Belgian Art & Diplomacy

L'art et la diplomatie ne sont pas directement liés. Le monde de la diplomatie est un monde de consensus et de compromis, de règles protocolaires et de cadres législatifs, de réconciliation et de discrétion. L'art et les artistes, en revanche, présentent plutôt une image rebelle ou contraire, ou sont au moins considérés comme critiques et interrogateurs. Ils n'hésitent pas à remettre les certitudes en question et ne se soucient guère des étiquettes. Pourtant, il n'est pas nécessaire de s'accrocher à des représentations clichées des deux mondes. Après tout, Rubens n'était-il pas aussi connu pour ses talents de diplomate?

La collection d'art et la gestion de la collection

La collection d'art et la gestion de la collection de Belgian Art & Diplomacy.
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La collection s'est constituée de manière organique depuis la création de l'État belge en 1830. Depuis lors, et surtout après la Seconde Guerre mondiale, des postes diplomatiques ont été ouverts à l'étranger. 

Son patrimoine artistique comprend au moins 4 500 œuvres, dont quelque 600 peintures, 500 tapisseries, 3 000 œuvres sur papier et 200 sculptures, du XVIIe siècle à nos jours. Plus récemment, d'autres médias tels que la photographie, les techniques mixtes, les installations, les vidéos et les œuvres in situ ont été ajoutés.

Les pièces de la collection sont présentées dans le monde entier dans des espaces de vie et de travail officiels, dans des contextes géographiques, climatiques et culturels variés. Au total, quelque 230 bâtiments sont concernés, dans lesquels la quasi-totalité des œuvres d'art sont exposées en permanence.

Ces contextes et particularités spécifiques requièrent une interprétation spécifique des quatre tâches principales de la gestion des collections. Le service du patrimoine artistique de Bruxelles a donc élaboré une politique sur mesure pour le SPF en ce qui concerne l'enregistrement et la documentation, la collection, la conservation, la gestion et la présentation. Cette politique est suivie et mise en œuvre en collaboration avec les missions diplomatiques, qui sont responsables de la gestion quotidienne des œuvres d'art.

Les œuvres d'art sont parfois renvoyées à Bruxelles pour diverses raisons (mauvais état, déménagement dans un espace de vie ou de travail plus petit, plus adapté au contexte, etc.). Cette occasion de passage à Bruxelles est mise à profit pour mettre à jour les informations sur les œuvres d'art et vérifier leur état. Il arrive qu'une œuvre d'art doive être restaurée et/ou recadrée. Avant de remettre les œuvres d'art à la disposition d'un (autre) poste diplomatique, et sachant que l'œuvre d'art est susceptible de repartir pour une longue période, on veille à ce que l'œuvre puisse repartir en bon état.

Une vidéo et quelques rapports de restauration sont disponibles ci-dessous à titre d'illustration. Il s'agit notamment d'un paysage du XVIIe siècle attribué à De Momper. Le tableau a été restauré à Bruxelles en 2005 et en 2022, au retour du Luxembourg, avant de partir pour Rome. Les portraits ovales d'un homme et d'une femme du XVIIIe siècle sont revenus de Bucarest à Bruxelles en 2019. Restaurés sur place en 2005, ils ont été restaurés à Bruxelles en 2021 et l'un des portraits a reçu un nouveau cadre, avant de trouver place à Santiago du Chili.

Vidéo

Les restaurations peuvent d'ailleurs se faire aussi bien à Bruxelles que sur place. Par exemple, un tableau a été restauré à Athènes par un restaurateur attaché au musée Benaki. Tant les traitements éventuels sur place qu'à Bruxelles sont étroitement contrôlés et sont effectués conformément à la déontologie en matière de conservation et de restauration (y compris la réversibilité du traitement, par un restaurateur professionnel de peintures, d'œuvres sur papier, de textiles, etc.) et aux lois sur les marchés publics (y compris l'appel d'offres).

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Photo d'une femme tenant un document devant des armoires

Dépôt d'art à Bruxelles

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