Voyager au Liban : Conseils aux voyageurs

En voyage au Liban ? Découvrez nos conseils de voyage pour cette destination. Les conseils aux voyageurs ont valeur d’avis et ne sont pas contraignants.

Sécurité générale au Liban

Informations sur la sécurité générale au Liban.
  1. Toujours valable le
  2. Dernière mise à jour le

Zones rouges : voyager est formellement déconseillé

Les déplacements dans les zones frontalières au nord et à l’est du Liban, dans les quartiers sud de la ville de Beyrouth, la zone nord et nord-est de la ville de Tripoli et dans les camps de réfugiés palestiniens sont formellement fortement déconseillés :

  • Toute la zone frontalière libano-syrienne, y compris les villes de Halba, Aarsal, Hermel et les fermes de Shebaa (situées au sud de la ville de Marjaayoun).
  • La zone au nord et nord-est de la ville de Tripoli, y compris les quartiers de Jabal Mohsen et Bab el-Tebbaneh, où des incidents se produisent régulièrement entre des groupes radicalisés chiites et sunnites. La route reliant Dinniyeh à Hermel est également formellement déconseillée.
  • Les quartiers sud de Beyrouth : Haret hreik, Ghobeiri, Chiyah, Sabra et Chatila et tarek el-Jdida où se déroulent régulièrement des incidents. Des exceptions sont faites pour l’autoroute vers l’aéroport international Rafic Hariri depuis Hazmieh et l’autoroute vers l’aéroport via la « Cité sportive ».
  • Les camps de réfugiés palestiniens au Liban, notamment ceux proches de la ville de Saïda. L’accès à ces camps est interdit par les autorités libanaises. Les autorités libanaises n’ont aucune juridiction sur ces camps. Les conflits entre groupes armés palestiniens sont fréquents.


Zones oranges : voyager est déconseillé sauf raison impérative

Seuls mes déplacements nécessaires dans la vallée de la Bekaa, y compris les villes de Baalbek et d’Anjar, la zone au sud du fleuve Litani et la ville de Tripoli.

  • La vallée de la à l’exclusion de la ville de Zahlé, la zone entre Zahlé et le lac Qaroun et le fleuve Litani et la route principale vers et depuis Zahlé. Les routes reliant Zahlé et Baalbek et d’Anjar à Marjaayoun sont contrôlées par l’armée libanaise. Evitez les routes secondaires. Des gangs criminels sont actifs dans la vallée de la Bekaa et se rendent coupables d’enlèvements et de détournements de voitures (car-jackings). Il y a aussi des  affrontements armés réguliers entre les gangs criminels et les clans.
  • La zone entre le fleuve Litani et la frontière israélienne est une zone militaire et les déplacements ici ne sont possibles qu’avec l’autorisation préalable de l’armée libanaise. La zone est contrôlée par l’armée libanaise et la FINUL, mais il y a régulièrement des incidents entre le Hezbollah et Israël. Exception pour la ville de Tyr qui est accessible.
  • Dans la ville de Tripoli , il y a régulièrement des incidents violents entre les habitants et l’armée et/ou la police libanaise et entre les différents groupes de la population. La vigilance est de mise. Certains quartiers sont strictement déconseillés (voir zones rouges).
  • La zone autour de la ville de Nabatiyeh au nord de la route reliant Marjaayoun et Tyr.

 

Situation sécuritaire générale

La situation sécuritaire générale au Liban est très volatile et pourrait soudainement se détériorer en raison de la crise économique et de la détérioration des conditions de vie due à la pénurie (nourriture, médicaments, carburant, essence) et la défaillance des services gouvernementaux.

Les évènements en Syrie pourraient affecter la situation sécuritaire dans la zone frontalière libano-syrienne (zone rouge où les déplacements sont fortement déconseillés), les camps de réfugiés informels syriens et les camps palestiniens. L’état de guerre entre Israël et le Liban a un impact sur la sécurité dans les sud du Liban et les évènements dans les territoires palestiniens peuvent affecter la situation sécuritaire dans les camps palestiniens.

Dans les grandes villes de Beyrouth, Tripoli et Saïda, des manifestations sont régulièrement organisées en raison de la détérioration des conditions de vie. Ces manifestations peuvent dégénérer en violences entre manifestants et l’armée et/ou la police libanaise et entre différents groupes confessionnels.

Les développements en Syrie ont un impact négatif au Liban, que les autorités belges surveillent de près. Le Hezbollah a reconnu sa participation au conflit en Syrie, déclenchant des manifestations et des protestations parmi les partisans des rebelles. L'armée syrienne a effectué plusieurs raids dans la zone frontalière avec le Liban, faisant des victimes. Jusqu'en 2017, la présence de groupes djihadistes tels que Jabhat Fateh al-Sham, ISIS et groupes apparentés s'est également établie sur le territoire libanais, entraînant de fréquents incidents de sécurité (attaques contre des cibles militaires, attentats à la bombe). Plus d'un million de réfugiés syriens sont arrivés au Liban et se trouvent principalement dans le nord (Akkar, Wadi Khaled, Tripoli) et dans la vallée de la Bekaa (Baalbek, Ersal).

Il y a une menace terroriste au Liban. Une vigilance accrue s'impose dans le cadre des actions de la coalition internationale contre l'Etat islamique.

