Chiffre de février 2023 : Notre SPF occupe 316 bâtiments à l'étranger

316, c’est le nombre total de nos bâtiments à l'étranger – chancelleries, résidences, logements, etc. Une équipe complète s'active en permanence pour que ces bâtiments continuent de répondre aux exigences actuelles en matière de sécurité et de durabilité, entre autres.

  1. Dernière mise à jour le
Image
Infographie montrant que le SPF Affaires étrangères occupe 316 bâtiments à l'étranger

316, c’est le nombre total de nos bâtiments à l'étranger – chancelleries, résidences, logements, etc. Une équipe complète s'active en permanence pour que ces bâtiments continuent de répondre aux exigences actuelles en matière de sécurité et de durabilité, entre autres.

Notre SPF compte actuellement 113 postes à l'étranger, aussi bien des ambassades que des consulats. Et ces postes ont, naturellement, besoin de bâtiments. Dans le jargon, « ambassade » est un terme plus général, tandis que « chancellerie » désigne spécifiquement le bâtiment où se déroulent les activités professionnelles. On pourrait, dans une certaine mesure, la comparer à une « maison communale » ou un « ministère » en Belgique.

Par « résidence », nous entendons le bâtiment où l'ambassadeur et sa famille séjournent. Outre cette fonction privée, la résidence joue également un rôle public : il s'agit de l'endroit parfait pour tenir des réunions ou organiser des événements tels qu'un séminaire ou un concert. La résidence dispose d'ailleurs souvent d'un beau et grand jardin à cet effet.

Dans certains pays comme l'Éthiopie, les bâtiments sont regroupés au sein d'un « complexe ». Il s'agit d'un terrain clôturé qui abrite à la fois la résidence et la chancellerie, et parfois des quartiers privés pour le(s) collaborateur(s). Un tel complexe permet d'assurer plus facilement une sécurité suffisante pour nos collaborateurs en poste. La sécurité constitue en effet une préoccupation croissante pour notre SPF.

Parfois, la chancellerie est située dans un immeuble de bureaux. C'est notamment le cas à Ankara, en Turquie, où nous disposons, en plus des bureaux, d’une très grande résidence dotée d’un vaste jardin.

Si nous additionnons tous les bâtiments individuels, nous arrivons à un total de 316. Remarque : nous ne possédons que la moitié de ces biens immobiliers, l'autre moitié est louée.

Monuments

Notre pays qui existe depuis près de 200 ans maintenant s'est rapidement doté d’un ministère des Affaires étrangères. En d'autres termes, certaines de nos ambassades sont très anciennes et peuvent même être qualifiées à juste titre de « monuments ». À Bucarest (Roumanie) par exemple, notre ambassade est un véritable joyau d’Art nouveau. À Buenos Aires (Argentine), la commission locale du patrimoine a classé notre propriété, connue sous le nom de Villa Tornquist. À Tunis (Tunisie), la résidence est un ancien palais présidentiel. Nos bâtiments à Paris (France) et La Haye (Pays-Bas) sont eux aussi empreints d'histoire.

Notre ambassade de Varsovie (Pologne) a également une histoire qui mérite d’être mentionnée : il s’agit d’un ancien palais qui fut hélas détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, mais reconstruit ensuite par la Belgique.

À New Delhi (Inde), notre ambassade a été conçue par le célèbre artiste indien Satish Gujral, qui a combiné peinture, sculpture et architecture. Elle est aujourd'hui considérée comme l'un des plus beaux bâtiments indiens du XXe siècle.

Image
Photo du Palais Mniszech à Varsovie, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale
Image
Photo de l'ambassade de Belgique à Varsovie avec de nombreuses tulipes au premier plan

A Varsovie, l'ambassade de Belgique est installée dans le palais Mniszech. En haut : le bâtiment détruit après la Seconde Guerre mondiale. En bas : le bâtiment actuel rénové (© SPF Affaires étrangères).

La durabilité avant tout

Notre parc immobilier est en constante évolution. Parfois, des postes sont supprimés, certains bâtiments sont trop vétustes et sont vendus, démolis ou rénovés. Outre la sécurité, la durabilité est un point d'attention majeur lors de travaux de rénovation. Nous nous efforçons de rendre nos bâtiments aussi respectueux du climat que possible et de minimiser notre empreinte carbone.

À Kinshasa (RD Congo) par exemple, nous avons réussi à ériger un bâtiment passif, tandis qu'à Rabat (Maroc), notre nouvelle ambassade est neutre en énergie. L'objectif final est que le bâtiment produise lui-même toute l'énergie dont il a besoin et qu'il puisse ainsi fonctionner totalement hors réseau (off-grid). À Nairobi (Kenya), nous souhaitons que l'ensemble de notre complexe atteigne la neutralité carbone d'ici le début de l'année prochaine.

Nous ne nous contentons donc pas de simplement installer des panneaux solaires et une pompe à chaleur. Nous pensons également à la récupération des eaux de pluie, à la purification de l'eau, au biogaz, à la plantation d'arbres et d'arbustes indigènes résistants à la sécheresse et à la chaleur dans le jardin, aux stores pour limiter l'utilisation des climatiseurs, etc. Nous appliquons ces mêmes principes écologiques au « contenu » : mobilier, œuvres d'art, services en cristal, etc.

Fonds des bâtiments

La gestion d'un parc immobilier aussi vaste coûte naturellement très cher. Un tiers de la somme nécessaire provient de notre dotation du gouvernement fédéral, mais nous disposons également d'un fonds des bâtiments alimenté par l'argent que nous recevons lorsque nous vendons des bâtiments à l'étranger. Au Congo par exemple, la vente de notre ancienne chancellerie et de ses appartements est prévue cette année. Au total, cela nous permet de consacrer entre 6 et 12 millions d'euros par an à la rénovation de nos bâtiments.

Plusieurs grands chantiers sont en cours. De gros travaux sont ainsi prévus au sein de notre complexe à Addis Abeba (Éthiopie) : certains bâtiments seront démolis, d'autres rénovés ou nouvellement construits. Une nouvelle chancellerie est en construction à Pékin (Chine), des rénovations sont en cours à New Delhi (Inde), un projet de rénovation est à l'étude à Brasilia (Brésil)...

Une image progressiste

Il va de soi que nos bâtiments à l'étranger constituent une vitrine de la Belgique. Ils témoignent de notre souci de la durabilité et du respect du climat, et contribuent à renforcer encore plus l'image progressiste de notre pays. Investir dans ce patrimoine nous permet aussi de lutter contre le changement climatique et d'économiser sur les dépenses futures.

Les bâtiments de notre siège à Bruxelles font eux aussi l'objet d'une attention toute particulière, à ceci près que nous n'y sommes ni propriétaires, ni locataires : ils sont mis à notre disposition par la Régie des Bâtiments.

Architectes, Immobilier et Interior

Tous les chantiers de construction sont étroitement contrôlés depuis Bruxelles et suivis par une équipe d'architectes. De plus, la cellule Immobilier se charge du suivi, du renouvellement, de la prolongation et de la co-négociation de nos contrats de location, de l'achat et de la vente de nos immeubles et terrains à l'étranger, etc.

Enfin, la cellule Interior est en charge de l'aménagement des ambassades : services officiels, mobilier, décoration, aménagement général… Elle assure également le suivi de l'inventaire de l'ensemble de nos postes. Toutes les cellules visent la durabilité, une faible empreinte écologique et des bâtiments économes en énergie.