Centre national de données belge pour le TICE

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La Belgique a ratifié le TICE en 1999. Pour empêcher les essais nucléaires clandestins, le traité prévoit un vaste régime de vérification. Dans ce cadre, plus de 300 stations de surveillance et 16 laboratoires dans le monde sont nécessaires pour détecter d'éventuels essais nucléaires, par quatre méthodes scientifiques: sismique, hydroacoustique, infrasons et radionucléides. Ces techniques permettent la détection d'explosions nucléaires, qu'elles se produisent dans l'atmosphère, sous terre ou sous l'eau.

Les informations provenant des stations de surveillance sont centralisées à Vienne, où se trouve l’organisation du traité (l’OTICE). Les États membres du TICE ont accès à toutes les données de mesure pour évaluer un événement suspect. À cette fin, un centre national de données est créé dans chaque État membre, rassemblant des scientifiques de différents secteurs pour analyser les données collectées.Les données collectées par les stations de surveillance ne sont pas uniquement utilisées pour la détection des essais nucléaires. Les données peuvent avoir d'autres applications scientifiques. Elles sont utilisées pour envoyer des alertes précoces à l'approche des tsunamis. Elles permettent une prévision précise du début des pluies de mousson, permettant un meilleur timing des activités agricoles. Elles sont également une source d'information sur le changement climatique.

Fondé en 2019, le Centre National de Données belge a été nommé NDC.be. Le NDC.be analyse les données collectées et facilite l'interaction entre les institutions belges et l'OTICE.

Les activités du NDC.be

La NDC.be comprend les activités suivantes:

  • la rédaction de rapports d'analyse sur des observations suspectes pouvant indiquer une explosion nucléaire;
  • le soutien à la contribution belge aux activités et réunions de l'OTICE ;
  • la réalisation de recherches en soutien à l'OTICE ;
  • la participation aux simulations et exercices de l'OTICE ;
  • la coopération internationale. En 2019, un accord a été conclu sur la coopération et la mise en commun de l'expertise entre les CND des pays du BENELUX.

Exemples d'observations NDC

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Gegevens verzameld door het internationaal monitoring systeem van het CTBT

Les données collectées par le système de surveillance international du TICE sont surveillées par le centre de données national d'un État membre afin d'identifier d'éventuelles violations du traité. Le graphique montre l’activité volumique du Xe-133, un radio-isotope mesuré par le réseau de radionucléides, dans l'air, collectée dans une station de surveillance au Japon, pendant les 11 semaines après le troisième essai nucléaire de la RPDC. Les points de données en rouge sont des détections suspectes qui proviennent probablement de l'essai nucléaire.

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Atmosferische transportmodellen

Les modèles de transport atmosphérique peuvent être utilisés pour déterminer l'origine des détections anormales de radionucléides. La carte à gauche montre les emplacements de sources possibles calculés à partir de détections anormales de Xe-133 à la suite du troisième essai nucléaire de la RPDC. De plus, en réalisant plusieurs exécutions du modèle (c'est ce qu’on appelle la méthode ensembliste), des informations sur l'incertitude peuvent être obtenues (carte à droite).

Composition du NDC.be

Les membres fondateurs du NDC.be sont:

  • le Service Public Fédéral Économie, (DG Energie) ;
  • l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (FANC-AFCN) ;
  • le Centre d’Etude de l’Energie Nucléaire (SCK CEN) ;
  • l'Institut Royal Météorologique (KMI-IRM) ;
  • le Service Public Fédéral Affaires Etrangères.

NDC.be collabore avec d'autres institutions scientifiques belges associées aux activités. L'Observatoire Royal de Belgique (ORB) est dans ce cas.