-
Dernière mise à jour le
© UNICEF-NYHQ2014-1027-Jallanzo
PALUDISME
En bref
Maladie pouvant être mortelle, due à un protozoaire (Plasmodium, 5 types) transmis par les moustiques qui en sont porteurs (Anopheles, 20 espèces).
Symptômes
1ers symptômes : fièvre aiguë, frissons, maux de tête, vomissements. Évolution : anémie, détresse respiratoire (chez l’enfant), atteinte des organes (chez l’adulte).
Localisation
Afrique subsaharienne surtout. Asie, Amérique latine. Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe dans une moindre mesure.
Bilan
Environ 207 millions de nouveaux cas et 627 000 morts en 2012. Groupes à risque : jeunes enfants (un décès chaque minute) et femmes enceintes. Près de la moitié de la population mondiale est exposée.
Traitement
Traitement précoce à l’aide d’une association médicamenteuse comportant de l’artémisinine (ACT).
Prévention
Utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides (pyréthrinoïdes) et pulvérisation d’insecticides dans les habitations. Vaccin prometteur (RTS,S) actuellement testé en Afrique. En cas de courts séjours dans une zone exposée, un médicament comme le Malarone est un moyen de prévention.
Défis
Les moustiques dans certaines zones peuvent montrer une résistance aux pyréthrinoïdes. Une résistance à l’artémisinine a été signalée dans la région du Mékong, causée par la monothérapie (recours à l’artémisinine utilisée seule).
© IRD-C. Duos
DENGUE ET DENGUE SÉVÈRE (grippe tropicale)
En bref
Infection virale transmise par des moustiques (Aedes aegypti, surtout). 4 sérotypes apparentés du virus.
Symptômes
État grippal avec forte fièvre, céphalées sévères, douleurs musculaires et articulaires, inflammation des ganglions.
Dengue sévère : complication potentiellement mortelle après plusieurs infections – douleurs abdominales, vomissements persistants.
Localisation
Régions (sub)tropicales, surtout dans les zones (semi-)urbaines. Les vecteurs se reproduisent avant tout dans l’eau croupie de conteneurs.
Bilan
Par an, 50 à 100 millions de nouveaux cas, 500 000 sujets atteints de dengue sévère sont hospitalisés (surtout des enfants), 2,5% meurent. 2,5 milliards de personnes sont dans des zones à risque.
Traitement
Pas de traitement spécifique. Il est crucial de maintenir les volumes liquidiens des sujets en cas de dengue sévère.
Prévention
Éviter l’accès des moustiques aux gîtes larvaires, protéger les habitations, épandre des insecticides. Vaccins au stade des essais.
Défis
La dengue menace l’Europe : première infection rapportée en France et en Croatie en 2010, au Portugal en 2012, en Chine et aux États-Unis d’Amérique en 2013. Aedes albopictus, vecteur secondaire mais résistant au froid venu d’Asie, s’est propagé en Amérique du Nord et en Europe via le transport international (pneus, bambou).
© IRD-N. Rahola
CHOLÉRA
En bref
Infection diarrhéique due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement.
Symptômes
Diarrhée aqueuse. 75% des sujets infectés manifestent peu de symptômes (diarrhée bégnine), voire aucun. Ceux ayant une faible immunité (enfants souffrant de malnutrition, patients VIH) risquent davantage la mort.
Localisation
Au 19e siècle, propagation au monde entier à partir du delta du Gange (Inde). Endémique (présence stable) dans plusieurs pays en développement. Zones à risque typiques : lieux aux mauvaises conditions d’hygiène (bidonvilles, camps de réfugiés).
Bilan
3 à 5 millions de nouveaux cas et 100 000 à 120 000 décès par an.
Traitement
On peut guérir facilement jusqu’à 80% des malades en administrant des sels de réhydratation orale. En cas de déshydratation très sévère : perfusion de liquide par voie intraveineuse et administration d’antibiotiques.
Prévention
Hygiène suffisante (installations sanitaires) et eau propre. Réaction rapide pour prévenir les épidémies. Il existe 2 vaccins par voie orale efficaces, surtout pour les personnes vulnérables dans des zones à haut risque.
Défis
Nouvelles variantes détectées il y a peu, provoquant un choléra plus grave. Le réchauffement climatique leur crée un environnement favorable.
