Une protection sociale améliorée au Sénégal et au Burkina Faso

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Les participants assistent à l'Assemblée générale

Assemblée générale de la « mutualité nationale des artisans » à Dakar. © ILO

La protection sociale est une priorité absolue pour la ministre Kitir. Trop de personnes doivent survivre avec des emplois informels et ne bénéficient pas de la moindre couverture sociale. Pensez aux vendeurs de rue, au personnel de nettoyage, aux gardiens, au personnel des restaurants, aux chauffeurs de taxi, aux artisans tels que les travailleurs du métal ou du bois, etc. À la moindre adversité – maladie, accident du travail, chômage... – leur revenu disparaît totalement. Ils ne constituent pas de pension et n'ont pas d'assurance maladie. En un mot, les travailleurs informels sont particulièrement vulnérables à l'extrême pauvreté.

Pourtant, plus de 60 % de la main-d'œuvre mondiale travaille dans le secteur informel. Au Sénégal, seuls 20 % de la population bénéficie d'une forme de protection sociale, au Burkina Faso, ils ne sont que 7,5 %.

Renforcement des capacités et dialogue social

Toutefois, le Sénégal et le Burkina Faso travaillent tous deux à l'élaboration d'une politique visant à permettre la protection sociale des travailleurs informels. L'Organisation internationale du travail (OIT) soutient les deux pays dans cette entreprise. La Belgique finance l'OIT à hauteur de 2 millions d'euros pour mettre en place des systèmes de protection sociale inclusifs et durables, en mettant l'accent sur l'assurance maladie des travailleurs informels.

Le projet vise avant tout à renforcer les capacités, non seulement des autorités nationales et locales, mais aussi des partenaires sociaux et des acteurs de l'économie sociale et solidaire. Le dialogue social entre toutes les parties concernées est essentiel pour garantir que la protection sociale réponde aux besoins de chacun. Une grande attention est également accordée aux campagnes de sensibilisation.

L'objectif est que le Sénégal et le Burkina Faso apprennent l'un de l'autre et que l'expérience acquise soit partagée avec d'autres pays d'Afrique occidentale. Il existe également une coopération étroite avec des projets similaires financés par l'UE et la France.

Le COVID-19 ne fait que rendre la situation plus urgente. La pandémie de coronavirus est un exemple typique de choc externe majeur contre lequel les travailleurs informels n'ont aucune défense.

La ministre Kitir a également alloué 50 millions d'euros pour renforcer la protection sociale dans la région des Grands Lacs (Afrique centrale).

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Le ministre sénégalais du Travail remet un sac à main au ministre Kitir

Le ministre sénégalais du Travail remet un sac à main en peau de serpent au ministre Kitir, en remerciement du soutien apporté au programme de l'OIT. © ILO

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Banner "Bienvenue à Mme Meryame Kitir"

Bannière de bienvenue pour le ministre Kitir. © ILO