La violence à l'égard des femmes doit disparaître

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Victimes de la violence à l'égard des femmes

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La violence à l'égard des femmes est inacceptable et entrave les efforts en faveur de l'égalité, du développement et de la paix. Néanmoins, le problème a empiré en 2020. En effet, les mesures prises pour contenir la pandémie de COVID-19, y compris la restriction de la liberté de mouvement, ont entraîné une augmentation des cas de violence domestique.

En parallèle, en 2020, nous célébrerons le 25e anniversaire de la Déclaration de Pékin des Nations Unies sur les droits des femmes et le 20e anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité (voir ci-dessous).

Convention d'Istanbul

Notre pays travaille actuellement sur un sixième « Plan d'action national de lutte contre la violence basée sur le genre ». Il se concentrera sur la lutte contre la violence entre partenaires, les mutilations génitales féminines, les mariages forcés ainsi que la violence sexuelle et liée à l'honneur.

Le plan d'action s'inscrit pleinement dans le cadre de la Convention (juridiquement contraignante) du Conseil de l'Europe « sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique ». La Belgique a ratifié cette convention dite « d'Istanbul » en 2016. Le Conseil de l'Europe se compose de 47 pays européens et de 6 pays non européens en qualité d’observateurs. Cette organisation se concentre principalement sur les droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit.

La Convention d'Istanbul est axée sur 4 domaines : la prévention de la violence, la protection des victimes, la poursuite des auteurs et l'élaboration de politiques globales.

Les pays non-membres du Conseil de l'Europe peuvent également y adhérer. Par conséquent, nos diplomates dans le monde entier travaillent à sa ratification et à sa mise en œuvre la plus large possible. Et ce, malgré les vents contraires qui soufflent du côté des conservateurs, selon qui le traité saperait les valeurs familiales traditionnelles et favoriserait la communauté LGBTI.

La Belgique désire partager son expérience de la convention et diffuser les initiatives fructueuses. Par exemple, notre pays a mis en place des centres de soins pour les violences sexuelles à Gand, Bruxelles et Liège où les victimes peuvent se rendre 24 heures sur 24.

Communauté internationale

Notre pays s'est également engagé à mettre en œuvre les lignes directrices de l’Union européenne sur les violences contre les femmes et la lutte contre toutes les formes de discrimination à leur encontre.

D'autres initiatives de la communauté internationale bénéficient également d'un soutien sans réserve. Par exemple, notre pays appuie fortement le mandat du rapporteur spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes.

La Belgique fait aussi valoir activement la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Cette résolution prévoit que les femmes, sur un pied d'égalité avec les hommes, puissent participer à la prévention et à la gestion des conflits ainsi qu’aux processus de paix et de sécurité. Les femmes et les jeunes filles doivent également recevoir une protection dans les situations (post-) de conflit.

Notre pays est également un fidèle partenaire d'ONU Femmes, l'organisation des Nations Unies pour les femmes. Il a également fortement contribué à l'établissement d'une convention de l'Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement (violence and harassment).

Coopération belge au Développement

La Coopération belge au Développement consacre également une grande attention à cette problématique, par exemple dans une note visant à atténuer les conséquences socio-économiques de la pandémie de COVID-19. Un certain nombre d'ONG actives sur le terrain reçoivent un soutien, mais l'agence belge de développement (Enabel) réalise également des projets consacrés à la violence sexuelle. Enabel a testé avec succès une approche holistique au Congo. Les victimes peuvent non seulement compter sur un suivi médical et psychologique, mais aussi bénéficier d'une aide juridique et d'une assistance à la réinsertion dans la société.