La Belgique réaffirme son engagement en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité à l’occasion du 20ème anniversaire de la résolution historique des Nations Unies

Il y a 20 ans jour pour jour, le Conseil de sécurité des Nations Unies adoptait à l'unanimité la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Ce faisant, le Conseil de sécurité a reconnu que les conflits armés ont un impact différent sur les femmes et sur les hommes.

  1. Dernière mise à jour le

Il y a 20 ans jour pour jour, le Conseil de sécurité des Nations Unies adoptait à l'unanimité la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Ce faisant, le Conseil de sécurité a reconnu que les conflits armés ont un impact différent sur les femmes et sur les hommes. Par exemple, la violence sexuelle liée aux conflits touche principalement les femmes, celles-ci ne participent pas aux conflits de la même manière ou sont à peine impliquées dans leur résolution. Les femmes ont beaucoup moins de possibilités que les hommes de peser dans la prise de décision lors des pourparlers de paix et de reconstruction, de sorte que leurs points de vue et leurs besoins spécifiques sont souvent ignorés.

Importance de la participation des femmes

L'agenda 'femmes, paix et la sécurité' transcende le contexte des conflits. En effet, la recherche d'une participation égale et significative des femmes dans les processus de paix et de sécurité s'applique également à des questions de sécurité plus larges telles que le terrorisme, le désarmement, le changement climatique et COVID-19. En outre, le volet protection de cet agenda ne concerne pas seulement la prévention de la violence sexiste et la punition des auteurs, mais aborde également des questions telles que la situation socio-économique des femmes et des filles, les enfants nés de la violence sexuelle, la stigmatisation, les droits à la récupération (réparations) des victimes et une application généralisée de l'intégration de la dimension de genre.

La lutte pour l'égalité des genres n'est pas achevée

Sur le papier, les femmes et les filles sont aujourd'hui mieux protégées dans les conflits. Mais la réalité sur le terrain montre que les objectifs sont loin d'être atteints. Nous assistons à un recul conservateur dans le monde entier contre l'égalité des sexes. Il est important de contrer cette situation et de continuer à lutter pour que toutes les femmes et les filles jouissent pleinement de leurs droits humains.

Lutte contre la violence sexuelle

En tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU en 2019 et 2020, notre pays a activement négocié les récentes résolutions sur la lutte contre la violence sexuelle et une meilleure mise en œuvre des accords précédents. La Belgique préconise systématiquement un équilibre entre la prévention, la protection et la participation. En outre, notre pays considère le thème des femmes, de la paix et de la sécurité comme une partie intégrante des discussions sur tout type de conflit.

La Belgique insiste sans cesse pour que les missions de paix soient dotées d'experts sur le terrain. Notre pays lutte également en permanence contre l'impunité des violations des droits des femmes et pour un meilleur accueil des victimes de ces violations. Le soutien belge au Fonds multipartenaires des Nations Unies pour la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits s'inscrit dans le cadre de ces efforts.

L'intégration de la dimension de genre dans les politiques

Afin d'atteindre les objectifs de la résolution 1325, le Conseil de sécurité des Nations Unies a appelé, dès 2004, tous les États membres à élaborer leurs propres plans d'action nationaux (PAN) sur le thème des femmes, de la paix et de la sécurité. La Belgique a réagi à cette situation et met déjà en œuvre un troisième plan d'action national pour la période 2017-2021, dans lequel des actions sont menées tant en Belgique qu'à l'étranger pour améliorer les perspectives des femmes et des filles dans les situations de conflit.

L'agenda des femmes pour la paix et la sécurité détermine également dans une large mesure l'engagement belge en matière de coopération au développement et d'aide humanitaire. En réalisant les objectifs de développement durable (ODD), la Belgique ne se contente pas de défendre l'objectif 5 pour l'égalité des sexes, mais elle préconise également l'intégration de la dimension de genre dans tous les autres objectifs.

En plus de l'accent géographique mis sur la République démocratique du Congo, le Burkina Faso et le Mali, le plan d'action national comprend également des priorités thématiques. Pour la Belgique, l'intégration de la dimension de genre dans ses propres actions sur les conflits, la paix et la sécurité est cruciale. La lutte contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles, en particulier la violence sexuelle, est également une priorité.

Tant dans le contexte de l'UE que dans le cadre de l'OTAN, la Belgique s'est engagée à mettre en œuvre et à réaliser concrètement les objectifs en matière de femmes, de paix et de sécurité. Un dialogue permanent avec la société civile est également essentiel pour progresser dans le domaine des femmes, de la paix et de la sécurité.

 

  1. Type d'actualité