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Outre les 14 pays partenaires de la coopération gouvernementale, d’autres pays bénéficient également du soutien de la Belgique. Un aperçu de nos actions.

Burkina Faso

De la coopération gouvernementale, à l'aide humanitaire en passant par la coopération non-gouvernementale, la Belgique s’active sur différents canaux pour collaborer avec le Burkina Faso. Découvrez les différentes actions menées.
  1. Dernière mise à jour le

La situation socio-politique au Burkina Faso


Le Burkina Faso se situe dans le Sud de la zone sahélienne et ne possède pas d’accès à la mer. La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations fortes des populations, principalement du nord et du centre vers les villes, le sud-ouest et vers les pays voisins.

On dénombre plus de 1,8 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays.
 

Une situation sécuritaire dégradée


La violence perpétrée par les groupes armés non étatiques a occasionné la fermeture d’écoles et de centres de santé. Les sociétés minières et sites d’orpaillage sont de plus en plus souvent pris pour cible, l’exploitation aurifère traditionnelle et industrielle offrant de potentielles sources de financement aux groupes armés. 

Cette dégradation de la situation sécuritaire a entraîné une crise humanitaire et un déplacement important de populations.

Le putsch du 24 janvier 2022 a mené à l’instauration d’un gouvernement de transition.
 

De nombreux défis pour le développement


De nombreux défis caractérisent le Burkina Faso et notamment le développement du monde rural, à savoir :

  • l’importance de la population active dans l’agriculture ;
  • la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et au changement climatique ;
  • les enjeux liés à l’environnement ;
  • les crises alimentaires récurrentes ;
  • les enjeux démographiques ;
  • les inégalités sociales et économiques, les inégalités de genre, les problèmes de mobilisation de ressources publiques, la qualité des services sociaux ;
  • la pression sur les acteurs de productions face aux nouveaux usages et les inégalités d’accès, notamment l’accès à l’eau et au foncier ;
  • la fragilité accrue du pays et la dégradation de la cohésion sociale, de la paix et de la légitimité de l’Etat.
     
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Burkina Faso sur une carte

© Shutterstock


La coopération belge au développement au Burkina Faso est mise en œuvre par différents canaux :

auxquels s'ajoute le volet :

 

La coopération gouvernementale

La coopération gouvernementale belge pour le développement au Burkina Faso vise à améliorer les conditions de vie de la population burkinabè.

Depuis la reprise de la coopération en 2015, notre pays s’est engagé à soutenir structurellement le développement démocratique et socio-économique du pays à travers deux axes :

  • une croissance économique durable et inclusive ;
  • une approche basée sur les droits humains.

Dans le cadre d’un programme de coopération quinquennal, la Belgique collabore dans la région du Centre-Est du Burkina Faso dans six secteurs :
 

1. Entrepreneuriat


La Belgique appuie l’entrepreneuriat inclusif et durable. Les objectifs sont :

  • améliorer la compétitivité des entreprises rurales et urbaines ;
  • créer plus d’emplois décents ;
  • faire émerger et consolider de petites et moyennes entreprises dans le secteur de l’économie verte, de l’agroalimentaire et de l’artisanat.

Le projet veille à l’inclusion des organisations de producteurs dans les chaînes de valeur et vise à diversifier et rendre les services financiers plus adaptés.
 

2. Sécurité


La Belgique soutient le renforcement de la sécurité dans la région par l’appui à la police de proximité. Cet appui se fera notamment par la construction et l’équipement de postes de police communale dans les zones actuellement sans forces de sécurité intérieure. 

Enabel, agence belge de mise en œuvre de la coopération au développement, accompagne pour identifier les priorités des plans de sécurité locaux et contribue à améliorer la collaboration entre les forces de sécurité intérieure et la population.
 

3. Le droit des femmes


La Belgique collabore sur la planification familiale et la répression des violences à l’égard des femmes et des filles. Elle s’appuie sur le programme « She decides », coopération déléguée du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).

Le programme permet l’accès à de l’information de qualité sur les différentes thématiques liées à la santé.

Enabel soutient également les autorités locales dans la prise de mesures nécessaires à la consolidation des droits sexuels et reproductifs.
 

4. Le numérique


La coopération collabore également au renforcement des compétences innovantes en mettant l’accent sur le numérique à l’attention des jeunes, des adultes et des entreprises.

Le but étant de les impliquer davantage dans le développement socio-économique.
 

5. Eau potable et assainissement


L'objectif poursuivi est d'accroître l’accès à l’eau potable dans la ville de Fada N’Gourma, à l’est du Burkina Faso. Dans cette ville et sa périphérie, nous collaborons également à l’amélioration de l’assainissement des eaux usées. 
 

