Belgique-Canada, un partenariat idéal pour la transition vers une énergie verte

Avec leurs ambitions respectives en matière de transition vers les énergies renouvelables (éolien en mer et hydrogène vert), la Belgique et le Canada ont tout pour former un duo gagnant. Nos postes au Canada ont dès lors encouragé huit entreprises belges à la pointe à nouer des contacts avec le secteur de l’énergie canadien.

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Photo aérien port d’Halifax

Le port d’Halifax (Canada). © iStock

Avec leurs ambitions respectives en matière de transition vers les énergies renouvelables (éolien en mer et hydrogène vert), la Belgique et le Canada ont tout pour former un duo gagnant. Nos postes au Canada ont dès lors encouragé huit entreprises belges à la pointe à nouer des contacts avec le secteur de l’énergie canadien.

Face au dérèglement climatique et à l’urgence de la transition énergétique, la Belgique mise en particulier sur l’éolien en mer (offshore). Notre pays entend également se positionner comme une plaque tournante d’importation et de transit d’hydrogène (vert) en Europe.

Une évidente complémentarité

Pour réaliser ses ambitions, la Belgique doit s’appuyer sur des partenaires solides. Le Canada a déjà beaucoup à offrir. Le pays compte se hisser d’ici 2050 dans le top 3 mondial des exportateurs d’hydrogène. Une extension de l’éolien en mer figure également au programme, entre autres en vue de produire de l’hydrogène vert.

Les deux pays présentent une évidente complémentarité dans ce domaine. D’un côté, la Belgique pourrait devenir un client de choix pour le secteur canadien de l’hydrogène vert ; de l’autre, notre pays a acquis plus de dix ans d’expérience dans l’installation de parcs éoliens en mer.

Le Canada atlantique

Notre ambassade à Ottawa, la capitale canadienne, a estimé que le moment était venu de faire valoir nos atouts. En collaboration avec l’ambassade du Canada à Bruxelles – avec laquelle elle entretient déjà d’étroits partenariats dans ce domaine – et notre consulat général à Montréal, elle a organisé en février 2023 un grand événement à Halifax, ville portuaire sur la côte atlantique du Canada.

Pourquoi Halifax ? Le « Canada atlantique », qui comprend la province de Nouvelle-Écosse dont Halifax est la capitale, peut déjà se targuer de programmes très concrets en matière d’éolien offshore et de production d’hydrogène vert. Ainsi, la Nouvelle-Écosse compte atteindre d’ici 2030 une capacité de production d’énergie éolienne de 5 GW pour la côte atlantique. L’énergie servira entre autres à produire de l’hydrogène vert.

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Table ronde

La table ronde à Halifax organisée par nos postes au Canada. © SPF Affaires étrangères

Huit pointures belges

Nos postes se sont associés à l’organisation Net Zero Atlantic, qui dirige des travaux de recherche sur la transition énergétique nécessaire à la neutralité carbone du Canada, pour organiser une table ronde. Le thème : le développement de l’éolien en mer et d’une filière d’approvisionnement en hydrogène (vert), ainsi que le rôle des ports dans la transition énergétique.

Huit pointures belges du secteur, actives à l’international, ont pris part au débat : le port d’Anvers-Zeebrugge, DEME, Jan De Nul, Tractebel, Fluxys, Smulders, la Compagnie Maritime Belge et Elia Grid International.

Le côté canadien comptait une quarantaine de participants privés et publics, allant des régulateurs et développeurs aux PME en passant par les chercheurs. Des représentants des communautés (FIT et WBI) ainsi qu’un collaborateur du SPF Économie étaient également présents.

L’événement s’est poursuivi avec des visites de terrain à la Dalhousie University, au Centre for Ocean Ventures and Entrepreneurship et au port d’Halifax. Finalement, une réception rassemblant plus de 80 invités s’est tenue en présence du maire d’Halifax.

Des calendriers communs

L’événement a confirmé le potentiel manifeste que la Belgique et le Canada atlantique représentent l’un pour l’autre. D’autant plus que leurs calendriers respectifs s’accordent à merveille. En effet, le Canada atlantique souhaite lancer la production d’hydrogène vert en 2025/2026, précisément au moment où les infrastructures belges devraient être prêtes pour l’import d’hydrogène.

Les entreprises belges ont eu l’occasion de mettre en avant leurs qualités, et elles ont évidemment fait forte impression. Il s’agit maintenant d’approfondir les contacts établis. « Nous voulons le faire, et le faire bien. » Voilà le message adressé par le gouvernement de Nouvelle-Écosse, qui affirme également : « Il est l’heure d’enregistrer des résultats. » Il n’y a pas de temps à perdre pour mettre en œuvre la transition verte. Et elle ne sera possible qu’au travers de partenariats solides à l’image de notre collaboration avec le Canada.