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« Désormais, tous les enfants bénéficient d’une protection juridique contre les pires formes de travail des enfants, déclare avec satisfaction Guy Ryder, directeur général de l'OIT. Et cela comprend l’esclavage, le trafic d'enfants, les enfants contraints de participer à des conflits armés, l’exploitation sexuelle et d’autres activités illégales telles que le trafic de drogue et les travaux dangereux. »
La convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants a été adoptée par la Conférence internationale du travail en 1999. Avec une ratification après 21 ans, c'est la convention la plus rapidement ratifiée de l'histoire de l'OIT.
Cela montre que la communauté internationale est fortement engagée dans cette problématique. En effet, le travail des enfants est au centre de l'attention depuis la création de l'OIT en 1919. Le premier directeur général de l'OIT, Albert Thomas, a déclaré que l'exploitation des enfants était "la chose la plus insupportable qui soit dans le cœur d'un être humain".
En l'espace de 2 ans, une convention sur l'âge minimum a été adoptée : 14 ans, à l’époque, pour le travail dans les mines, la construction et les transports. La lutte contre le travail des enfants est l'un des "Principes et Droits fondamentaux au Travail" adoptés par les États membres de l'OIT en 1998.
Encore 152 millions d'enfants au travail
Et il y a du progrès ! Depuis 2000, à peu près 100 millions d'enfants de moins ont été victimes du travail des enfants. Pourtant, 152 millions d'enfants travaillent encore, dont 72 millions effectuent des travaux dangereux. 70 % du travail des enfants a lieu dans l'agriculture. Ils sont souvent obligés de travailler parce que leurs parents sont trop pauvres pour joindre les deux bouts.
Ces dernières années, le travail des enfants a diminué moins rapidement, en particulier chez les jeunes enfants de 5 à 11 ans. De plus, la pandémie de covid-19 risque d’arrêter des années de progrès.
C'est pourquoi l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré 2021 l'Année internationale de l'élimination du travail des enfants. D'ici 2025, toutes les formes de travail des enfants doivent être éradiquées, comme le stipule l’ODD 8.7 des Objectifs de développement durable.
Le travail des enfants, et par extension les droits de l'enfant, est également une priorité pour la Belgique. Par exemple, à travers l'initiative Beyond Chocolate, notre pays ambitionne que tout le chocolat belge soit exempt de travail des enfants. Et tout au long du mandat belge au Conseil de sécurité des Nations Unies (2019-2020), la question des "enfants et les conflits armés" constitue une priorité absolue.
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