Mission économique au Japon : une collaboration au service de la transition verte et numérique

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La Princesse Astrid serre la main du Premier ministre japonais Fumio Kishida.

Au cours de cette mission, SAR la Princesse Astrid a rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida. © SPF Affaires étrangères

La mission économique princière au Japon (du 5 au 9 décembre 2022) a permis de créer de nombreuses opportunités économiques et académiques, et de resserrer les liens d’amitié entre nos deux pays.

La Belgique et le Japon sont des partenaires économiques de longue date. En effet, les liens économiques étroits entre les deux pays remontent à 1866, date de la signature par les deux pays d’un Traité d'amitié, de commerce et de navigation. Depuis lors, le Japon n'a cessé de se développer comme investisseur majeur dans notre pays. Aujourd'hui, pas moins de 293 entreprises japonaises opèrent en Belgique, créant ainsi de l’emploi sur notre territoire. Inversement, environ 80 entreprises belges sont établies sur le marché japonais.

La deuxième plus grande mission économique belge de l’histoire

La Belgique et le Japon sont également des partenaires commerciaux importants. Au sein de l'Union européenne (UE), la Belgique est le troisième plus grand importateur depuis le Japon (9,3 milliards d'euros en 2021) et, malgré sa petite taille, elle occupe la deuxième place en termes d’exportations (7,6 milliards d'euros en 2021), en partie en raison des besoins en vaccins contre la Covid-19 au Japon.

Il n’est dès lors pas surprenant qu’une mission économique au Japon – traditionnellement présidée par S.A.R. la princesse Astrid – suscite un vif intérêt de la part des entreprises belges. Pas moins de 210 entreprises de premier plan ainsi qu’un certain nombre d’universités et de centres de recherche ont répondu présent. Avec 575 participants, il s'agissait de la plus grande mission économique jamais organisée au Japon et de la deuxième plus grande mission économique belge.

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Déjeuner d'affaires

La ministre Lahbib (à l'extrême droite) s'adresse aux participants lors d'un déjeuner d'affaires. © SPF Affaires étrangères

Technologies propres et innovantes

Les deux pays ont beaucoup à s’offrir mutuellement. Tant le Japon que la Belgique font face à des défis de taille. C’est pourquoi ils ont tous deux résolument opté pour la double transition verte et numérique en vue d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

Les technologies propres et innovantes ont été amplement mises à l’honneur. S.A.R. la princesse Astrid a ainsi dévoilé une maquette du Sea Challenger – un navire que l’entreprise belge DEME exploitera dans les eaux japonaises pour y installer des éoliennes en mer – et a assisté à l'ouverture de la Conférence pour la Décarbonisation qui était axée sur le développement technologique dans le domaine de l'hydrogène et de l'énergie éolienne en mer.

La visite du circuit de course international de Suzuka – célèbre dans le monde de la Formule 1 – était également placée sous le signe des ambitions climatiques. Les circuits de course jouent en effet un rôle crucial dans les innovations que l'industrie automobile doit mettre en œuvre pour atteindre la neutralité climatique. Suzuka entretient un accord d'amitié à long terme avec Spa Francorchamps en Belgique.

Le port d’Anvers-Bruges

La mission fut également l’occasion de braquer les projecteurs sur le port d’Anvers-Bruges – le plus grand port d’importation de voitures au monde – lors de la signature du protocole d'accord renouvelé entre ce port belge et le port de Nagoya. Ce renouvellement intervient à la suite de la fusion des ports d'Anvers et de Zeebrugge.

Le port d’Anvers-Bruges et l’armateur japonais Nippon Yusen Kaisha sont tous deux spécialisés dans le domaine du transport maritime roll-on/roll-off : le transport de voitures sans conteneurs. Cette technique consiste à charger les voitures à bord de navires à l’aide de solides rampes d’accès mobiles. Les deux entreprises s’orientent également vers le GNL (gaz naturel liquéfié) et entendent atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

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La délégation visite le centre d’innovation et de technologie (TIC) de Daikin à Osaka

Visite du Centre d'innovation technique (TIC) de Daikin. © SPF Affaires étrangères

Daikin

S.A.R. la princesse Astrid et la délégation ont participé à la cérémonie d'inauguration de l'Hydrobingo, le premier ferry à hydrogène au monde. L'Hydrobingo est le fruit d’une collaboration de l'entreprise japonaise Tsuneishi et de l'armateur belge CMB.