© Stanley Greene
MALADIE DE CHAGAS (TRYPANOSOMIASE AMÉRICAINE)
En bref
Maladie potentiellement mortelle causée par un protozoaire, Trypanosoma cruzi, transmis par une variété de punaises se nourrissant de sang humain par le dépôt de déjections à proximité de la piqûre.
Symptômes
1re phase, aiguë (2 mois) : symptômes bénins ; lésions cutanées, céphalées, douleurs musculaires. 2e phase, chronique : jusqu’à 30% des sujets souffrent de troubles cardiaques et jusqu’à 10% de troubles digestifs, neurologiques ou les deux. Des années plus tard, cela peut mener à une insuffisance cardiaque ou une mort soudaine.
Localisation
Amérique latine, surtout. États-Unis d’Amérique, Canada et Europe depuis peu.
Bilan
7 à 8 millions de nouveaux cas. Coût des soins médicaux en Colombie en 2008 : 207 millions d’euros. Coût annuel des insecticides : 3,9 millions d’euros.
Traitement
Benznidazole et nifurtinox, très efficaces si administrés tôt assez. Nécessite l’accès aux soins de santé.
Prévention
Lutte antivectorielle : insecticides, moustiquaires, bonne hygiène lors de la préparation et du transport des aliments. Éradication impossible à cause de la taille du réservoir de T. cruzi dans la faune sauvage.
Défis
Émergence dans des régions précédemment indemnes (bassin amazonien). Réémergence là où la lutte avait progressé (Chaco en Bolivie). Propagation au reste du monde.
© IRD-N. Rahola
LEISHMANIOSE (LÈPRE DES MONTAGNES)
En bref
Maladie sous 3 formes causée par un protozoaire (Leishmania, plus de 20 espèces), transmise au sujet par la piqûre de phlébotomes.
Symptômes
Forme viscérale (LV) : poussées irrégulières de fièvre, perte de poids, augmentation du volume du foie, anémie. Mortelle en l’absence de traitement.
Forme cutanée (LC) : ulcères dans les parties exposées, avec cicatrices définitives. Forme la plus fréquente.
Forme cutanéo-muqueuse (LCM) : détruit partiellement ou totalement les muqueuses du nez, de la bouche et de la gorge.
Localisation
LV : Inde, Afrique de l’Est. LC : surtout Amériques, bassin méditerranéen, Moyen-Orient, Asie centrale. LCM : principalement Bolivie, Pérou et Brésil.
Touche avant tout les populations les plus pauvres (malnutrition, conditions de logement). Liée aussi à la déforestation, l’irrigation, la construction de barrages.
Bilan
20 000 à 30 000 décès par an. LV : 200 000 à 400 000 nouveaux cas par an. LC : 0,7 à 1,3 million de nouveaux cas par an.
Traitement
Maladie traitable et curable. Les sujets avec la LV doivent être soignés rapidement.
Prévention
Diagnostic précoce, lutte antivectorielle (insecticides, moustiquaires imprégnées d’insecticides), éducation.
Défis
Le changement climatique peut aggraver la situation.
© Damiaanactie
SCHISTOSOMIASE (BILHARZIOSE)
En bref
Maladie provoquée par des vers parasites (Schistosoma, 5 espèces) qui pénètrent dans la peau. L’infection se produit quand la peau est en contact avec une eau infestée (déjections de gastéropodes d’eau douce infectés). 2 formes : intestinale et urogénitale.
Symptômes
Forme intestinale : douleurs abdominales, diarrhée, sang dans les selles. Forme urogénitale : sang dans l’urine.
Localisation
Zones (sub)tropicales, surtout dans les communautés rurales démunies qui n’ont pas accès à une eau de boisson salubre et à un assainissement satisfaisant (agriculteurs, pêcheurs, enfants lors d’activités de loisirs). 90% des malades vivent en Afrique.
Bilan
Plus de 200 000 décès en Afrique subsaharienne par an (estimation). En 2012, au moins 249 millions de personnes ont reçu un traitement préventif ; 42,1 millions de malades ont été soignés.
Traitement
Un médicament efficace, sûr et bon marché existe (praziquantel).
Prévention
Traitement à grande échelle des groupes à risque, accès à l’eau potable, amélioration de l’assainissement, éducation sanitaire et lutte contre les gastéropodes.
Défis
Pénurie de praziquantel. En 2012, seuls 14,4% des personnes ayant besoin du traitement préventif en ont bénéficié. De plus en plus de touristes sont touchés (écotourisme, voyages hors des sentiers battus).
