Carlo Di Antonio (Dour) : une bibliothèque du futur avec le soutien de l'UE

Le bourgmestre Carlo Di Antonio construit à Dour une bibliothèque du futur, qui accueillera un centre de télétravail, avec des fonds européens. Ce learning center entièrement passif se veut aussi une carte de visite démontrant ce qui est faisable en matière d'économies d'énergie.

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Bibliothèque de Dour

Voici à quoi ressemblera la bibliothèque de Dour en 2023.

Dans cette série, nous présentons des témoignages sur l'impact positif de l'UE, et ce, pour chacune des 6 priorités de l'actuelle Commission européenne. Découvrons-en aujourd'hui le 3e volet : une Europe adaptée à l'ère numérique. Ce chantier vise à aider l’UE à atteindre son objectif de neutralité climatique d'ici 2050 et à faire en sorte que la transformation numérique profite aux citoyens et aux entreprises.

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Carlo Di Antonio

Carlo Di Antonio

Carlo Di Antonio – ancien ministre de la Région wallonne – est actuellement bourgmestre à temps plein de Dour. Cette commune du Borinage (Hainaut), non loin de la frontière française, est surtout connue pour son sympathique festival de musique, dont M. Di Antonio est l'un des cofondateurs.

Avec ses 17 000 habitants, Dour n'est pas excessivement grande, mais elle remplit tout de même une importante fonction régionale. Ainsi, 2 500 enfants, en partie originaires des communes voisines, y vont à l'école. De nombreuses personnes âgées y vivent également.

Il était donc regrettable que la bibliothèque de Dour n'ait plus évolué depuis 40 ans et ne tienne pas compte des nouvelles possibilités numériques. « C'est pourquoi, en 2014, nous avons participé à un appel de l'UE, organisé via la Région wallonne », explique M. Di Antonio. « Cet appel était ouvert aux projets novateurs associant connaissances et technologies, et ce, au service de la population et des entreprises. Les bâtiments devaient être entièrement passifs. »

Learning center

L'appel correspondait parfaitement à ce que cherchait M. Di Antonio. « Nous voulions créer la bibliothèque du futur », déclare-t-il. « Imaginez un endroit où le visiteur pourra consulter de la documentation en ligne, utiliser des tablettes et organiser des vidéoconférences. Ou bien où les gens pourront emprunter des livres (et des e-books) via Internet ou chercher ailleurs des livres que nous n'avons pas en stock. La bibliothèque devrait aussi organiser toutes sortes d'ateliers numériques pour un large public. Les participants pourront amener leur propre ordinateur portable ou utiliser les appareils de la bibliothèque. »

Mais le learning center inclut aussi une autre composante majeure : un centre de télétravail. M. Di Antonio : « Que votre entreprise se situe à Bruxelles ou à Charleroi, toute personne bénéficiant de l'autorisation de son supérieur pourra travailler depuis ce centre. Et les entreprises de la région y seront aussi les bienvenues. Car toutes les PME ou tous les indépendants ne sont par exemple pas équipés pour contacter des clients dans toute l'UE. Dans le learning center, ils pourront notamment organiser des vidéoconférences. Nous souhaitons surtout soutenir les jeunes entrepreneurs débutants. »

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Werf van het learning center

Pour l'instant, c'est encore un chantier, mais le forage géothermique est déjà achevé.

100 % passif

L'idée d'installer un centre de télétravail remonte à bien avant la pandémie de coronavirus. Le projet n'en est aujourd'hui devenu que plus actuel. M. Di Antonio : « Durant la crise du coronavirus, il s'est avéré que de nombreuses réunions pouvaient très bien avoir lieu en ligne. Nous devons donc moins nous déplacer, ce qui est bénéfique pour l'environnement et le climat. »

Ce beau projet contemporain promeut aussi la durabilité d'une autre manière. « Le bâtiment se veut une carte de visite pour la région, qui démontre ce qui est faisable en termes d'économies d'énergie. Nous misons sur une construction 100 % passive et neutre en carbone. Nous comptons pour ce faire sur des panneaux solaires, mais aussi sur l'énergie géothermique, pour laquelle nous avons creusé un puits à 50 m de profondeur. Ces techniques devraient suffire pour chauffer le bâtiment de manière totalement autonome en hiver et le refroidir durant l'été. »

Le projet de learning center de Dour a été soumis en même temps que des projets de La Louvière et Charleroi. Seul le projet de Dour a été approuvé. Entre-temps, les fondations ont été posées, les murs ont été érigés et le canal géothermique a été foré. L'ensemble devrait être terminé d'ici début 2023.

Carte de visite pour la région

Malgré un suivi administratif assez complexe, admet M. Di Antonio, il n'en est pas moins très satisfait du financement. « Sans l'UE, nous n'aurions jamais pu construire le learning center », conclut-il. « Notre commune a apporté 10 % du budget, le reste vient de l'UE et de la Région wallonne. »

Le learning center pourra quoi qu'il en soit assumer sa fonction de carte de visite et mettre Dour et ses environs sur la voie d'un avenir numérique durable. Merci à l'UE.

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