Chiffre de mai 2025 : en 2024, notre SPF a octroyé 1 190 bourses à des étudiants et des chercheurs du Sud global

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Infographie indiquant qu'en 2024, le SPF Affaires étrangères a attribué 1190 bourses à des étudiants et chercheurs du Sud global

En 2024, notre SPF a octroyé 1 190 bourses à des personnes issues du Sud global pour étudier et mener des recherches en Belgique. Notre pays forge ainsi des alliances solides dans de nombreux pays, un rapprochement crucial en ces temps troublés.

Les universités, les hautes écoles et les instituts de recherche jouent un rôle crucial dans notre société. Ils forment des spécialistes indispensables dans des domaines tels que l’enseignement, la médecine, l’ingénierie, la justice, l’architecture, le journalisme, la mécanique, les travaux de laboratoire, etc.

De plus, ils constituent un moteur pour la recherche et le développement. Ils explorent les solutions possibles aux grands défis actuels, tels que la sécurité alimentaire durable, la santé de l’environnement et les énergies vertes. Souvent, ils jettent les bases de spin-offs, des entreprises qui exploitent économiquement les connaissances acquises.
 

Coopération académique


Il n'est donc pas surprenant que la coopération académique constitue un élément important de la Coopération belge au Développement, gérée par notre SPF. En Belgique, VLIRUOS – du côté flamand – et ARES – du côté francophone – sont les principales institutions en la matière.

Un moyen efficace de collaborer dans le domaine académique consiste à octroyer des bourses à des personnes issues du Sud global. Nous leur permettons ainsi d'échanger des connaissances et de développer leur réseau.
 

1 190 bourses


En 2024, la Belgique – par l'intermédiaire de notre SPF – a mis à disposition pas moins de 1 190 bourses. VLIRUOS et ARES se sont taillé la part du lion, avec respectivement 587 et 408 bourses. L'Institut de médecine tropicale a octroyé 158 bourses, tandis que l'Institut royal des sciences naturelles en a attribué 22 et l'AfricaMuseum 15.

Les types de bourses sont très variés. On distingue globalement (1) les bourses d'études (bachelier, master, graduat...), (2) les bourses de recherche (prédoc, doctorat, postdoc...) et (3) les bourses de courte durée (recherche et formations d'une durée maximale de 6 mois). Les étudiants étrangers se retrouvent  dans tous les domaines académiques pertinents pour leur pays d'origine.
 

Activités des alumnis


Pour les boursiers mêmes, une bourse représente bien sûr une occasion unique de perfectionner leurs compétences. Les institutions académiques étrangères, elles, établissent des contacts avec leurs homologues belges, renforcent leur expertise et peuvent ainsi mieux remplir leurs missions au sein de la société.

Les institutions belges en tirent également profit. En attirant les communautés étudiantes et les équipes de recherche étrangères, elles construisent un vaste réseau à l'étranger et peuvent échanger leurs connaissances et leurs expériences. Nos établissements d’enseignement trouvent d'ailleurs important de maintenir le contact avec leurs anciens grâce à une association d'alumni. La population étudiante et les chercheurs venus de l’étranger apportent souvent un regard neuf sur une problématique.
 

Alliances solides


Mais saviez-vous que les avantages pour notre pays vont encore plus loin ? Les bénéficiaires de nos bourses quittent souvent leur pays et découvrent la culture occidentale pour la première fois. Ils intègrent un groupe international très soudé et tissent avec la Belgique des liens privilégiés qui subsisteront toute leur vie.

Après leur retour de Belgique, les ex-boursiers mettent leurs talents à profit dans un large éventail de secteurs. Certains occupent ensuite des postes à responsabilité dans le monde des affaires, d'autres deviennent des personnalités politiques éminentes ou des sommités du monde médical, prennent la tête du rectorat ou encore deviennent doyens dans une université.

Pour résumer, grâce à toute cette communauté d’anciens bénéficiaires de bourses, la Belgique peut forger des alliances solides dans de nombreux pays. Cette force s’avère d'autant plus essentielle en ces temps troublés où il apparaît indispensable de diversifier nos alliés et où le soft power revêt une importance croissante. En effet, c'est précisément grâce aux liens étroits noués avec notre pays que les alumni gardent une certaine loyauté à notre égard.

Par souci d’exhaustivité, précisons que le chiffre de 1 190 bourses ne reflète pas l'ensemble de la communauté étudiante ou chercheuse issue du Sud global. Une partie dispose en effet de moyens propres pour venir en Belgique, une autre bénéficie d'une bourse octroyée par d'autres instances.
 

Classement des 10 principaux pays d'origine


Pour finir, nous vous présentons le classement des 10 pays comptant le plus grand nombre de boursiers pour la période 2022-2025. Il est frappant de constater que les universités flamandes ont davantage opté pour des pays tels que l'Éthiopie, le Vietnam, Cuba, l'Ouganda, le Kenya, les Philippines et la Tanzanie, tandis que les universités francophones se sont plutôt orientées vers la République démocratique du Congo, le Bénin, le Cameroun et le Burkina Faso.

  1. RD Congo – 477
  2. Éthiopie – 456
  3. Cameroun – 211
  4. Bénin – 209
  5. Vietnam – 179
  6. Burkina Faso – 152
  7. Kenya – 151
  8. Philippines – 134
  9. Ouganda – 134
  10. Cuba – 132
     

Ne laisser personne de côté


Le slogan des Nations Unies «Ne laisser personne de côté », utilisé notamment dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), s'applique également à la sélection des boursiers. Outre leurs qualités académiques, leur capacité à apporter des changements dans leur pays d'origine est également prise en considération.

En outre, on veille à ce que les étudiants et les chercheurs issus de groupes vulnérables bénéficient des mêmes opportunités. Ainsi, plus de 50 % des bénéficiaires du programme ICP Connect de VLIRUOS (programme de master) sont des « étudiants de première génération », ce qui signifie que leurs parents n'ont pas suivi d'études supérieures. De plus, environ un tiers vient des zones rurales. L'équilibre entre les sexes constitue également un objectif.