© Reynaers-Greenpeace
LÈPRE
En bref
Maladie causée par le bacille Mycobacterium leprae, qui se multiplie très lentement. Transmission par des gouttelettes d’origine buccale ou nasale issues d’une personne infectée.
Symptômes
Lésions de la peau, des nerfs périphériques, des yeux et de la muqueuse des voies respiratoires supérieures. La peau infectée devient insensible ou difforme. Le sujet peut aussi devenir aveugle ou paralysé.
Localisation
Foyers dans de nombreux pays : Angola, Bangladesh, Brésil, Chine, République démocratique du Congo (RDC), Éthiopie, Inde, Indonésie, Madagascar, Mozambique, Myanmar, Népal, Nigeria, Philippines, Soudan du Sud, Soudan, Tanzanie.
Bilan
Fin 2012, 189 018 malades dans le monde, avec 232 857 nouveaux cas. Près de 16 millions de patients ont été guéris de la lèpre ces 20 dernières années.
Traitement
L’association de dapsone, rifampicine et clofazimine est très efficace.
Défis
Focalisation sur les personnes qui n’ont pas encore été soignées, entre autres dans les zones retirées. Intégration du traitement dans les services de santé généraux. Lutter contre la stigmatisation pour encourager la consultation spontanée.
© Damiaanactie
EBOLA
En bref
Maladie grave causée par le virus Ebola (5 espèces). Virus transmis à partir d’animaux infectés. Les chauves-souris frugivores sont probablement les hôtes naturels du virus.
Symptômes
Fatigue fébrile intense à début brutal, céphalées et douleurs musculaires suivies de vomissements, diarrhée, insuffisances rénales et hépatiques, parfois des hémorragies. 40 à 90% des sujets meurent.
Localisation
Surtout dans des villages isolés d’Afrique centrale et de l’Ouest, près de forêts tropicales. Une variante aussi en Chine et dans les Philippines, sans répercussion sur l’être humain jusqu’à présent.
Bilan
Premières flambées en 1976 : 280 morts (RDC) et 151 morts (Soudan). Flambées régulières depuis lors, la pire en RDC, au Congo et en Ouganda. La flambée actuelle en Afrique de l’Ouest est la plus grave de toutes avec 4 4408 décès le 2 novembre 2014 (37% des malades) dans les 3 pays les plus touchés (Guinée, Liberia et Sierra Leone).
Traitement
Aucun. Les sujets gravement malades nécessitent des soins intensifs généraux dont une réhydratation par voie orale. Vaccins au stade des essais.
Prévention
Informations sur les contacts avec les animaux (sauvages), les contacts (directs ou) rapprochés avec des sujets infectés (liquides biologiques) et sur les inhumations sans risque.
Défis
Mise au point d’un traitement efficace.
© UNICEF-NYHQ2014-1027-Jallanzo
TRYPANOSOMIASE HUMAINE AFRICAINE (MALADIE DU SOMMEIL)
En bref
Maladie due à un parasite protozoaire, Trypanosoma brucei, transmis à l’être humain par la piqûre d’une mouche tsé-tsé (Gambus) infectée. 2 formes : T. brucei gambiense (plus de 98% des cas) et T. brucei rhodosiense.
Symptômes
1er stade : fièvre, céphalées, douleurs articulaires et prurit. 2e stade : atteinte du système nerveux central avec état confusionnel, modification du comportement, troubles du sommeil. Mortelle en l’absence de traitement. Gambiense : évolution lente. Rhodosiense : évolution rapide.
Localisation
Gambiense : Afrique centrale et de l’Ouest. Rhodosiense : Afrique orientale et australe. Surtout les populations rurales (agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, éleveurs). 70% des cas recensés ces 10 dernières années en RDC.
Bilan
3 grandes épidémies au 20e siècle. 70 millions de personnes menacées. En 1998, 40 000 cas officiels ; 300 000 cas selon estimations. En 2012, 9 878 cas officiels ; 20 000 cas selon estimations.
Traitement
Des médicaments existent. 1re phase : pentamidine et suramine. 2e phase : mélarsoprol, éflornithine et nifurtimox.
Défis
L’OMS poursuit ses efforts d’éradication de la maladie via des partenariats public-privé. La Belgique est l’un des principaux donateurs dans la lutte contre la maladie en RDC.
