Notre ambassade a coorganisé la visite de la reine Mathilde au Costa Rica

La reine Mathilde s'est récemment rendue au Costa Rica, en sa qualité de présidente d'honneur d’UNICEF Belgique. Notre ambassade au Panama a contribué à la préparation du programme et a organisé une rencontre avec le couple présidentiel costaricain.
 

Maison de la joie

La presse belge a largement relayé l'événement : du 9 au 12 février 2025, la reine Mathilde a effectué une visite au Costa Rica, en Amérique centrale. Ce voyage s'inscrivait dans le cadre de sa mission en qualité de présidente d'honneur de la branche belge de l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance. Tous les deux ans, notre souveraine visite des projets de l'UNICEF à l'étranger, axés à chaque fois sur les enfants et les jeunes.

Au Costa Rica, elle a entre autres visité une Casa de la Alegría. Cette « maison de la joie » accueille les enfants de travailleurs saisonniers qui participent à la récolte de café, leur dispense un enseignement et leur propose des activités de loisirs. La visite d'un Child and Adolescent Safe Space figurait également au programme : il s'agit de lieux sûrs destinés aux enfants et adolescents issus de milieux très défavorisés. La délégation royale s’est en outre rendue à la Llovera Foundation, une fondation qui aide les familles de migrants à s'intégrer au Costa Rica, avec le soutien de l'UNICEF.
 

Nos yeux et nos oreilles

L'organisation de cette visite riche en activités a été orchestrée par UNICEF Belgique et le Palais, tandis qu’UNICEF Costa Rica s’est occupé de l’essentiel des aspects plus pratiques. Toutefois, notre ambassade au Panama – compétente pour le Costa Rica – a également fourni une contribution non négligeable. Tout le personnel s’est pleinement investi, en particulier l'ambassadeur Daniel Bertrand et son adjointe Julie Waerzeggers. 

Souvent décrits comme « nos yeux et nos oreilles sur le terrain », nos ambassades et consulats assurent ce rôle dans l'intérêt de notre pays. Nous pouvons également compter sur leur aide lorsqu'un haut dignitaire belge se rend dans un pays de leur circonscription, qu’il s’agisse ou non du ministre des Affaires étrangères ou d’un membre de la famille royale.

Petit avion

« Dès la genèse du projet de visite en mars-avril 2024, nous avons organisé une vidéoconférence avec l’UNICEF et le Palais », explique l'ambassadeur Bertrand. « Une mission de reconnaissance a ensuite été menée fin octobre 2024, suivie d’une pré-mission du 4 au 9 février 2025 pour régler les derniers détails. » Étant donné que notre ambassade est établie au Panama, il a naturellement fallu se déplacer vers le Costa Rica voisin.

Les missions préliminaires ont permis de tester en détail l'ensemble du programme et de l’itinéraire. UNICEF Costa Rica avait suggéré des lieux qui méritaient d'être visités, mais encore fallait-il déterminer dans quelle mesure les déplacements étaient réalisables. Par exemple, l’un des projets se situait au beau milieu de la jungle et n’était accessible qu’à bord d’un petit avion. Il convenait également de vérifier si une escorte pouvait accompagner la Reine à tout moment.

« Une visite royale revêt en effet un aspect très spécifique, à savoir qu’une attention accrue est accordée à la sécurité », souligne l'ambassadeur Bertrand. « Heureusement, nous disposions déjà d’une première expérience en la matière à la suite d'une précédente visite au Costa Rica, celle de Bart De Wever, bourgmestre d'Anvers à l’époque, et de son homologue de Rotterdam. »

Casa Presidencial

Notre ambassade a également tout mis en œuvre pour organiser des rencontres de haut niveau. « Nous avons, par exemple, directement informé le chef du protocole du Costa Rica et nous l'avons rencontré lors des pré-missions », indique l'ambassade Bertrand. « Chaque pays possède en effet ses propres méthodes de travail et ce sont autant de règles avec lesquelles il faut se familiariser. »

Nos collègues ont même réussi à décrocher une rencontre avec le président costaricain Rodrigo Chaves et le vice-ministre des Affaires étrangères. Le couple présidentiel a chaleureusement accueilli la reine Mathilde au palais présidentiel – la Casa Presidencial. Notre souveraine a ensuite participé à une discussion présidée par le vice-ministre costaricaine des Affaires étrangères, en présence de représentants de l'UNICEF, de collègues de notre ambassade et d'autres membres du gouvernement costaricain.

L'ambassadeur Bertrand et son adjointe ont accompagné la délégation royale tout au long de la mission. En chemin, notre ambassadeur fournissait à la Reine de plus amples explications sur la visite suivante. Par ailleurs, notre consul honoraire au Costa Rica nous a apporté une aide précieuse : résidant sur place, il a accueilli la Reine à son arrivée à l'aéroport de San José, la capitale du pays.
 

La voix des plus vulnérables

La collaboration entre UNICEF Belgique, UNICEF Costa Rica et le Palais s'est en tout cas déroulée à merveille. « Nous étions en permanence en contact par téléphone, WhatsApp ou e-mail. En fait, nous jouions en quelque sorte un rôle de coordination entre les différents intervenants, entre autres la dizaine de journalistes belges et les services de sécurité costaricains. »

Ce genre de visite porte incontestablement ses fruits, y compris en termes de relations diplomatiques. « D’une certaine manière, c’était un honneur pour le Costa Rica d’accueillir la reine Mathilde. Le couple présidentiel l'a d’ailleurs reçue comme un chef d'État. Et le vice- ministre des Affaires étrangères était présent lors du départ de notre souveraine. Nous pouvons affirmer que la visite a également eu un écho favorable dans les autres pays de la région. »

Enfin, la visite de la reine Mathilde a bien entendu mis du baume au cœur de nombreux enfants et jeunes qu'elle a rencontrés, mais également à l’UNICEF. À l’issue de la mission, la Reine a déclaré que les témoignages des réfugiés et de leurs jeunes enfants – au sujet de ce qu’ils avaient vécu pendant leur périple – l'avaient profondément émue. La visite au Costa Rica reflétait donc parfaitement sa mission : être la voix des plus vulnérables au sein de la société.