6. Le climat


Le portefeuille Climat au Sahel contribue à répondre aux défis du Burkina Faso dans le secteur agropastoral. Ce soutien contribue à :

  • l’amélioration de la gestion intégrée des ressources naturelles ;
  • la restauration de manière durable des écosystèmes naturels.
     

Prise en compte transversale de la fragilité


Le programme quinquennal, en cours d’exécution, a été adapté pour prendre en compte la fragilité de la population. L’objectif de ce travail transversal est de :

  1. renforcer les capacités de monitoring des vulnérabilités/fragilités des acteurs locaux ;
  2. adapter la réponse (d’urgence et de long terme) ;
  3. renforcer la cohésion sociale dans les zones d’activités du programme.
     
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Rue d'Ouagadougou

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Coopération non gouvernementale


Les organisations de la société civile locale jouent un rôle important au Burkina Faso et sont  nos partenaires. Toutefois, leur développement est de plus en plus menacé par les débats sur la qualité et l’efficacité de leur action.

La restriction croissante de la liberté d’expression, de réunion et d’association menace également ces organisations.
 

5 cibles stratégiques


Les acteurs belges de la coopération non gouvernementale actifs au Burkina Faso travaillent en collaboration avec la société civile locale. 

Leurs cibles stratégiques actuelles sont :

  1. promouvoir, avec la participation des femmes et des jeunes, un secteur agricole performant, durable et basé sur l’agriculture familiale pour assurer des systèmes alimentaires durables ;
  2. promouvoir des dynamiques émergentes durables qui intègrent les questions environnementales et les changements climatiques ;
  3. améliorer de manière inclusive et durable l’état de santé et de bien-être des populations, et leur accès à des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement, en particulier les catégories les plus vulnérables ;
  4. améliorer l’accès à la culture, à l'éducation et à une formation de qualité par des approches innovantes visant à favoriser le développement inclusif et durable de la société ;
  5. améliorer les capacités de maîtrise concertée du territoire pour des institutions publiques garantes d’une gouvernance digne d’un Etat de droit. Une gouvernance participative favorisant un accès adéquat de la population, en particulier les femmes et les enfants, à la citoyenneté, aux biens et services publics.
     
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Rue d'Ouagadougou

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Les organisations locales burkinabè collaborent étroitement pour atteindre les cibles stratégiques, tant les organisations de la société civile que les institutions publiques. Le principal objectif des ACNG belges est de renforcer la société civile locale afin de réduire les inégalités.

 

La coopération multilatérale


La Belgique soutient également la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable au Burkina Faso, via ses partenariats avec les agences des Nations Unies, la Banque mondiale et l’Union européenne.

Cette coopération multilatérale se concrétise principalement via une politique de core funding soit des contributions aux moyens généraux de nos organisations partenaires ce qui permet un ciblage flexible, en fonction des besoins les plus importants.

Pour en savoir plus sur les activités de nos partenaires multilatéraux au Burkina Faso et leurs contributions aux ODD, référez-vous aux sites des agences mêmes :

Une autre dimension de notre coopération multilatérale au Burkina Faso est le soutien aux initiatives plus spécifiques (earmarked) ou multi-donneurs telles que:

Enfin, notre pays contribue fortement aux projets menés par l’Union européenne et les banques de développement suivantes :

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Un village au Burkina Faso

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L'aide humanitaire


Le Burkina Faso est un pays fragile qui se classe parmi les 10 pays les plus pauvres du monde et où la situation humanitaire s'est dramatiquement détériorée depuis 2020 en raison d'un conflit interne avec une violence armée répandue dans tout le pays.

Plus de 1,8 million de personnes ont été contraintes de fuir les violences. Plus de 3,5 millions de la population ont besoin d'une aide humanitaire.

La Belgique était le troisième plus grand donateur humanitaire au Burkina Faso en 2021. La Belgique a contribué à un fonds régional pour le Sahel géré par les Nations unies afin de fournir une aide humanitaire au Burkina Faso de manière rapide et flexible.

En outre, la Belgique finance plusieurs programmes de protection et d'assistance à la population du Burkina Faso, avec une attention particulière pour les personnes qui ont dû quitter leur foyer en raison du violent conflit.

 

Le développement transitionnel et Gouvernance


La Belgique a lancé plusieurs projets, notamment pour adresser les causes profondes de fragilité et améliorer la résilience des jeunes entre 15 et 24 ans.

Au Burkina Faso, la Belgique  consulte de manière régulière d'autres acteurs de la coopération au développement (organisations locales, autres donateurs, autres ONG) à propos des thématiques suivantes :

  • le renforcement de l'appropriation démocratique des partenaires ;
  • l'alignement sur leurs politiques, procédures et systèmes de gestion ;
  • l'harmonisation avec les autres donateurs ;
  • la gestion orientée résultats ;
  • la responsabilité mutuelle ;
  • une meilleure prévisibilité des moyens.