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Bien qu’un gouvernement fédéral, reconnu internationalement, soit entré en fonction à Mogadiscio en 2012, celui-ci ne contrôle que certaines parties du territoire. La situation sécuritaire est par conséquent très mauvaise et imprévisible dans l’ensemble du pays, et ce y compris au Somaliland et dans l’état de Puntland. Des attaques et affrontements ont régulièrement lieu, entrainant la mort de civils. Les forces de maintien de la paix de l’Union africaine (ATMIS) et les militaires de l’armée nationale somalienne effectuent des opérations contre Al-Shabaab à plusieurs endroitsdans le sud du pays. Il peut également y avoir des affrontements entre différents clans.
Le Centre et le Sud de la Somalie
La plupart des villes du Centre et du Sud de la Somalie sont contrôlées par le gouvernement. ATMIS et l’armée tentent d’y garder le contrôle et d’y maintenir le niveau de sécurité. La situation sécuritaire y demeure toutefois très précaire et imprévisible en raison des attaques lancées régulièrement par les parties belligérantes dans les zones et villes sous le contrôle du gouvernement et des milices locales alliées. C’est particulièrement le cas à et autour de Mogadiscio, dans les régions frontalières du Kenya et de l’Éthiopie et dans les localités de Kismayo, Merka, Baidoa et Beledweyne. De nombreuses parties du territoire demeurent sous l’autorité d’Al-Shabaab.
La menace terroriste, qui présente également un risque d’enlèvement, est élevée, et ce notamment dans la capitale Mogadiscio, où Al-Shabaab commet régulièrement des attentats contre des hôtels, des restaurants, des marchés et des institutions gouvernementales. Le seul endroit relativement sûr à Mogadiscio est l’aéroport et le compound qui y est rattaché, dont l’ONU et des militaires étrangers assurent la protection.
Dans l'ensemble du pays, on signale encore la présence de barrages routiers dressés par des chefs de guerre locaux qui se livrent à des exactions. On signale également la présence de mines à divers endroits.
Puntland
Le Puntland est une région autonome maisqui reconnaît l'autorité du gouvernement fédéral . La situation sécuritaire au Puntland reste précaire et est négativement affectée par des tensions politiques internes et des affrontements entre milices et clans locaux. Une branche locale de l’État islamique (IS) est active dans la région de Bari. Tous les voyages, même d'ordre humanitaire, sont strictement déconseillés.
Le Somaliland et le Puntland se disputent les provinces de Sool et Saanag. Tout déplacement dans cette région frontalière est donc fortement déconseillé.
Somaliland
En 1991, le Somaliland a proclamé son indépendance, laquelle n'est pas reconnue par la communauté internationale. La situation sécuritaire y est meilleure que dans le centre et le sud du pays, et ce particulièrement dans les villes d’Hargeisa et de Berbera. Elle demeure néanmoins précaire, surtout depuis 2022 à cause de tensions politiques internes. Il y a régulièrement des affrontements à la frontière entre le Puntland et le Somaliland. Les déplacements dans cette région sont donc fortement déconseillés. Les villes d’Hargeisa et de Berbera, ainsi que l’axe reliant les deux villes sont également déconseillées, sauf raison impérative.
Recommandation particulière
L'absence de représentation diplomatique ou consulaire belge en Somalie rend très difficile la protection de nos ressortissants en difficulté. Les ambassades des autres États membres de l'Union européenne n’offrent eux non plus pas d’assistance consulaire en Somalie.
La Somalie se trouve dans la juridiction de l'ambassade de Belgique à Nairobi (voir ‘Info pratiques’).
Il arrive que des jeunes qui ont grandi en Europe soient emmenés en Somalie par leur famille et se voient ensuite privés de leur document de voyage et de leur argent. Ils sont parfois enfermés dans des « camps de rééducation », ou chez des membres de famille, ou encore forcés de se marier.
Risque terroriste
Le risque d’attentats terroristes, qui comprend également le risque d’enlèvements, est très élevé . Des milices et des organisations terroristes, dont Al-Shabaab, sont actives sur l’ensemble du territoire. Elles s’en prennent aussi bien à des cibles étrangères et onusiennes qu’à des infrastructures gouvernementales somaliennes, les marchés, les hôtels et les restaurants,. Le risque d’attaques terroristes est très élevé dans la ville de Mogadiscio et dans le reste du centre et du cud du pays. L’État islamique en Somalie (IS-S) est également présent dans le pays, et ce particulièrement dans le nord-est de Puntland.
Criminalité
L'ensemble du pays doit être considéré comme extrêmement dangereux : l’absence d’état de droit et la présence d'extrémistes islamistes dans divers endroits du pays, y compris dans la capitale, ainsi que les activités des seigneurs de guerre et des criminels, créent un climat de grande insécurité.
La menace posée par la piraterie au large des côtes somaliennes a diminué mais reste très élevée. Il est fortement déconseillé de naviguer dans ces eaux. Des attaques se sont produites aussi bien dans le Golfe d’Aden que dans l’Océan indien. La situation sécuritaire interne est incertaine et particulièrement instable. Les enlèvements d'étrangers continuent, que ce soit sur terre ou en mer. Aucun navire n'est à l'abri d'une attaque au large des côtes somaliennes. Les pirates d’aujourd’hui semblent se concentrer principalement sur la criminalité sur terre ou en mer, et en particulier sur la contrebande d’armes, de charbon de bois, de drogues, de carburant et le trafic d’êtres humains.
Des assassinats d'agents d'organisations humanitaires de toutes nationalités sont encore d’actualité. Il y a un isqué élevé d’enlèvements, aussi bien pour les Somaliens que pour les étrangers. En mai 2018, une collaboratrice du Comité International de la Croix-Rouge a été enlevée à Mogadiscio. Quelques mois plus tard, en août, des employés de la Croix-Rouge somalienne ont été enlevés près de Baidoa. Fin mai 2020, 7 travailleurs humanitaires de l'ONG Zamzam ont été assassinés dans le village de Galoley, à 30 km de la capitale.