Environnement

L'environnement constitue l'un des cinq piliers sur lesquels reposent l'Agenda 2030 et ses objectifs de développement durable (ODD) et joue également un rôle de plus en plus central au sein des Nations Unies. Vous trouverez ci-dessous une brève introduction à ce thème politique.

Antarctique

La présence belge en Antarctique remonte à la fin du XIXe siècle avec l’expédition scientifique et l’hivernage en Antarctique du Belgica, sous la direction d’Adrien de Gerlache.
  1. Dernière mise à jour le

La construction de la base Roi Baudouin avait été effectuée dans le cadre de l’Année Internationale 1958-1959. Avec la base Princesse Elisabeth, une base à zéro émission de CO2, on renoue avec la tradition d’une présence belge en Antarctique. En raison des liens historiques de la Belgique avec l’Antarctique, il n’y a rien d’étonnant à ce que la Belgique ait été l’un des 12 cosignataires initiaux du Traité de Washington relatif à l’Antarctique de 1959.

Les principales dispositions du traité sur l’Antarctique sont les suivantes :

  • l’Antarctique ne sera exploité qu’à des fins pacifiques ;
  • liberté de la recherche scientifique ;
  • échange et accessibilité des observations scientifiques ;
  • l’ensemble du territoire de l’Antarctique, toutes les bases et infrastructures comprises, doit pouvoir être inspecté à tout instant.

Quelques défis en perspective :

  • tourisme : bien que le tourisme puisse contribuer à promouvoir plus largement la sauvegarde de l’environnement en Antarctique, des questions sont posées quant à l’impact cumulatif de visites répétées sur certains territoires. Quelques accidents de bateaux au cours de ces dernières années ont accru la crainte de catastrophes avec perte de vies humaines et un lourd impact sur l’environnement ;
  • bioprospection : en Antarctique, il existe des organismes résistant à des conditions atmosphériques externes exceptionnelles qui pourront à l’avenir être utilisés en médecine ou dans l’industrie. Il reste à savoir à quel point l’exploitation des résultats des découvertes scientifiques par des brevets, par exemple, est compatible avec l’échange de données scientifiques ;
  • réchauffement de la planète : le réchauffement de la planète se ressent également en Antarctique et aura certainement une influence sur les organismes vivants dans cette région. Par ailleurs, la recherche scientifique peut apporter des éléments en Antarctique afin de mieux comprendre l’évolution du climat au cours des siècles ;
  • importation d’espèces étrangères : le tourisme et le réchauffement de la planète augmentent le risque d’importation d’organismes qui pourraient perturber l’équilibre écologique.

En 1991, le Protocole de Madrid a intégré le traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement en Antarctique. Le Protocole proclame l’Antarctique au rang de réserve naturelle, dédiée à la paix et la science. Il émet en outre l’interdiction de toute activité liée aux richesses minérales, à l’exception de la recherche scientifique. Le Protocole de Madrid crée aussi un Comité pour la protection de l’environnement (CEP) qui peut notamment donner des conseils et des recommandations aux parties concernant la mise en pratique du protocole.

Le protocole environnemental se limite au continent et aux ramifications de la plate-forme continentale dans la mer. La préservation de la faune et de la flore dans les eaux de l’Antarctique est réglée par le Traité relatif à la protection de la faune et de la flore dans les eaux de l’Antarctique de 1982 et suivi par la Commission pour la protection de la faune et de la flore dans les eaux de l’Antarctique (CCAMLR). La Belgique participe activement aux réunions annuelles. Le continent antarctique et les eaux antarctiques faisant partie d’un seul écosystème, une coopération soutenue s’impose entre l’ATCM, le CEP et la CCAMLR.

La CCAMLR est à la fois une organisation soucieuse de favoriser la pêche durable et de sauvegarder la faune et la flore dans les eaux antarctiques. L’un des problèmes de la CCAMLR est celui de la pêche durable et de la prise illégale du poisson. La Belgique plaide en faveur de réserves marines (Marine Protected Areas).