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Sécurité générale en Colombie
La situation sécuritaire en Colombie s’est améliorée ces dernières années. L’armée et la police ont maintenant un contrôle du territoire beaucoup plus important qu’il y a environ 15 ans. Ceci ne veut cependant pas dire que la situation est sécurisée partout : outre les membres dissidents de l’ancienne guérilla des FARC, le mouvement rebelle ELN (plus petit) est toujours actif, et ces dernières années, des bandes criminelles, qui sont également une source d’insécurité, se sont constituées.
Les anciens dissidents des FARC sont principalement actifs dans les départements de Guaviare, Caquetá, Putumayo, Cauca, Nariño et dans le nord d’Arauca. L’ELN est principalement présente dans les départements de Norte de Santander, Arauca, Chocó, Nariño, le sud de Bolivar, Antioquia, Córdoba, Cauca et Valle de Cauca.
Une bonne dose de prudence est toujours recommandée. Les centres touristiques importants peuvent être visités en faisant preuve de vigilance, mais les voyageurs doivent s’informer soigneusement auprès des services de sécurité locaux (police) ou des agences de voyage locales avant d’entreprendre un voyage à l’extérieur des grands centres urbains.
Grandes villes
La visite d’attractions touristiques dans les grandes villes telles que Bogotá, Medellin ou Cali ne pose généralement pas de problèmes. Il faut toutefois prendre garde aux agressions qui surviennent fréquemment et dont les touristes imprudents sont victimes, comme des vols à la tire avec violences ou des agressions à la scopolamine, une poudre qui provoque fatigue, sommeil et perte de mémoire.
Il vaut donc mieux être vigilant et respecter un certain nombre de mesures de précaution telles que:
- Ne jamais porter sur soi des objets de valeur ou une grosse somme d'argent;
- Conserver sur soi une photocopie de son passeport et laisser ses documents dans le coffre-fort de l'hôtel;
- Rester sur vos gardes lorsque des inconnus vous adressent la parole dans la rue et surtout ne jamais accepter de boisson ni de cigarette de la part de ces personnes (en raison de la possible utilisation de scopolamine);
- Garder un profil bas dans votre apparence lors de votre séjour, éviter tout signe extérieur de richesse (bijoux, vêtements ou chaussures de sport de marque);
- Retirer de l’argent aux distributeurs automatiques situés uniquement dans des centres commerciaux ou dans des agences bancaires, avec la présence de gardes de sécurité ;
- Ne jamais prendre un taxi dans la rue. Vous pouvez commander un taxi via l’hôtel ou une centrale de taxis ou encore via une application smartphone. Vous pouvez utiliser des applications telles que Tappsi Easy, Uber, Beat (qui fonctionnent toutefois seulement dans les grandes villes) qui enregistrent les données de votre trajet et celles du chauffeur. Attention: il est arrivé à plusieurs reprises dans les derniers mois que certains chauffeurs de taxi ou des applications susmentionnées droguent leurs clients (avec de la scopolamine) afin de les dérober. Soyez donc vigilants et vérifiez toujours l’identité du chauffeur et la plaque d’immatriculation de la voiture dans laquelle vous montez.
- Ne vous promenez pas dans des zones où il y a peu de touristes et plus généralement dans les quartiers pauvres des grandes villes.
- Mieux vaut ne pas opposer de résistance en cas d’agression. Il convient de faire preuve de calme.
- Soyez toujours attentif à votre sac à main et à vos bagages et ne les perdez jamais de vue;
En-dehors des grandes villes
Les attractions touristiques telles que la zone du café autour de Armenia/Pereira/Manizales, Salento, les parcs nationaux qui sont décrits comme « sûrs » sur le site Parques Nacionales Naturales de Colombia, les centres touristiques ou les attractions touristiques dans des villes plus petites comme Carthagène, Barranquilla, Santa Marta, Pereira, Popayán, Pasto, peuvent en règle générale être considérés comme sûrs. Comme dans les grandes villes, il convient d’éviter également les quartiers pauvres des plus petites villes en raison de la criminalité de rue. La côte Caraïbe et les îles de San Andres et Providencia sont aussi généralement sûres – à l’exception de la zone frontalière avec Panama (nord du département d’Antioquia et du Chocó et dans une moindre mesure le Sud de Cordoba), et de la zone frontalière avec le Venezuela, qui sont à éviter.
Dans d’autres zones du pays, la situation sécuritaire est moins prévisible. Il s’agit notamment des zones frontalières avec le Panama et l'Équateur, du sud et de l'est du Meta, des départements de Guaviare, Putumayo, Nariño (à l’exception de la capitale Pasto), Norte de Santander (à l’exception de la capitale Cúcuta), Caqueta, Amazonas (à l’exception de Leticia), Arauca, Casanare, Chocó, Córdoba, Guainía, Guaviare, Putumayo,Valle del Cauca (à l’exception de Cali), Vaupés, Vichada, Cauca (à l’exception de Popayán). Ceci ne signifie pas qu’il est absolument impossible de voyager dans ces zones, mais il vaut mieux s’informer à l’avance auprès des services de sécurité locaux sur la situation sécuritaire. Des problèmes de sécurité causés par des confrontations entre l’armée et des groupes rebelles ou causés par des groupes criminels se présentent souvent à une échelle très locale et peuvent vite évoluer, de telle manière qu’il est impossible de donner un avis adéquat pour l’ensemble d’un département ou d’une région. Les attractions touristiques connues dans ces parties du pays peuvent généralement être visitées mais dans ce cas, il est conseillé de ne pas voyager par ses propres moyens mais d‘organiser plutôt votre voyage à l’avance via une agence de voyage locale ou via une personne de confiance, afin de savoir toujours vers où vous vous dirigez précisément et comment vous atteindrez votre destination finale.
La ville portuaire de Buenaventura sur la côte Pacifique a une réputation particulièrement mauvaise en termes de grande criminalité (armée). Cette ville est à éviter.
Consultez aussi votre hôtel ou les services de sécurité pour tout déplacement.
Des voyages « alternatifs » et d'aventure à l'intérieur du pays sont possibles (tout en gardant à l’esprit les informations susmentionnées), tout comme la pratique de sports extrêmes comme le rafting, l'escalade, le base jump, parapente, etc. Il est cependant fortement recommandé de seulement procéder à ce type d'activités si l’on est accompagné et, pour éviter les accidents, sous la supervision professionnelle d'un organisme reconnu. Il convient de contracter pour ce type d’activités une assurance spécifique ou complémentaire.
Vous pouvez trouver des indications sur les voyages d'aventure sur les site du Ministère de Commerce, Industrie et Tourisme, et sur le site colombia.travel.
Les liaisons routières entre les grands centres touristiques ne posent généralement pas de problèmes d’insécurité (à l’exception de possibles accidents de circulation ou de barrages lors de protestations sociales ), du moment que vous voyagez en journée avec des sociétés de transport reconnues ou avec votre propre chauffeur (recommandé par une agence de voyage ou une personne de confiance) et à condition que vous restiez sur les principaux axes de circulation. Louer soi-même une voiture est à éviter, compte tenu d’une mauvaise infrastructure routière (exceptée les grands axes autoroutiers), d’une signalisation insuffisante et de règles spécifiques qui ne sont pas d’application en Belgique (cf. rubrique Transport). Le nombre d’accidents de la route est nettement plus élevé qu’en Belgique. Voyager de nuit avec son propre véhicule est fortement déconseillé.
En cas d'urgence, vous pouvez contacter le numéro de la police nationale 123.