Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit - L’importance d’une approche axée sur les rescapés, la justice et les causes profondes

Il y a exactement six ans aujourd'hui, l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) proclamait le 19 juin Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Cette journée rappelle à la communauté internationale sa responsabilité collective de continuer à lutter contre le viol, l'esclavage sexuel, les mariages forcés, certaines formes de traite des êtres humains et toute autre forme de violence sexuelle liée aux conflits.

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Il y a exactement six ans aujourd'hui, l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) proclamait le 19 juin Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Cette journée rappelle à la communauté internationale sa responsabilité collective de continuer à lutter contre le viol, l'esclavage sexuel, les mariages forcés, certaines formes de traite des êtres humains et toute autre forme de violence sexuelle liée aux conflits. En ce jour, la Belgique demande également qu'une attention particulière soit accordée aux femmes, aux hommes et aux enfants rescapés. Notre pays rend hommage à ceux qui s’engagent à lutter contre les violences sexuelles liées aux conflits.

Ces dernières années, la communauté internationale a pris des mesures importantes pour s'attaquer au problème de la violence sexuelle liée aux conflits. Le tabou a été brisé, l'impact sur la sécurité internationale a été reconnu et une plus grande attention a été accordée aux personnes rescapées. Cependant, l’année dernière, l'ONU a de nouveau signalé un grand nombre de cas de violence sexuelle dans une vingtaine de pays en situation de conflit et d'après-conflit. La pandémie de COVID-19 rend la situation encore plus complexe. Dans de nombreux endroits, la crise a entraîné une réduction du contrôle social et un accès plus difficile à l'assistance ou aux autorités judiciaires. La situation actuelle exige des efforts supplémentaires et un engagement renouvelé.

"L'approche des causes profondes de la violence sexuelle, y compris l'inégalité structurelle entre les sexes, doit clairement être améliorée", a déclaré le ministre Goffin. "Nous devons accorder encore plus d'attention aux personnes rescapées. Qu'il s'agisse de garçons violés en République Centrafricaine, d'esclaves sexuels de Boko Haram ou de mères d'enfants nés de la violence – ils ont chacun leur propre histoire et leurs propres défis. Celles-ci nécessitent des solutions adaptées. Leurs droits, leurs besoins et leur résilience doivent être prioritaires dans les situations de conflit et de post-conflit". Il faut tirer les leçons des expériences des victimes. Il s'agit également de prévenir d'autres violations et de mieux reconnaître les signes précurseurs tels que la discrimination, les discours de haine et l'incitation à la violence.

Mettre fin à la violence sexuelle contre les femmes et les filles et garantir la santé et les droits sexuels et reproductifs sont également des éléments essentiels du plan d'action national belge "Femmes, paix et sécurité". La lutte contre l'impunité - pierre angulaire de la politique étrangère de la Belgique - est essentielle à cet égard. "Notre pays attache une grande importance au travail de la Représentante spéciale des Nations unies pour les violences sexuelles dans les conflits. Son travail est crucial pour identifier les auteurs. Et ils doivent être traduits en justice", souligne le ministre Goffin. "Lorsque les États refusent ou ne sont pas en mesure de traduire les auteurs en justice, notre pays soutient les efforts des mécanismes internationaux, tels que l'UNITAD en Irak ou le Mécanisme International Impartial et Indépendant pour la Syrie. Documenter les crimes par le biais de ces mécanismes est une étape essentielle pour rendre justice aux survivants. La Cour pénale internationale joue également un rôle clé dans ce domaine".

Le Conseil de sécurité des Nations unies examinera la question en juillet prochain. Notre pays rappellera que le Conseil de sécurité joue un rôle important dans la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits. Il doit veiller à ce que les opérations de paix des Nations unies puissent également faire la différence en protégeant les civils, en signalant les violences sexuelles et en déployant du personnel spécialisé. Et lorsque les auteurs demeurent trop facilement et trop longtemps impunis, le Conseil de sécurité devrait également faire usage des sanctions de l'ONU.

Une décennie après le premier rapport des Nations unies sur la violence sexuelle dans les conflits, une action soutenue et des pressions politiques incessantes restent indispensables pour changer la situation. Confirmant un engagement continu, le Ministre Goffin déclare : "La Belgique, l'Union européenne et l'ONU restent partenaires dans ce combat important".

 

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