La délégation s’est également rendue au centre d’innovation et de technologie (TIC) de Daikin à Osaka. Cette visite avait pour but de mettre en évidence l’étroite collaboration avec le centre de développement de Daikin Europe à Ostende et à Gand. Le Daikin TIC mène des activités de recherche fondamentale et de développement de produits pour le chauffage, la ventilation, la réfrigération et la climatisation, de produits chimiques et pour l'hydraulique pétrolière.

En outre, une attention particulière a été accordée au renouvellement technologique dans les secteurs de la chimie durable et des sciences de la vie (biotechnologique et pharmaceutique).

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Week-end de la bière belge

La ministre Lahbib (à gauche) et SAR la princesse Astrid (à droite) pendant le week-end de la bière belge. © SPF Affaires étrangères

Bières et jeux vidéo

La gastronomie belge, qui jouit d’une grande renommée, n’était pas en reste. Au Japon, « Belgique » rime avec qualité et fiabilité. Un week-end de la bière belge a dès lors suscité un grand intérêt. Cet événement représentait l’occasion idéale de faire se rencontrer des importateurs japonais de bière belge et des brasseurs belges, entres autres autour de diverses bières spéciales. D’autres produits phares de notre terroir tels que les frites, les légumes (choux de Bruxelles, poireaux…), les poires et la viande de porc ont également été mis à l’honneur.

La mission a en outre fait la part belle à l’industrie créative. À Kyoto, S.A.R. la princesse Astrid a annoncé l’équipe gagnante du Game Jam : un concours opposant des équipes de jeunes diplômés qui devaient développer un jeu vidéo en 48 heures. Ce Game Jam met en relation les talents créatifs belges et japonais et leur permet de nouer des contacts avec des éditeurs japonais. Kyoto est le cœur de l'industrie japonaise du cinéma, de la télévision et des jeux vidéo. La ville abrite d’ailleurs le siège de la société de jeux vidéo de renommée internationale Nintendo.

En résumé, cette mission de cinq jours a offert énormément d’occasions d’établir des contacts économiques et académiques. Au final, ce ne sont pas moins de 50 accords bilatéraux qui ont été signés.

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Remise de prix

SAR la Princesse Astrid annonce l'équipe gagnante de la Game Jam. © SPF Affaires étrangères

Bibliothèque de l’Université de Louvain

Les autorités japonaises ont accueilli chaleureusement cette mission d’envergure et lui ont apporté leur précieux soutien. Ainsi, S.A.R. la princesse Astrid a rencontré le premier ministre japonais Fumio Kishida, et notre ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib s’est entretenue avec son homologue japonais Yoshimasha Hayashi.

Dans le cadre du Plan d’action national belge « Entreprises et Droits de l’homme », un séminaire a été organisé à l’Université de Doshisha. Un panel d’éminents experts issus du monde des affaires japonais et belge y ont abordé les attentes de la jeunesse en matière d’égalité de genre et la manière dont nous pouvons les traduire dans la réalité entrepreneuriale d’aujourd’hui.

Notre pays a également exprimé sa gratitude pour l’aide offerte par le Japon après la Première Guerre mondiale. En 1920, le pays asiatique a fait don d’une vaste collection de livres pour contribuer à la reconstruction de la bibliothèque de l’ancienne Université de Louvain (devenue aujourd’hui KUL et UCL) qui avait été détruite.

La mission au Japon peut incontestablement être qualifiée de réussite. Non seulement elle a créé de nombreuses opportunités économiques et d’investissement et renforcé la coopération entre les institutions belges et japonaises, mais elle a également permis de resserrer les liens d’amitié entre les deux pays.

Missions économiques princières

Chaque année, notre pays organise deux missions économiques princières présidées par S.A.R. la princesse Astrid. Ces missions ont une grande influence sur notre économie. Il va sans dire que la présence de la famille royale ouvre des portes. Nos entreprises peuvent établir plus aisément des contacts avec d’autres sociétés à l’étranger (business-to-business ou B2B), y compris avec des acteurs de premier plan. Elles peuvent ainsi conquérir de nouveaux marchés ou renforcer leur position sur le terrain.

Les missions économiques sont minutieusement préparées. Notre SPF – y compris notre ambassade sur place – joue un rôle de coordination majeur, en concertation étroite avec le Palais, l’Agence pour le Commerce extérieur et les régions. De nombreux séminaires, ateliers, événements de réseautage, visites d’entreprises et contacts B2B peuvent être organisés à cette occasion.