25,3 millions d'euros d’investissement pour l'Afrique et l'Asie

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Personnes partagent les desks dans un bureau

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Le secteur privé joue un rôle important dans le développement. La Société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO) investit donc dans le secteur privé des pays en développement depuis 2001. La société gère plus d'un milliard d'euros d'actifs, sous forme de capital et de prêts aux entreprises, d'institutions de microcrédit, de fonds et de projets d'infrastructure. L'accent est mis sur les petites et moyennes entreprises (PME).

Investisseurs privés

BIO est détenue à 100 % par l'État belge et utilise donc des fonds publics. Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a également voulu encourager la participation des investisseurs privés en Belgique. En effet, leur contribution est déterminante pour atteindre les Objectifs de Développement durable des Nations Unies. La crise du corona rend ce besoin encore plus pressant.

Toutefois, la plupart des investisseurs privés se montrent rarement enthousiastes à l’idée d’investir ou de miser sur le Sud, où les pays sont souvent politiquement et juridiquement instables ou, du moins, renvoient cette image. Par ailleurs, ils ne font pas toujours preuve d'un respect suffisant envers les droits de l'homme et de la bonne gouvernance.

Le SDG Frontier Fund offre une solution. En effet, grâce à ce fonds, les investisseurs privés belges peuvent se ranger aux côtés de BIO tout en s'assurant que leur argent est injecté dans des fonds fiables qui garantissent un impact élevé sur le développement.

Le SDG Frontier Fund ambitionne de lever 50 millions d'euros et a déjà récolté 25,3 millions d'euros jusqu'à présent. Neuf investisseurs institutionnels et privés, dont AG Insurance, Belfius Insurance, la Fondation Roi Baudouin et la banque VDK ont permis de collecter cet argent.

Impact durable

Comme les autres activités de BIO, le SDG Frontier Fund vise également la prospérité économique et sociale dans les pays en développement. Il est conçu pour générer des moyens de subsistance durables et encourager la bonne gouvernance.

Le fonds participera à 5 à 12 fonds qui, à leur tour, investiront dans 10 à 15 PME locales. Cela signifie que 50 à 180 PME en Afrique et en Asie recevront un soutien. L'ambition est de combiner un impact de développement élevé avec un rendement financier attractif. Pour des investissements de ce type, le taux de rendement de BIO s’élève à environ 8 %. BIO garantit également une gestion sérieuse des risques.

Deux fonds ont déjà été approuvés. L'African Rivers Fund III est un fonds en cours de constitution qui vise à fournir du capital de croissance à environ 35 PME en République démocratique du Congo, en Ouganda et en Angola. Dans ces trois pays, le financement des PME n'est disponible que dans une mesure limitée. Le fonds se concentre, entre autres, sur les secteurs locaux de l'industrie, de l'agriculture et des services.

Le fonds d'investissement Excelsior Capital Vietnam Private Equity Fund soutiendra pour sa part la croissance des PME vietnamiennes établies dans différents secteurs. Les discussions avec un fonds indien axé sur l'énergie verte et l'efficacité énergétique sont également en passe d'abouti

Excellent moment

Le ministre De Croo se réjouit de la mise en place du SDG Frontier Fund, qui « renforce la dynamique de la Coopération belge au développement. Le moment n'a jamais été aussi favorable. Les pays en développement possèdent une population jeune et donc entreprenante, qui peut recourir à une technologie beaucoup plus accessible qu'auparavant. Cela rend le potentiel de l'esprit d'entreprise incroyablement intéressant ».

Le SDG Frontier Fund se réjouit d'accueillir de nouveaux investisseurs privés au cours d'une phase ultérieure. À plus long terme, de petits investisseurs pourraient également se lancer.