Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

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Le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le monde redevient orange. Conformément à la tradition annuelle, la campagne « 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre » est lancée sous le hashtag #orangetheworld.
 

L’importance de la prévention


La Belgique attache une grande importance à cette campagne. La lutte contre les violences basées sur le genre est depuis des années une priorité de notre politique étrangère. Et cela reste nécessaire. On estime que 736 millions de femmes dans le monde ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles conjugales. C'est presque une sur trois. Les femmes sont également de plus en plus confrontées à de la violence à caractère sexiste sur leur lieu de travail ou en ligne.

Cette année, les Nations Unies, en particulier ONU Femmes, soulignent l'importance de la prévention. La violence à l’égard des femmes et des filles peut en effet être évitée. En outre, les actions et stratégies les plus efficaces pour y parvenir sont désormais connues. Si nous tous – États, système des Nations Unies, société civile, établissements d’enseignement et secteur privé – travaillons ensemble de manière ciblée et globale et misons sur ce qui fonctionne, nous pouvons faire une différence pour de nombreuses femmes et filles.
 

Une priorité belge, tant en politique intérieure qu’étrangère


Notre pays inscrit ce thème à l'ordre du jour tant au niveau national qu'international, guidé par la mise en œuvre du sixième Plan d'action national de lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre (2021-2025). Le SPF Affaires étrangères joue à cet égard un rôle important. Nous soulevons la question de la violence sexiste tant dans nos contacts bilatéraux que dans les forums multilatéraux. L'un de nos points d'attention est la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, mieux connue sous le nom de Convention d'Istanbul.

« 1 femme sur 3 est victime de violences physiques ou sexuelles. Cette violence n’a pas sa place dans notre monde. Elle brise les corps, mais aussi les esprits, et par là-même, l’avenir des filles et des femmes. Comme Ministre des Affaires étrangères, je soutiens de nombreuses initiatives visant à combattre et à prévenir la violence à l'égard des femmes. Au Kosovo et en Bosnie-Herzégovine, par exemple, un travail de fond est mené pour mettre au point un arsenal législatif efficace pour lutter contre les violences sexuelles et le harcèlement en ligne », a déclaré Hadja Lahbib, Ministre des Affaires étrangères.

« Les femmes engagées en politique sont particulièrement la cible de violences verbales en ligne. En mars, j'ai réuni à Bruxelles plusieurs acteurs autour de cette question pour sensibiliser, créer des espaces de parole et trouver des pistes afin de lutter contre ce phénomène de société. Une initiative que nous avons poursuivie avec une déclaration conjointe au Conseil des droits de l'Homme, en coopération avec la Bolivie et l'Afrique du Sud, soutenue par plus de 50 pays ».
 

La solidarité internationale de la Belgique


La lutte contre les violences basées sur le genre est également au cœur de la coopération belge au développement. C’est l’un des quatre piliers de notre stratégie en matière de genre et développement. L'accent est mis sur les partenariats, ancrant les initiatives belges au niveau communautaire et familial et sur une approche à la fois multidimensionnelle et holistique. Outre la prévention, un travail est également mené pour réduire et punir les violences sexuelles et basées sur le genre.

A cette fin, la Belgique finance plusieurs initiatives telles que : ONU Femmes et UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population, ainsi que le programme conjoint UNICEF et UNFPA de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) ; le Partenariat UNFPA Supplies, qui apporte un soutien aux pays bénéficiant de programmes pour renforcer leurs systèmes de santé ; et la SheDecides Support Unit, un mouvement politique mondial luttant pour un monde où chaque femme et chaque fille peut décider de son corps, de sa vie et de son avenir.

La Ministre de la Coopération au Développement Caroline Gennez : « La violence à l’égard des femmes et des filles est un problème persistant, dans tous les pays, dans toutes les cultures. La lutte pour les droits des femmes n'est pas encore terminée, bien au contraire. Dans le monde entier, nous constatons une pression croissante sur les droits des femmes sous différents angles. La violence sexuelle est utilisée massivement comme arme de guerre. Nous devons continuer à résister à cela. Et c'est pourquoi nous investissons dans des initiatives telles que le « programme conjoint UNFPA-UNICEF pour mettre fin aux mutilations génitales féminines », un programme multilatéral qui lutte contre les mutilations génitales féminines, et le Fonds mondial pour les survivants, qui lutte pour obtenir des réparations pour les survivantes de violences sexuelles. Mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles est le strict minimum dans la lutte pour l’égalité des droits. Chacun, partout, a le droit de vivre sa vie en sécurité et sans crainte de violence ».
 

#orangetheworld


Comme chaque année, le réseau diplomatique belge se mobilise pour soutenir la campagne « 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre ». Vous pourrez suivre les actions de nos ambassades et postes diplomatiques via leurs réseaux sociaux, qui seront pour l’occasion colorés en orange.
 

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