© IRD-M. Dukhan
ULCÈRE DE BURULI
En bref
Infection débilitante de la peau causée par la bactérie Mycobacterium ulcerans.
Symptômes
Démarre (souvent) par une grosseur indolore, principalement sur les bras et les jambes, pouvant entraîner une destruction de la peau et des tissus mous. Peut entraîner difformités et handicaps.
Localisation
33 pays en Afrique, Amérique du Sud, Asie et Océanie. Surtout dans les régions (sub)tropicales, et en Chine, Australie et au Japon. Majorité des cas en Afrique centrale et de l’Ouest (Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, RDC, Ghana).
Bilan
5 000 à 6 000 cas par an. En Afrique, 48% des sujets ont moins de 15 ans.
Traitement
Association d’antibiotiques (rifampicine et streptomycine) combinés éventuellement avec un traitement des plaies.
Prévention
Impossible car on ignore les modalités de transmission de l’ulcère. Il n’existe pas de vaccins.
Défis
Détection précoce, test de diagnostic rapide, identification du vecteur.
© IRD-S. Meyinaebong
DRACUNCULOSE (MALADIE DU VER DE GUINÉE)
En bref
Maladie provoquée par un ver parasite, Dracunculus medinensis, transmis par des puces d’eau parasitées lors de l’ingestion d’eau contaminée.
Symptômes
Après ingestion d’eau contaminée, les larves sont libérées dans l’estomac et traversent la paroi intestinale pour migrer à travers l’organisme. Près d’un an plus tard, un ou plusieurs vers femelles fécondés migrent sous les tissus cutanés jusqu’à ce qu’ils atteignent les membres inférieurs et forment une phlyctène. Pour calmer la sensation de brûlure, les sujets plongent la zone infestée dans l’eau, le ver libérant des larves qui infectent les puces d’eau. Autres symptômes : vomissements, fièvre, réactions allergiques.
Localisation
Tchad, Éthiopie, Mali, Soudan. Plupart des cas au Soudan du Sud. Population rurale pauvre qui boit l’eau de surface.
Bilan
Années 1980 : 3,5 millions de cas dans 20 pays. 2013 : 148 cas dans 5 pays.
Traitement
Aucun.
Prévention
Maladie pratiquement éradiquée grâce à la prévention : prévention de la contamination de l’eau par les vers (extraits manuellement des tuméfactions), filtrage de l’eau de boisson, éducation, lutte contre les larves à l’aide du téméphos. Aucun vaccin.
Défis
Détection des derniers cas. La quasi-éradication entraîne un risque de baisse du financement et de perte d’intérêt.
© AJC1
GÉOHELMINTHIASES
En bref
Infections dues à différentes espèces de vers parasites, des nématodes (Ascaris lumbricoides, Ancylostoma duodenale, Necator americanus, Trichuris trichiura), transmises via les sols contaminés par les excréments des personnes infectées (via l’eau, les légumes, les jeux d’enfants).
Symptômes
En cas d’infestation accrue du sujet : diarrhée, douleurs abdominales, faiblesse, troubles du développement cognitif et physique, anémie (due à des hémorragies intestinales). Perte de nutriments essentiels (vitamine A) car certains nématodes en captent une partie.
Localisation
Afrique subsaharienne, Amériques, Asie orientale, Chine. Dans les lieux où les moyens d’assainissement sont insuffisants.
Bilan
Plus de 1,5 milliard de personnes infestées par des géohelminthes. Plus de 270 millions de très jeunes enfants et plus de 600 millions d’enfants d’âge scolaire habitent dans des régions de transmission intensive. Autres groupes à risque : femmes enceintes, mineurs, cueilleurs de thé.
Traitement
Médicaments efficaces et peu coûteux, facilement administrables (albendazole, mébendazole).
Prévention
Assainissement suffisant, éducation (hygiène), déparasitage périodique des groupes à risque.
Défis
Élimination des infections chez l’enfant d’ici 2020.
© IRD-L. Penchenier
CHIKUNGUNYA
En bref
Maladie virale transmise à l’être humain par des moustiques infectés (le plus souvent Aedes aegypti dans les zones (sub)tropicales et Aedes albopictus, aussi dans des régions tempérées) pouvant aussi transmettre la dengue.
Symptômes
Fièvre à début brutal, douleurs articulaires et musculaires, céphalées, fatigue, éruptions cutanées. La plupart des sujets se rétablissent complètement, mais dans certains cas la douleur articulaire peut persister pendant des mois, voire des années. Mortelle parfois pour les personnes âgées. Peut être confondue avec la dengue.
