différents projets qui y sont mis en œuvre par Enabel mais également par des partenaires internationaux grâce au soutien de notre pays, que ce soit l’agence ONU-Habitat en matière d’infrastructures essentielles pour limiter les dommages causés par des catastrophes climatiques, ou le mécanisme LoCAL (« Local Climate Adaptive Living Facility ») du Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) qui vise à rendre les communautés et les économies plus résilientes en augmentant le financement et l'investissement dans l'adaptation au changement climatique au niveau local.
Pour le dernier jour de sa visite, vendredi 23 juin, et après une visite de l’usine d’aluminium MOZAL dans la région de Maputo afin de mieux comprendre les effets pour le Mozambique de l’entrée en vigueur prochaine du nouveau mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières, la ministre Gennez rencontrera l’équivalent mozambicain de l’Institut Royal Météorologique de Belgique (IRM). L’objectif de cette rencontre sera de de voir comment le nouveau système mondial d’alerte contre les phénomènes météorologiques extrêmes, auquel la Belgique a apporté une contribution importante, sera mis en place dans la pratique.
La ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez : « La crise climatique ne connaît pas de frontières. Nous en avons déjà fait l'expérience en Belgique avec les inondations de 2021. Ou encore avec les records de chaleur et de sécheresse qui sont battus chaque année. Mais l'impact dans le Sud global est encore plus important. Le Mozambique est l'un des pays les plus vulnérables au climat dans le monde. Les tempêtes et les inondations y deviennent de plus en plus intenses et longues. Cela coûte des vies humaines. C'est pourquoi je suis très heureuse de signer ici aujourd'hui notre nouveau programme de coopération, entièrement consacré à la lutte contre la crise climatique. Aucun pays ne peut y faire face faire seul. Si nous voulons nous attaquer sérieusement à la crise climatique, nous devons le faire ensemble ».
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