La Belgique fait entendre sa voix dans le cadre de la lutte contre la pauvreté

En avril 2025, lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, la Belgique a plaidé pour un multilatéralisme efficace et inclusif. Une attention particulière doit être accordée aux pays fragiles en difficulté, tout en maintenant un engagement fort en faveur de l'action climatique et de l'égalité des genres.

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Logo Spring Meeting 2025 Washington DC World Bank Group International Monetary Fund

En avril 2025, lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, la Belgique a plaidé pour un multilatéralisme efficace et inclusif. Une attention particulière doit être accordée aux pays fragiles en difficulté, tout en maintenant un engagement fort en faveur de l'action climatique et de l'égalité des genres.

Deux fois par an, au printemps et à l'automne, les États membres (également appelés actionnaires) de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international se réunissent. Les dernières réunions de printemps, les Spring Meetings, se sont déroulées du 21 au 26 avril 2025 autour du thème « Emploi : la voie de la prospérité ».

Face aux menaces pesant sur l'ordre multilatéral fondé sur des règles, ces réunions gagnent en importance. Il est donc encourageant que cette session de printemps ait souligné l’intérêt du multilatéralisme, à savoir la coopération par le biais d'organisations internationales. C'est précisément parce que le multilatéralisme encourage la collaboration, le partage des responsabilités et le respect des normes internationales qu'il joue un rôle essentiel dans la stabilité mondiale.

Pays fragiles

Les réunions ont mis l’accent sur la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience économique dans un contexte mondial où l'incertitude semble être la seule constante. Ces missions constituent déjà le cœur du mandat de la Banque mondiale. En sa qualité d’actionnaire, la Belgique aspire à un partenariat le plus efficace et fonctionnel possible avec cette institution financière. Étant donné les ressources limitées, chaque euro investi doit générer des répercussions significatives.

Nous savons par ailleurs qu'en 2030, près de 70 % des personnes concernées par l'extrême pauvreté vivront dans des pays fragiles et instables. C’est là que se trouvent les besoins les plus criants. Notre priorité consiste donc à renforcer la coopération entre institutions publiques et secteur privé dans ces pays. Cette approche favorise une plus grande stabilité, élément crucial pour la croissance de l'emploi et la prospérité. En collaboration avec ses partenaires africains, la Belgique a organisé un événement afin de mettre en exergue ces besoins. Cet événement a remporté un vif succès.

Des rencontres de haut niveau ont également eu lieu entre la délégation belge, conduite par le ministre des Finances Jan Jambon, et Ajay Banga, président du groupe de la Banque mondiale, ainsi qu'Anna Bjerde, responsable de toutes les opérations au sein du groupe.

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Table ronde de cinq membres avec Heidy Rombouts (à droite)

Notre directrice générale, Heidy Rombouts, intervient lors d’une table ronde sur le thème « Repenser la coopération européenne au développement dans une nouvelle ère. » © SPF Affaires étrangères

Faire plus avec moins

Pour la première fois depuis six ans, la Belgique était également représentée au sein du Comité du développement, la principale réunion ministérielle qui définit les orientations politiques futures. En ces temps perturbés, réaffirmer le rôle du groupe de la Banque mondiale en sa qualité d’institution de développement de premier plan constitue une priorité. Notre pays continue en outre de promouvoir l'efficacité et une approche complémentaire face à la pauvreté et aux défis mondiaux tels le climat et la fragilité des pays. Il s’agit par ailleurs d’accorder une attention constante aux défis spécifiques que rencontrent les femmes et les jeunes.

En marge des Spring Meetings, Heidy Rombouts, directrice générale de la Coopération au développement et de l’Aide humanitaire au sein de notre SPF, a participé à une discussion de panel intitulée « Faire plus avec moins : repenser la coopération européenne au développement dans une nouvelle ère ». À l'heure où les ressources pour la coopération internationale, y compris en Europe, s’amenuisent, des choix stratégiques s'imposent. Dans ce contexte, notre pays souhaite tendre la main à de nouveaux partenaires afin de mieux répartir les responsabilités pour ne laisser personne de côté.

Écoutez l'intégralité de la discussion de panel « Doing More with Less: Rethinking European Development Cooperation in a New Age ».