La Belgique continue de s’engager pour la Syrie

Depuis de nombreuses années, la Belgique s'est engagée pour la sécurité des citoyens syriens et la fin du conflit. En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, le poids de notre pays voit son importance augmenter.

  1. Dernière mise à jour le
Image
Les civils syriens fuient

15 février 2020 - Des citoyens fuient Idlib vers le nord pour trouver un territoire sûr près de la frontière avec la Turquie. © Shutterstock

Depuis que la guerre a éclaté en Syrie en 2011, la situation n'a jamais été aussi mauvaise. L'armée syrienne et la Russie attaquent désormais Idlib, l’une des dernières régions de Syrie qui n'est pas sous contrôle gouvernemental. Les attaques visent systématiquement des citoyens et des cibles civiles telles que les hôpitaux et les écoles.

La région compte 3 millions d'habitants, 900 000 personnes sont en fuite dont 60 % d'enfants. En raison des conditions hivernales extrêmes, la situation des réfugiés se complique d’autant plus.

Contribution humanitaire supplémentaire

La situation des civils dans le conflit syrien est inacceptable pour la Belgique. Notre pays fait donc son possible pour que les conditions de vie des civils et des réfugiés restent vivables et humaines. Ainsi, la Belgique continue à apporter une contribution élevée et constante à l'aide humanitaire. En 2019, la contribution belge totale s'élevait à 169,8 millions d'euros, dont 25,4 millions pour la crise de la région syrienne.

En raison des besoins élevés, la Belgique souhaite mettre de côté des fonds supplémentaires pour la crise syrienne. « Je proposerai au Conseil des ministres dans les semaines à venir de débloquer un montant supplémentaire de 7 millions d'euros du budget à l'aide humanitaire », a déclaré le vice‑premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo au Parlement fédéral le 20 février 2020. « Cet argent ira au Fonds transfrontalier pour la Syrie, qui est géré par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) et qui se concentre spécifiquement sur cette question. Ce montant s'ajoute aux 17 millions d'euros que nous débloquons chaque année pour le Fonds central d'intervention d'urgence (CERF) de l'OCHA », a déclaré le ministre.

Protection des civils et des enfants

La Belgique a fait des droits de l'homme et de la protection des civils un fer de lance de son adhésion non permanente au Conseil de sécurité des Nations Unies. Une attention particulière est accordée aux enfants dans les conflits armés.

Au Conseil de sécurité, par exemple, notre pays gère le dossier sur la situation humanitaire en Syrie, avec l'Allemagne et le Koweït. Il préside également le groupe de travail « enfants et conflits armés ».

Peu importe à quel point le dossier syrien est bloqué - en partie à cause des vetos de la Russie -, la Belgique réussit toujours à rebondir. Par exemple, une plus grande attention a été accordée aux enfants dans le cadre du conflit syrien.

Avec le Koweït et l'Allemagne, notre pays a convoqué plusieurs réunions du Conseil de sécurité pour faire face à l'escalade de la violence à Idlib et dans ses environs et pour appeler toutes les parties à respecter le droit humanitaire international. Une résolution de cessez-le-feu à Idlib a été déposée en août 2019.

Image
Des hommes cherchent dans les décombres

19 décembre 2020 - Des gens cherchent des victimes et des survivants dans les décombres d'un bâtiment après de multiples raids aériens de l'armée syrienne. © Shutterstock

Accès à l’aide humanitaire

La Belgique continue également à promouvoir l'accès à l’aide humanitaire. Le ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, présidera une réunion du Conseil de sécurité sur les corridors humanitaires le 27 février 2020 afin de donner plus de poids à la question. La réunion portera sur un rapport du Secrétaire général António Guterres sur la situation humanitaire en Syrie.

« Pour les personnes en fuite, l'aide humanitaire fait la différence entre le risque mortel et pouvoir fuir en toute sécurité », a déclaré le ministre De Croo.

Une solution politique durable

Cependant, la Belgique souhaite aller plus loin que le simple soulagement des besoins des civils ; elle veut avant tout une solution durable au conflit. Cette solution ne peut être trouvée que par un processus supervisé par les Nations Unies et comprenant tous les acteurs concernés. C'est pourquoi la Belgique soutient le mandat de l'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen pour préparer la voie à une solution politique crédible. En tant que membre du Conseil de sécurité, notre pays désire également y contribuer en recherchant un consensus entre toutes les parties concernées par le biais de la médiation de l'ONU.

La Belgique veille également à ce que les auteurs de crimes de guerre et de violations du droit international, en particulier des droits de l'homme, soient identifiés et poursuivis. Une solution politique durable doit être fondée sur la réconciliation entre les différents groupes de population. La lutte contre l'impunité et la responsabilité pénale est cruciale à cet égard.

Notre pays reste déterminé à continuer à travailler avec la communauté internationale pour mettre fin à la tragédie en Syrie.