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En tant que visiteur du pays, vous êtes soumis aux lois locales, tout comme les autochtones.
Drogues
Le trafic, la détention ou l'usage de stupéfiants, même en infime quantité en vue d'une consommation personnelle, sont très sévèrement réprimés.
Les voyageurs veilleront à faire leurs bagages eux-mêmes et à les surveiller pendant le voyage. Il ne faut jamais accepter de convoyer des lettres ou paquets provenant de connaissances rencontrées au cours du voyage. Si vous vous déplacez en voiture ou en poids lourd, ne confiez jamais le véhicule à des tiers (même à des connaissances) pour un dépannage ou une réparation. Sur la route, les contrôles policiers sont fréquents et rigoureux, notamment dans la région du Rif (nord du pays, axe Chefchaouen - Ketama). En cas de découverte de drogue, le véhicule est le plus souvent saisi et le conducteur arrêté.
Ajoutons que les conditions de détention dans les prisons marocaines sont difficiles, que la plupart des avocats ne sont guère efficaces et que les modalités de transfèrement sont longues.
À la vue des milliers d’hectares de cannabis cultivés en toute impunité, certains visiteurs de la région du Rif peuvent avoir l’impression qu’il règne une certaine tolérance. En réalité il n’en est rien, du moins pour les étrangers. Les producteurs-vendeurs ont pour consigne de les dénoncer. Bien souvent, ceux-ci seront contrôlés au premier barrage de police. Ou alors, les policiers laissent passer le véhicule suspect et ses occupants, mais prennent soin de les signaler immédiatement à la police des frontières. Il faut savoir que chaque dénonciateur est rétribué, et que les touristes ne sont pas les bienvenus dans la filière d’exportation de la drogue. Celle-ci est aux mains de mafias locales liées à des réseaux de trafiquants internationaux.
Les chauffeurs de poids lourds (autocars et camions), en particulier, sont susceptibles d'être les victimes malheureuses des agissements illicites des mafias actives dans le trafic de drogues ou l'immigration clandestine. Ils veilleront donc à ce que des colis ne puissent être embarqués à leur insu à bord du véhicule et que des personnes ne puissent s'y introduire subrepticement.
Recommandations :
- Protéger la remorque ou les soutes à bagages au moyen d'un cadenas, de scellés ou d'une autre méthode de protection qui empêche l'accès à des tiers.
- Mentionner le numéro des scellés ou du cadenas sur les documents de bord.
- Ne stationner que dans des endroits visibles et bien éclairés (éviter notamment les lisières de bois).
- Se regrouper lors des arrêts, fermer soigneusement fenêtres et portières et ne jamais laisser le véhicule sans surveillance.
- Contrôler le véhicule après chaque arrêt avant de reprendre la route.Si le moindre doute subsiste, les chauffeurs éviteront d'entrer dans le véhicule et préviendront la police tout en s'assurant de leur sécurité.
Transactions immobilières
Les Belges désireux d’investir dans l’immobilier au Maroc doivent être extrêmement prudents en raison de nombreux cas d’escroquerie signalés dans l’ensemble du pays. Vu la complexité habituelle de ces dossiers et le contexte légal et judiciaire au Maroc, il est difficile, long et coûteux pour les victimes d’escroquerie d’obtenir réparation devant les tribunaux.
Il est donc conseillé de faire preuve de la plus grande prudence avant toute opération immobilière et de recueillir l’avis de professionnels (cabinets immobiliers, notaires, avocats,…) compétents et surtout dignes de confiance.
Importation temporaire de véhicules
Le trafic illicite de véhicules est attentivement surveillé aux frontières et fermement sanctionné.
À l’entrée sur le territoire, vous devez faire viser par la douane une « déclaration d’importation temporaire » valable 6 mois au maximum pour les véhicules de tourisme, 3 mois pour les utilitaires. A la sortie, vous devez impérativement remettre à la douane un exemplaire de ce document. Voir informations et formalités sur le site des douanes marocaines. Consultez la rubrique « Particuliers » et ensuite « Etrangers en visite au Maroc ».
