Sous impulsion belge, le Conseil de sécurité se montre unanime vis-à-vis des violations des droits de l’enfant au Yémen

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La Belgique, en tant que présidente du Groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sort des Enfants en Temps de Conflit Armé, a annoncé hier que les conclusions sur la situation des enfants dans le conflit armé au Yémen avaient été approuvées à l'unanimité. De fait, notre pays confirme son rôle de pionnier dans la lutte contre l'impunité et plus particulièrement contre les violations des droits de l'enfant. Sur le plan humanitaire, la Belgique fait également partie du premier groupe de donateurs européens pour le Yémen, avec plus de 9 millions d'euros spécifiquement destinés au Yémen.

Le 13 mars dernier le Groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sort des Enfants en Temps de Conflit Armé est parvenu à un accord unanime sur des conclusions sur la situation des enfants dans le conflit armé au Yémen. Le 8 avril, la Belgique, en tant que président du groupe de travail, a annoncé cet accord en publiant une déclaration publique.

Après des mois de négociations sous l’égide de la Belgique, le Conseil de sécurité rappelle à l’ordre les acteurs du conflit pour de graves violations des droits de l’enfant. Plus tôt cette année, le Conseil de sécurité avait réaffirmé que les violations des droits des enfants au Yémen pourraient conduire à des sanctions de l'ONU contre leurs auteurs.

Plus de cinq ans après le début du conflit au Yémen, les conclusions rappellent la situation extrêmement préoccupante dans laquelle vivent aujourd'hui les enfants. Dans son dernier rapport annuel sur la situation des enfants en situation de conflit, le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres exprima sa préoccupation sur le grand nombre de violations des droits de l’enfant : recrutement d'enfants soldats, meurtre et mutilation d'enfants par des bombardements aériens, des restes d'explosifs et de la violence de guerre sur le terrain, mais aussi des attaques contre des écoles et des hôpitaux. Plusieurs acteurs non étatiques, sont pointés du doigt : les Houthis, Al-Qaïda ainsi que des groupes armés pro-gouvernementaux. Le gouvernement yéménite et la Coalition internationale pour Soutenir la Légitimité au Yémen sont également des parties qui, selon l'ONU, ont commis de graves violations des droits de l’enfant.

La crise au Yémen est une priorité pour l'aide humanitaire belge. Avec plus de 9 millions d'euros spécifiquement destinés au Yémen, par le biais, entre autres, de l'UNICEF, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et du Fonds humanitaire pour le Yémen, notre pays a maintenu en 2019 sa position dans le groupe des principaux donateurs européens pour le Yémen. En outre, la Belgique a fourni plus de 23 millions d'euros de soutien flexible aux principaux acteurs mondiaux de l'aide qui sont également actifs au Yémen.

La lutte contre l'impunité est la pierre angulaire de la politique étrangère de la Belgique. La présidence belge du Groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sort des Enfants en Temps de Conflit Armé s'inscrit pleinement dans cet engagement. Au-delà du Conseil de sécurité, notre pays joue également un rôle de premier plan dans la lutte contre les violations des droits de l’enfant dans les conflits armés et s’engage sur plusieurs fronts. Depuis plusieurs années, par exemple, notre pays met une aide financière substantielle à la disposition des Nations Unies afin de documenter de façon systématique les violations des droits de l'enfant dans les conflits armés. Mettre en évidence les violations des droits de l'enfant et dénoncer leurs auteurs sont en effet des actions préalables indispensables pour traiter le problème.

Au cours des prochaines semaines, la Belgique mènera des négociations au sein du Conseil de sécurité des Nations unies sur la manière de lutter contre les violations des droits des enfants dans plusieurs situations de conflit : Afghanistan, République centrafricaine, Irak ou encore la Colombie.

La Belgique soutient le rôle de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les Enfants en Temps de Conflits Armé, Virginia Gamba. Une coopération étroite avec son Bureau favorise une attention continue au problème et contribue à la protection efficace des enfants dans les conflits armés.

Plus de 20 ans après le premier rapport des Nations Unies sur l'impact des conflits armés sur les enfants, l'attention et l'action pour cette problématique restent nécessaires. Aujourd'hui, un enfant sur cinq dans le monde subit un impact négatif direct ou indirect d’un conflit armé. Une action résolue et une pression politique constante restent indispensables. La Belgique continue à s’engager dans ce sens.

 

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