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Le premier rapport de l'Équipe d'enquête et d'identification (IIT) de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), rendu public le 8 avril, confirme les conclusions tragiques des précédentes enquêtes indépendantes. Le régime syrien n'hésite pas à utiliser des armes chimiques contre sa propre population civile, y compris celles qui sont traitées dans les hôpitaux. Aucune désinformation ne peut masquer ce fait.
Ces crimes de guerre ne doivent pas passer impunément. Le rapport de l'IIT est une étape importante dans le sens de la responsabilisation, qui à son tour contribuera à empêcher l'utilisation future de ces horribles armes. En tant que membre actuel du Conseil de sécurité des Nations Unies et futur membre du Conseil exécutif de l'OIAC, la Belgique jouera son rôle dans cette entreprise.
En 2015, lors de la commémoration du centenaire de la première utilisation à grande échelle d'armes chimiques à Ypres pendant la Première Guerre mondiale, tous les États parties à la Convention sur les armes chimiques ont condamné toute utilisation d'armes chimiques. Ils sont convenus qu'un tel acte violait les normes juridiques internationales et que les auteurs de l'utilisation d'armes chimiques devraient être tenus pour responsables. Cet engagement devrait être mis en pratique, en Syrie et ailleurs.
La lutte contre l'impunité est au cœur de l'action de la Belgique depuis de nombreuses années. L'utilisation d'armes chimiques dans les conflits internationaux est un crime de guerre au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale depuis sa création. En 2010, la Belgique a proposé avec succès un amendement visant à rendre l'utilisation d'armes chimiques dans les conflits internes punissable comme crime de guerre dans la même mesure. Nous appelons tous les États parties qui ne l'ont pas encore fait à ratifier cet amendement afin de renforcer la capacité internationale de lutter contre l'impunité.
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