La Belgique veut éradiquer la violence à l'égard des femmes

Le 25 novembre est la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité absolue de la politique étrangère de la Belgique.

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Personnel de Riyad avec des vêtements et des ballons orange

Nos missions diplomatiques ont participé à la campagne de médias sociaux « Orange the World » d'ONU Femmes. Le thème de cette année est : METTRE FIN À LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES MAINTENANT ! Photo : Le personnel de notre ambassade à Riyadh (Arabie Saoudite). © SPF AE/FOD BZ

Dans le monde, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles, généralement de la part d'un partenaire intime. « La violence à l'égard des femmes et des filles est l'une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde, et reste largement non signalée en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et de la honte qui l'entourent », a déclaré l'ONU.

L'organisation a officiellement déclaré le 25 novembre « Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ». Plusieurs gouvernements, organisations internationales et ONG du monde entier mettront l'accent sur cette problématique le 25 novembre.

Lutte internationale

Les droits des femmes sont une priorité pour notre gouvernement, ainsi que pour la ministre des Affaires étrangères Wilmès et la ministre de la Coopération au développement Kitir. Notre pays s'engage de diverses manières pour éradiquer la violence à l'égard des femmes. La Coopération belge au Développement, par exemple, est très active dans ce domaine. Entre autres, par le biais d'un soutien financier à des organisations multilatérales telles que le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), du soutien à la coopération belge gouvernementale et non gouvernementale et de la mise en œuvre du plan d'action III de l'UE en faveur de l'égalité des sexes dans l’action extérieure.

En outre, nos diplomates travaillent en réseau avec les autorités de leur circonscription et avec des organisations locales pour discuter de valeurs telles que l'égalité et les droits humains. Ils renvoient ensuite ces informations à l'administration centrale à Bruxelles. De cette manière, les informations peuvent être transmises au Conseil des droits de l'homme et servir de base à une prise de position. Cela peut également constituer la base d'un partenariat avec le pays concerné.

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De jeunes footballeurs avec une héroïne du football argentin

Au début du tournoi, les jeunes footballeuses regardent un message vidéo des Red Flames belges en présence d'une héroïne du football argentin (assise). © SPF AE/FOD BZ

Les diplomates en action

La diplomate Hannelore Delcour a entre autres été en poste à Buenos Aires (Argentine) et à Cotonou (Bénin) et a beaucoup milité pour les droits des femmes dans ces deux pays. Et pas sans raisons. « En Argentine, il y a officiellement un féminicide (meurtre d'une femme en raison de son sexe) par jour, mais tous les cas ne sont pas signalés. Au Bénin, 17 % des filles de moins de 15 ans sont déjà mères et 15 % des décès dus à un avortement illégal concernent des filles de moins de 15 ans », explique Hannelore Delcour.

Le Bénin est un pays partenaire de la Belgique. « Outre l'Agence de développement belge Enabel, de nombreuses ONG belges et agences des Nations Unies sont actives. Ensemble, nous travaillons à la sensibilisation de la population et à l'amélioration des soins de santé, par exemple en formant des sages-femmes. »

En Argentine, les choses sont un peu plus compliquées. « Là, nous essayons de travailler autour du thème principalement par le biais de la diplomatie publique. Par exemple, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, nous avons organisé un match de foot entre des clubs de football féminins locaux. Une très célèbre héroïne du football argentin était présente et nos Red Flames belges ont également enregistré un message vidéo pour les joueuses locales. » Notre ambassade à Buenos Aires a également soutenu un projet visant à sensibiliser les journalistes aux informations relatives au genre, ainsi que d’autres initiatives d’aide aux femmes victimes de violence domestique.

La lutte belge

Nous ne restons pas non plus inactifs sur le plan interne. Notre pays finalise actuellement le sixième Plan d'action national de lutte contre toutes les formes de violence sexiste (2021-2025). Ce plan est tout à fait en ligne avec la Convention du Conseil de l'Europe « sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique », que la Belgique a ratifiée.

Cette convention dite d'Istanbul se concentre sur quatre domaines : la prévention de la violence, la protection des victimes, la poursuite des auteurs et le développement de politiques globales. Les non-membres du Conseil de l'Europe peuvent également y adhérer. C'est pourquoi nos diplomates du monde entier s'efforcent de promouvoir la ratification et la mise en œuvre les plus larges possible de la convention.

Afin de mieux accompagner les victimes de violences sexuelles, la Belgique a mis en place 4 Centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles depuis 2017 (Anvers, Bruxelles, Liège, Gand). Les victimes sont prises en charge par des professionnels formés à ce type d'affaires.