Il faut se méfier des propositions vous invitant à venir prendre en charge un véhicule au Maroc pour le compte d’un tiers afin de le rapatrier en Belgique. Il peut s’agir d’un véhicule volé ou dont les papiers sont falsifiés, voire dans lequel on a dissimulé de la drogue.
Importation interdite d’objets volants télécommandés sans pilote (drones)
Depuis mars 2015, l’importation de drones est interdite pour des raisons de sécurité. Dans certains cas, un permis d’importation spécial peut être obtenu. Cependant, l’utilisation privée des drones est interdite. Pour plus d’informations sur un éventuel permis d’importation, veuillez contacter l’ambassade du Maroc à Bruxelles.
Vous n’avez pas de permis d’importation valide pour votre drone ? Alors la douane peut saisir le drone à l’arrivée ou lors du contrôle au Maroc et vous risquez une amende et éventuellement une peine de prison. Si vous déclarez le drone à l’entrée, vous pourrez éventuellement récupérer votre drone saisi à votre départ, à condition de le récupérer dans le délai imposé. Cependant, ce n’est pas une garantie et vous risquez toujours une amende administrative.
Photographie
Il est interdit de photographier les sites militaires, les bâtiments et représentants des forces de l'ordre et, sauf autorisation explicite, les palais et bâtiments royaux et l'intérieur des lieux religieux.
Avant de photographier des personnes, surtout les femmes et les enfants, demandez leur accord.
Sexualité
Les relations hors mariage et les relations homosexuelles sont des délits punis par la loi et sont passibles d’amendes et de peines de prison. Pour les étrangers, une certaine tolérance existe si l’on fait preuve de discrétion.
La prostitution est un délit sévèrement réprimé.
La majorité sexuelle est établie à 18 ans. Les relations sexuelles avec des mineurs sont passibles de peines sévères.
Do's and don'ts
Les voyageurs sont invités à respecter les coutumes et les traditions locales. Les sujets sensibles à caractère politique ou religieux sont à éviter. Les discussions au sujet du Sahara occidental sont très sensibles. Les critiques sur ce sujet ont déjà mené à des arrestations et expulsions du territoire.
Le Maroc est un pays musulman où le Roi est le chef de l'Etat et le Commandeur des Croyants. Il convient de s'abstenir de critiques à l'égard de la famille royale et de l'Islam et d'adopter un comportement et une tenue vestimentaire respectueux de cette religion.
Durant le mois de Ramadan, le respect du jeûne est obligatoire pour tous les musulmans. Les non-musulmans ne sont en principe pas tenus de respecter cet interdit mais il est préférable de s’abstenir de manger ou boire en public.
Bien que les non-musulmans au Maroc puissent, dans une très large mesure, pratiquer leur religion, les autorités marocaines n'hésitent pas à intervenir fermement contre toute tentative visant à convertir un musulman à une autre religion. La loi prévoit en la matière des peines de prison et des amendes. Les musulmans qui ne suivent pas le rite malékite sunnite doivent également faire preuve de discrétion.
Binationaux
Durant leur séjour au Maroc, les Belges qui possèdent également la nationalité marocaine sont considérés comme citoyens marocains par les autorités marocaines, notamment en matière de statut personnel.
Divers
Le Maroc connaît une production et vente considérable de contrefaçons (vêtements de marque, sacs à mains, DVD ou logiciels informatiques piratés, etc.). Dans la plupart des pays de l'UE, l'achat de contrefaçons est un acte illégal. Les voyageurs qui rentrent en Belgique après un séjour en dehors de l'UE peuvent être contrôlés. Les contrefaçons sont alors confisquées et le voyageur se voit infliger une amende allant de 50 à 20.000 euro.