L’EcoEnterprises Fund : un fonds d’investissement à impact axé sur la nature et dirigé par des femmes

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Un homme montre des collations dans une usine

À Barnana, ils produisent des en-cas sains à partir de bananes et de bananes plantains sauvées de la poubelle. © EcoEnterprises Fund

BIO, la Société belge d’investissement pour les pays en développement, soutient un fonds à impact qui entend favoriser l’émergence de communautés prospères au cœur d’une nature luxuriante en Amérique latine et dans les Caraïbes.

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ODD 2 faim zéro - ODD 5 égalité entre les sexes - ODD 12 consommation et production responsables - ODD 13 mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques - ODD 15 vie terrestre

L’EcoEnterprises Fund apporte la preuve du contraire. Depuis plus de 20 ans déjà, ce fonds dirigé par des femmes investit dans des entreprises qui contribuent au progrès de l’humanité et de la planète. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il se concentre sur l’Amérique latine et les Caraïbes. La région abrite en effet 60 % de la biodiversité mondiale, plus de 30 % des réserves d’eau douce disponibles sur Terre et près de 50 % des forêts tropicales du globe.

Durabilité véritable

Toutes les entreprises sélectionnées par l’EcoEnterprises Fund font grand cas de la durabilité véritable. Elles protègent et restaurent de précieux écosystèmes grâce, entre autres, à la gestion durable des forêts et l’écotourisme. Ou bien elles tirent parti de l’agroforesterie, ou encore de l’agriculture régénératrice. Lutter contre la déforestation, la dégradation des sols et celle des océans tout en renforçant la sécurité alimentaire ? C’est possible !

Parmi les entreprises financées, d’autres proposent des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, telles que les protéines alternatives, les technologies agricoles ou l’économie circulaire. Les entreprises dirigées par des femmes présentent un atout supplémentaire, en particulier lorsqu’elles collaborent avec la population locale, y compris les communautés indigènes, pour augmenter les revenus et construire des sociétés plus justes.

En résumé, l’EcoEnterprises Fund fonde son approche sur la reconnaissance du lien étroit entre biodiversité, action climatique et équité sociale. On ne peut parler de durabilité véritable sans la garantie d’une nature florissante et de communautés prospères.

2,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que la Société belge d’investissement pour les pays en développement BIO ait vu en ce fonds d’investissement à impact axé sur la nature un partenaire fiable. En 20 ans, les entreprises communautaires durables figurant dans le portefeuille de l’EcoEnterprises Fund ont engrangé 2,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires en collaboration avec plus de 2000 communautés locales.

De plus, rien qu’en 2022, 2,6 millions d’hectares de terre ont été protégés et gérés durablement, 10 millions de tonnes de déchets organiques ont été traitées ou revalorisées et 557 000 tonnes d’équivalents CO2 ont été stockées. En outre, les actions des entreprises financées ont permis d’atteindre 304 000 membres des communautés locales, de renforcer le leadership de 143 femmes et d’octroyer des prêts à hauteur de 92 millions de dollars.

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Famille à côté de son biodigesteur

Sistema.bio fournit aux agriculteurs des « biodigesteurs » qui convertissent les déchets de l’agriculture en biogaz et/ou en engrais organique. © EcoEnterprises Fund

Une grande résilience

Caractérisée par une patience à toute épreuve et un engagement indéfectible en faveur de partenariats à long terme, l’approche poursuivie favorise également une grande résilience. Ainsi, toutes les entreprises du portefeuille ont surmonté sans encombre les répercussions de l’attentat du 11 septembre 2001, de la crise financière de 2008 et même de la pandémie de coronavirus.

BIO a investi 7 millions de dollars dans l’EcoEnterprises Fund et mis 250 000 dollars à disposition du Technical Assistance Fund. Celui-ci permet à l’EcoEnterprises Fund de fournir aux entreprises dans lesquelles il investit une assistance technique en matière, par exemple, d’égalité des genres, de numérisation ou de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Quelques réussites tirées du portefeuille

  • SAMBAZON (États-Unis et Brésil) s’impose comme le leader du marché pour les produits à base d’açaï, une baie riche en vitamines poussant dans la forêt amazonienne. L’entreprise propose des jus, des smoothies, des desserts et des boissons énergisantes. Son système d’agroforesterie favorise une étonnante biodiversité.
  • ProNuvo (Costa Rica) utilise les déchets de l’agriculture pour nourrir les larves de la mouche-soldat noire. Ces asticots servent ensuite d’aliments à faible empreinte carbone pour les animaux. Les déchets produits par les larves sont à leur tour transformés en engrais organique.
  • Sistema.bio (Mexique, Colombie, Inde, Kenya) fournit aux agriculteurs des « biodigesteurs » qui convertissent les déchets de l’agriculture en biogaz et/ou en engrais organique. Ces dispositifs réduisent drastiquement les émissions de CO2 et rendent les exploitations agricoles plus productives et plus saines. Jusqu’à présent, Sistema.bio a permis d’éviter l’équivalent des émissions de 124 000 voitures à essence pendant un an.
  • Barnana (États-Unis et Équateur) produit des en-cas sains à partir de bananes et de bananes plantains sauvées de la poubelle. Avec l’appui de l’EcoEnterprises Fund, l’entreprise a organisé une formation sur la violence basée sur le genre à destination de ses employés, des membres de la communauté locale et des petits agriculteurs. Barnana s’est ainsi vu décerner le label « empresa segura » qui lutte contre la violence sur le lieu de travail et promeut l’égalité des genres.

BIO en chiffres

Capital d’investissement : 1,1 milliard d’euros

Engagement net total : 820,8 millions d’euros

Nombre d’emplois directs créés (2021) : 100 294

Nombre d’emplois indirects créés (2021) : 156 734

Les 44 institutions financières soutenues par BIO ont prêté 53,2 milliards à des entreprises privées, au bénéfice de 3 millions de micro-entrepreneurs, 70 000 petites entreprises et 75 000 moyennes entreprises.

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