La Belgique soutient la lutte contre les criquets en Afrique de l’Est

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Le ciel est noir de sauterelles

Un troupeau de chameaux tente de se frayer un chemin à travers une invasion de criquets pèlerins dans la région somalienne d'Ethiopie. © FAO/Petterik Wiggers

Des essaims géants de criquets pèlerins ravagent l'Afrique de l'Est. En 2018, des conditions météorologiques favorables - 2 puissants cyclones accompagnés de fortes pluies - dans le désert d'Arabie saoudite ont contribué à une reproduction optimale des insectes. Les essaims ont déferlé sur l'Afrique de l'Est où le climat était particulièrement humide.

Les criquets constituent une menace directe pour la production alimentaire dans la mesure où chaque insecte consomme quotidiennement son propre poids en nourriture. Cela signifie que même un petit essaim de 1 km² peut ingérer chaque jour une quantité de nourriture équivalente à celle consommée par 35 000 personnes. Un essaim moyen peut contenir jusqu'à 150 millions de criquets et parcourir 150 km en une journée.

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La nature détruite

L'impact du fléau acridien est énorme !​ © FAO/Petterik Wiggers

Biopesticide

L'Éthiopie a beaucoup souffert. Le pays connaît sa pire crise acridienne depuis 25 ans. Environ 90 000 hectares de champs et de pâtures auraient déjà été touchés. Or, l'agriculture et le pastoralisme représentent la source de nourriture et de revenus de 80 % des Éthiopiens. Selon les estimations, 8,5 millions de personnes sont menacées de malnutrition aigüe sévère entre février et juin 2020.

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Homme pulvérisant un pesticide

Un membre du personnel du ministère éthiopien de l'agriculture pulvérise contre les criquets dans la région somalienne de l'Ethiopie. © FAO/Petterik Wiggers

La FAO tente de contenir les invasions de criquets. Avec le soutien de la Belgique - pour un montant de 462 000 euros - la FAO aidera le gouvernement éthiopien à surveiller les essaims. L'organisation des Nations Unies fournira, entre autres, des équipements tels que des pulvérisateurs de pesticides et des dispositifs GPS. Elle veut également essayer le biopesticide Green Muscle, moins nocif que les pesticides chimiques.

Une intervention rapide est cruciale. « Si nous nous laissons faire, les criquets pourraient être 400 fois plus nombreux d'ici juin 2020 », indique la FAO. L'année dernière, la Belgique avait déjà consacré 100 000 euros à la lutte contre les criquets au Yémen.

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SFERA et CERF

es contributions belges à la FAO évoquées ci-dessus passent par le Fonds spécial pour les activités d'urgence et de relèvement (SFERA), un instrument qui permet de répondre rapidement aux situations de crise. En 2020, notre pays fera un don de 4 millions d'euros au SFERA.

La Belgique soutient deux volets du SFERA : l'action précoce et la capacité de réponse en intrants agricoles (CRIA). L'action précoce signifie que les autorités sont attentives aux tout premiers signaux d'alerte afin de pouvoir intervenir rapidement, la CRIA indique une réponse rapide. La combinaison des deux permet de minimiser autant que possible l'impact négatif des catastrophes sur la sécurité alimentaire, ce qui est crucial en cas d'invasion de criquets.

C'est précisément parce que notre pays s'est engagé à fournir une aide humanitaire rapide, flexible et efficace qu'il soutient également le CERF avec 17 millions d'euros en 2019. Le CERF, le Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies, permet d’intervenir très rapidement dans les situations d'urgence. En janvier 2020, le CERF a débloqué 9,2 millions d'euros pour lutter contre les invasions de criquets. Ces fonds ont permis de soutenir des actions en Somalie, au Kenya et en Éthiopie.