Chiffre de février 2025 : la Belgique compte 302 missions diplomatiques étrangères

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Infographie montrant que la Belgique compte 302 représentations diplomatiques étrangères

Le saviez-vous ? La Belgique accueille la plus grande communauté diplomatique au monde. Outre 302 missions diplomatiques étrangères, la Belgique compte également 186 consulats honoraires et 132 organisations internationales.

La Belgique attire les représentations étrangères comme un aimant. Si notre pays séduit tant, c’est parce qu’il accueille sur son sol l’UE et l’OTAN. En effet, de très nombreuses missions diplomatiques tiennent à s’établir à proximité de ces deux organisations, à Bruxelles. Les États membres de l’UE et de l’OTAN doivent en tout cas y disposer d’une représentation permanente. Au total, nous accueillons 302 missions diplomatiques étrangères : des ambassades, représentations permanentes et consulats généraux, ainsi qu’une série de postes spécialisés dans les matières consulaires.

Mais d’autres organisations gouvernementales internationales souhaitent également établir leur siège ou du moins un bureau à Bruxelles. Notre capitale accueille ainsi 31 agences de l’ONU, parmi lesquelles le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et ONU Femmes. Au total, 132 organisations internationales – institutions européennes comprises – sont établies en Belgique, la plupart à Bruxelles.

Enfin, 186 consulats honoraires étrangers se partagent le territoire belge. Les consuls honoraires sont des particuliers qui représentent un certain pays – par exemple, un consul honoraire représentant l’Irlande en Belgique – et sont habilités à réaliser certaines tâches consulaires spécifiques. Ils disposent souvent d’un réseau local étendu dans notre pays.
 

La Convention de Vienne


Quel rapport avec le SPF Affaires étrangères ? Il se trouve que notre direction du Protocole – en abrégé, le Protocole – gère les aspects administratifs et fiscaux du séjour des membres de cette communauté diplomatique internationale. Pas moins de 48 000 personnes sont inscrites auprès du Protocole.

Ces responsabilités découlent de la Convention de Vienne, un traité international qui définit les relations à respecter entre un pays et le personnel diplomatique étranger établi sur son territoire. Cette convention vise à garantir le fonctionnement fluide et l’indépendance des missions diplomatiques dans leur rôle de représentation d’un État auprès d’un autre État.
 

Les plaques d’immatriculation CD


Les collaborateurs jouissent ainsi de « l’immunité diplomatique » : tout au long de l’exercice de leur fonction, à moins d’une levée d’immunité, ils ne peuvent être soumis à aucune procédure judiciaire. Cette protection ne signifie pas pour autant qu’ils ne doivent pas respecter les lois de leur pays d’accueil !

Par ailleurs, nos services délivrent entre autres des titres de séjour spéciaux – des sortes de cartes d’identité – et des plaques d’immatriculation CD au personnel diplomatique étranger. De plus, à l’arrivée en Belgique d’un nouvel ambassadeur « bilatéral » (= d’État à État), celui-ci rencontre en premier lieu notre chef du protocole afin de lui remettre une copie de ses lettres de créance.

Il revient également à la direction du Protocole de conférer aux locaux des missions diplomatiques étrangères le statut de « bâtiments officiels ». En effet, les autorités belges portent la responsabilité de la protection extérieure des bâtiments officiels et du personnel diplomatique. Actuellement, notre pays compte pas moins de 657 bâtiments officiels.

Enfin, le Comité interministériel pour la politique de siège, qui dépend entre autres du SPF Affaires étrangères, négocie les « accords de siège » avec les organisations gouvernementales internationales et veille à leur bon fonctionnement sur le plan logistique.
 

Un atout majeur


Cette remarquable présence diplomatique internationale constitue un atout majeur pour notre pays. L’arrivée quasiment quotidienne de ministres et chefs d’État étrangers à Bruxelles a fait de notre capitale un véritable haut-lieu de la diplomatie. Une part essentielle du travail diplomatique de notre SPF se joue d’ailleurs à Bruxelles.

Cette situation nous réussit aussi sur le plan économique. Notre capitale doit environ 20 % de son économie à l’importante présence diplomatique internationale (chiffre de 2020). La périphérie bruxelloise en bénéficie également, car de nombreux expatriés s’y établissent.