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L’église de la Trinité de Gergeti, un spectacle typique de la Géorgie montagneuse. © Getty Images
Cet automne, Europalia met à l’honneur la richesse de la culture géorgienne. L’occasion idéale de faire plus ample connaissance avec ce pays relativement méconnu situé aux confins de l’Europe et de l’Asie.
L’édition 2022 d’Europalia – encore dans le contexte de la pandémie – fut exceptionnellement consacrée aux trains et chemins de fer, et non à un pays comme le festival a coutume de le faire. Cette année, la biennale a renoué avec la tradition et mettra à nouveau un pays à l’honneur : la Géorgie. Ce pays montagneux du Caucase – situé en bordure de la mer Noire et frontalier de la Russie, de la Turquie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan – peut à juste titre être considéré comme un pont entre l’Europe et l’Asie.
Au cours de sa longue histoire, ce territoire, de taille modeste mais tant convoité, a souvent été dominé, en tout ou en partie, par les grandes puissances voisines. Outre les Grecs, la Géorgie a vu défiler les Romains, les Perses, les Arabes, les Byzantins, les Mongols, les Ottomans et les Russes. Tous ces peuples ont certes contribué au métissage culturel si particulier, mais ont parfois aussi semé la destruction sur leur passage.

L’Ensemble Basiani se concentre sur la vulgarisation de la polyphonie géorgienne traditionnelle, un fil conducteur dans tout Europalia. © Basiani ensemble
Un programme très riche
Europalia estimait qu’il était grand temps de mettre en lumière ce pays remarquable, mais peu connu, situé aux portes de l’Europe. Du 4 octobre 2023 au 14 janvier 2024, un programme foisonnant se déploiera dans toute la Belgique, avec à l’affiche des expositions, performances, concerts, films, spectacles de danse, pièces de théâtre et rencontres littéraires.
La tradition de la polyphonie (chant à plusieurs voix) – très différente des chants polyphoniques occidentaux – qui unit la grande majorité du peuple géorgien, constitue un premier fil conducteur du festival. La « mémoire » forme un second fil rouge. Quelle position adopter, sur un plan sociétal et individuel, vis-à-vis des souvenirs du régime soviétique ou des conflits récents et en cours ?
Enfin, la tradition unique des « supras » – ces banquets autour de tables somptueusement garnies, rythmés par des chants et des discours prononcés par des maîtres de cérémonie – constitue une autre source d’inspiration du programme. Rendez-vous sur le site web d’Europalia pour découvrir le programme complet.

Bijoux de poitrine polychrome du 4ème siècle avant JC (de l’ l’exposition « Géorgie : une histoire de rencontres »). © Europalia
Expositions majeures
L’offre du festival compte deux expositions phares. Le Musée d’Art et d’Histoire accueillera l’exposition « Géorgie : une histoire de rencontres ». Remontant jusqu’au néolithique, quelque 10 000 ans avant J.-C., l’exposition vous fera découvrir la Géorgie qui vous impressionnera par son histoire, son art et sa culture. La plupart des œuvres d’art et des documents d’information présentés sont exposés pour la première fois en dehors des frontières de la Géorgies.
Lieu de rencontres de diverses cultures, la Géorgie dispose d’un patrimoine d’une richesse inouïe. Ainsi, le vin – produit depuis plus de 8 000 ans, ce qui en fait le bien culturel le plus ancien de Géorgie – servira de point de départ à l’exposition. Très tôt déjà, la métallurgie – or et bronze – a également joué un rôle crucial. Saviez-vous d’ailleurs que le mythe de la Toison d’Or trouve ses racines en Géorgie ? La région était en effet connue des Grecs pour sa grande richesse en or.
Pour sa part, Bozar mettra en avant l’art géorgien, plus précisément l’Avant-garde entre 1900 et 1936. C’est principalement lors de la brève mais enchanteresse parenthèse de 1918 à 1921 que s’est déployée une scène d’avant-gardistes inspirante. En 1918, à la suite de la chute de l’Empire russe et de la Révolution d’Octobre, la Géorgie proclama son indépendance, mais fut intégrée à l’Union soviétique dès 1921.
En résumé, c’est tout un monde qui s’ouvrira à vous lors de cette toute nouvelle édition d’Europalia.

Notre couple royal visite l’exposition « L’art d’avant-garde entre 1900 et 1936 » à l’occasion du lancement d’Europalia Georgia. © SPF Affaires étrangères
Europalia et notre SPF
Le SPF Affaires étrangères est depuis plusieurs années un partenaire fidèle d'Europalia. Il se retrouve en effet pleinement dans l'objectif initial de ce festival qui existe déjà depuis 1969 : l'art et la culture pour rapprocher les Européens et créer un dialogue. En outre, au fil des années, Europalia a régulièrement mis à l’honneur des pays en dehors de l'Europe.
Notre SPF voit dès lors en Europalia un outil diplomatique intéressant, car pour une économie ouverte comme la nôtre, la coopération avec les pays étrangers occupe une place prépondérante. Une bonne entente avec le monde extérieur et une image positive de notre pays sont essentielles, et Europalia y contribue fortement.
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