Les enfants et les conflits armés: une priorité pour la Belgique

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Des enfants se tiennent dans une zone de guerre tandis que des hélicoptères survolent leur ville

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Les enfants représentent l’avenir. Il est donc essentiel de les chérir et les protéger. Pourtant, plus de 420 millions d’enfants - 1 sur 5 dans le monde - subissent les conséquences des conflits armés. Cette situation engendre du stress et des traumatismes susceptibles de provoquer des maladies chroniques, des dépressions et des troubles mentaux divers, même à l’âge adulte.

Les pays partenaires de la Belgique

La protection des enfants dans les conflits armés constitue donc une priorité pour la Belgique. Depuis des années, notre pays s’efforce de maintenir la problématique au cœur de l’agenda international et apporte un soutien financier au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Cet engagement vise entre autres à sensibiliser l’opinion publique belge et internationale aux graves violations des droits de l’enfant, commises également dans un certain nombre de pays partenaires de la Coopération belge au Développement, tels que le Mali, les Territoires palestiniens occupés, et la République démocratique du Congo.

Au-delà des enfants soldats

Le thème des « enfants et conflits armés » ne se limite pas aux enfants soldats. Les Nations Unies (ONU) reconnaissent six violations graves des droits de l'homme qui vont à l'encontre des enfants dans les situations de conflit : le recrutement d’enfants soldats, les meurtres et les mutilations, les violences sexuelles, les enlèvements, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, et enfin le refus d’accès à l’aide humanitaire.

Pour notre Belgique pacifique, la question des enfants en situation de conflit peut sembler éloignée. Ce n’est pourtant pas le cas : quelques dizaines d’enfants belges ont été déplacés en Syrie. La réintégration de ces enfants à leur retour constitue également un défi essentiel pour notre pays.

La Belgique au Conseil de sécurité

Au cours de ses deux années de mandat au Conseil de sécurité des Nations Unies, la Belgique entend accorder une attention particulière à ce thème. Notre pays préside d’ailleurs le groupe de travail sur les enfants et les conflits armés. À ce titre, la Belgique a réussi à dégager un consensus au Conseil de sécurité sur la situation extrêmement compliquée en Syrie et au Myanmar. En décembre 2019, notre pays a visité le Conseil de sécurité au Mali et y a promu la protection des enfants.

En outre, la Belgique souhaite que l’ONU veille systématiquement à la protection des enfants lors de ses opérations de maintien de la paix et dans son utilisation ciblée de sanctions. La réintégration des jeunes dont les droits ont été violés lors de conflits est également un point important. En effet, cette réintégration contribue à la stabilité sociale et à la paix future. La Belgique met surtout l'accent sur les soins, adaptés aux besoins spécifiques des filles.

En février 2020, la Belgique préside le Conseil de sécurité pendant un mois. Là aussi, le thème des « enfants et conflits armés » figure à l'ordre du jour. Des lignes directrices pratiques seront, par exemple, discutées pour la protection des enfants pendant les négociations de paix, spécifiquement destinées aux négociateurs de paix.

Le Roi Philippe et la Reine Mathilde ont visité l'exposition photographique « Rebel lives » à New York. Celle-ci raconte l’histoire universelle des enfants en période de conflits armés au moyen de photos d’archives de l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army). Ce mouvement rebelle ougandais est connu pour son utilisation d'enfants soldats. Le musée de la photographie de la ville d’Anvers a réalisé cette exposition avec le soutien du SPF Affaires étrangères.