Localisation
Afrique, Asie, Inde. Europe et Caraïbes depuis peu.
Bilan
Flambées importantes : RDC (1999-2000), îles Océan indien (2005), Inde (2006-2007), Gabon (2007). Italie (2007 ; 197 cas). Caraïbes (fin 2013). Depuis 2005, 1,9 million de cas (Inde, Indonésie, Thaïlande, Maldives, Myanmar).
Traitement
Aucun. Seule possibilité : atténuer les symptômes.
Prévention
Réduction du nombre de lieux de reproduction des moustiques (eau dans les pneus, soucoupes sous les pots de fleurs, cavités d’arbres, coques de noix de coco). Lors de flambées : vaporisation d’insecticides, utilisation de répulsifs et de moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Défis
Meilleures communications, formation du personnel soignant, rédaction de recommandations, lutte antivectorielle.
© IRD-J.-P. Gonzales
FILARIOSE LYMPHATIQUE
En bref
Maladie causée par des vers parasites, Wuchereria bancrofti (90% des cas) et Brugia malayi. Certains moustiques (Culex en zone urbaine et Anopheles en zone rurale) ingèrent des larves dans le sang d’un hôte infecté avant de les propager.
Symptômes
Les vers adultes logent dans le système lymphatique et perturbent le système immunitaire. Souvent asymptomatiques, les infections causent des dommages au système lymphatique et des lésions rénales. Inflammation de la peau et des ganglions. Difformités douloureuses (membres, organes génitaux, seins) : lymphœdème (gonflement des tissus) et éléphantiasis (épaississement de la peau et des tissus). Stigmatisation sociale, handicap permanent.
Localisation
80% des cas : Bangladesh, RDC, Éthiopie, Inde, Indonésie, Myanmar, Nigeria, Népal, Philippines, Tanzanie.
Bilan
Plus de 120 millions de personnes infectées, 40 millions souffrent de difformités. 1,4 milliard de personnes vivent dans des zones à risque.
Traitement
Albendazole associé à de l’ivermectine (suppression des larves dans le sang). Pas de traitement pour les parasites adultes.
Prévention
Traitement annuel préventif (4 à 6 ans) pour interrompre le cycle de transmission. Lutte antivectorielle.
Défis
Efforts toujours nécessaires. 2000-2012 : 4,4 milliards de traitements administrés à 948 millions de personnes.
© IRD-N. Rahola
ONCHOCERCOSE (CÉCITÉ DES RIVIÈRES)
En bref
Maladie dûe au ver parasite Onchocerca volvulus, transmise par la piqûre répétée de la simulie infectée, petite mouche noire.
Symptômes
Réactions inflammatoires, fortes démangeaisons, lésions et difformités cutanées. Parfois, déficience visuelle ou cécité irréversible.
Localisation
Zones tropicales surtout. Afrique subsaharienne (99% des cas). Foyers en Amérique latine (Brésil, Équateur, Guatemala, Mexique, Venezuela) et au Yemen. Villages isolés situés près de terres fertiles et de rivières à courant rapide (lieux de reproduction des simulies).
Bilan
Avant 1974 (voir plus loin), 50% des hommes de plus de 40 ans dans certaines communautés d’Afrique de l’Ouest (AO) souffraient de cécité due à la maladie. Recul économique dû à l’abandon de terres arables.
Traitement
Ivermectine une fois par an pendant 10 à 15 ans.
Prévention
Maladie maîtrisée en AO entre 1974 et 2002 grâce aux insecticides contre les larves de simulies et à une action à grande échelle : infection soignée chez 40 millions de personnes, 600 000 ont pu être sauvées de la cécité. 25 millions d’hectares de terres arables ont été récupérées.
Défis
Éradication complète de la maladie. 2010 : 76 millions de traitements dans 16 pays africains. Au moins 15 millions de sujets en attente de traitement.
© IRD-M. Boussinesq
Plus sur « L’humain »
Comment gérer la croissance démographique
Plus de 7 milliards d'individus peuplent aujourd'hui la terre. Ce chiffre augmente chaque jour de 227.000 unités. La fin de la c...
Lettre d'information Sous la loupe
Abonnez-vous à notre lettre d'information ‘Sous la loupe’ et soyez les premiers à savoir tout ce qu’il se passe au SPF Affaires ...