Plusieurs attentats graves ont eu lieu à Beyrouth, Tripoli, Ersal et Hermel ces dernières années. Depuis l'attentat de Beyrouth qui a tué le chef de la sécurité intérieure en octobre 2012, la situation sécuritaire dans le pays s'est détériorée, notamment depuis août 2013 avec une série d'attentats (voitures piégées et attentats suicides). D’août 2014 à septembre 2017, de violents combats ont également eu lieu dans certaines parties du Liban entre l'armée libanaise et les milices djihadistes (région frontalière avec la Syrie, Ersal, Tripoli et environs).

Le quartier au sud de Beyrouth, ainsi que les camps de réfugiés palestiniens et leurs environs, sont des zones partiellement contrôlées par les autorités libanaises. En principe, l'accès aux camps de réfugiés palestiniens n'est pas autorisé par les services de sécurité libanais.

Pendant les périodes de tensions et de fortes pluies, la route vers l'aéroport, situé au sud de Beyrouth, est régulièrement bloquée. Cela rend l'accès à l'aéroport difficile.

Une attention particulière doit être portée au fait que des mines et autres matériaux non explosés sont toujours présents, principalement dans le sud du pays.

 

Beyrouth

Il y a parfois des manifestations et des affrontements entre manifestants et forces de sécurité dans le centre de Beyrouth, notamment sur la place Riad el-Solh, près de la chancellerie de l'ambassade de Belgique. En cas de manifestation, la plus grande vigilance est requise si vous devez vous rendre à l'ambassade. De manière générale, il est recommandé d'éviter les rassemblements et les manifestations.

L'accès à certaines parties de Beyrouth, notamment dans les quartiers sud, est contrôlé par les services de sécurité libanais (points de contrôle).

Une prudence accrue est également conseillée sur la route entre Beyrouth et la vallée de la Bekaa.

 

Dans le reste du pays

Tripoli

En raison des incidents en cours à Tripoli (quartiers Bab Al-Tebbaneh et Jabal Mohsen), la ville a été placée sous contrôle militaire le 2 décembre 2013.

Il y a parfois des fusillades qui sont souvent le résultat de querelles personnelles.

Sidon

À Sidon, fin juin 2013, de violents combats ont éclaté entre les opposants (sunnites) du Hezbollah et l'armée à Abra (banlieue est de Sidon), faisant plusieurs morts et blessés.

Frontière entre le Liban et Israël

Le Liban ne reconnaît pas l'État d'Israël. Bien que la situation sécuritaire dans la région frontalière avec Israël soit actuellement relativement calme, cela pourrait changer très rapidement. En janvier 2015, de violents bombardements ont eu lieu à la frontière, faisant plusieurs morts, dont du côté libanais, un soldat de la Force intérimaire des Nations Unies chargée du maintien de la paix au Liban (FINUL). La zone au sud du fleuve Litani, où opère la FINUL, est une zone militaire.

Frontière entre le Liban et la Syrie

Des incidents de sécurité se sont régulièrement produits dans la région frontalière avec la Syrie et dans la zone à l'intérieur et autour d'Ersal.

Plusieurs attentats ont été commis entre 2014 et 2017.

 

Recommandations

  • La zone frontalière entre le Liban et la Syrie doit être absolument évitée, en particulier Hermel, Ersal (nord-est de la vallée de la Bekaa) et les zones qui l'entourent, compte tenu des incidents de sécurité fréquents.
  • Une vigilance accrue est requise à Tripoli, en particulier dans les quartiers de Bab Al-Tebbaneh et de Jabal Mohsen, en raison des fréquentes fusillades.
  • La région du sud du Liban (sud du fleuve Litani) qui est la zone d'opérations de la FINUL doit être évitée. Les personnes qui souhaitent néanmoins s'y rendre le font à leurs risques et périls. Ils doivent obtenir une autorisation spéciale du bureau de l'armée libanaise à Sidon.
  • Aucune autorisation n'est nécessaire pour se rendre à Tyr, où une vigilance accrue s'impose.
  • Il est conseillé d'éviter les quartiers sud de Beyrouth et de s'assurer au préalable que la route d'accès à l'aéroport pourra être empruntée.
  • Il est recommandé d'éviter les zones proches des camps de réfugiés palestiniens et de ne pas y prendre de photos. Il est précisé que l'accès à ces camps n'est en principe pas autorisé par les autorités libanaises.
  • Dans la vallée de la Bekaa, il est préférable de ne pas s'écarter des routes principales en raison du risque d'enlèvement. Il est conseillé aux voyageurs visitant Baalbek et Anjar de ne pas faire cette visite sur une base individuelle.

Il est également recommandé de :

  • ne pas prendre de photos des forces de sécurité, des installations militaires, des sites gardés par des forces militaires ou de sécurité, de l'aéroport, des camps de réfugiés ou - plus généralement - de personnes sans en avoir préalablement demandé l'autorisation ;
  • être vigilant dans les lieux publics (cafés, restaurants, centres commerciaux, points de circulation très fréquentés) ;
  • ne pas quitter les routes asphaltées (danger de mines et de bombes à fragmentation) ; savoir que la prise de stupéfiants ou la possession de quelques grammes de stupéfiants est assimilée à un délit tel que le trafic de stupéfiants et est passible d'une peine d'emprisonnement allant de trois mois à la réclusion à perpétuité. Les conditions de vie en prison sont extrêmement difficiles.

 

Criminalité

Les niveaux de criminalité sont généralement faibles et non violents, mais des vols et des agressions se produisent parfois.

Les touristes étrangers qui utilisent les taxis collectifs se plaignent parfois d'arnaques. Il est fortement recommandé de n'utiliser que des taxis d'entreprises reconnues qui ont des plaques d'immatriculation rouges ou des plaques d'immatriculation blanches avec une bordure rouge.