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Soins médicaux avant le départ
Consultez votre médecin (éventuellement votre dentiste) et souscrivez à un contrat d'assurance couvrant les frais médicaux et le rapatriement sanitaire.
Afin d’être autorisé à entrer sur le territoire de la République démocratique du Congo, vous devez être en possession d’un carnet de vaccination où est mentionné que vous êtes vacciné contre la fièvre jaune. Vous pouvez consulter les recommandations complètes en matière de vaccination sur le site internet de l’Institut de Médecine Tropicale
Coûts/infrastructures soins médicaux
Les hôpitaux publics sont rarement à même de dispenser des soins de qualité. On trouve toutefois des praticiens généralistes et spécialistes de bon niveau, ainsi que des laboratoires médicaux fiables, surtout à Kinshasa et à Lubumbashi. Toutes les prestations sont payables d’avance.
Les coordonnées des centres médicaux recommandables en RDC peuvent être trouvées dans la brochure de sécurité de l'ambassade.
Risque eau potable et alimentation
Consommez uniquement de l'eau en bouteille fermée ou des boissons qui seront décapsulées devant vous.
Soyez prudent si vous mangez ce qu’on appelle de la « viande de brousse ». Vous pourriez consommer, à votre insu, des espèces protégées. De plus, il y a une chance réelle que vous développiez une maladie tropicale en consommant ce type de viande.
Risques sanitaires particuliers
Il est conseillé de prendre les mesures de prévention contre les maladies reprises ci-dessous, qui sévissent, à divers degrés, en République démocratique du Congo.
MPOX
Le MPOX est un virus qui se transmet de l'animal à l'homme et entre humains par contact direct cutané. Les symptômes apparaissent après une période d’incubation de 5 à 21 jours et incluent : éruption vésiculeuse, démangeaisons, fièvre, maux de tête, courbatures, asthénie, ganglions enflés et maux de gorge. La maladie se caractérise aussi par une éruption cutanée sous la forme de taches voire de pustules, qui finissent par former une croûte qui tombe. La guérison prend 2 à 4 semaines, mais des complications graves sont possibles, notamment chez les personnes immunodéprimés.
Le nombre de cas de MPOX est en forte augmentation, principalement dans les zones reculées de la forêt tropicale de la province de l'Équateur et de ses environs. Le Sud-Kivu et la région de Bukavu connaissent une importante épidémie de variole transmise par voie sexuelle. Quelques cas sont également signalés à Kinshasa.
Le risque d'infection est élevé pour les voyageurs qui sont en contact étroit avec les communautés touchées. Il est plus faible pour les voyageurs qui évitent tout contact avec celles-ci.
Bien que la gravité de la maladie et le risque pour la plupart des voyageurs soient faibles, la prudence est de mise et il convient de respecter les mesures suivantes :
- Évitez tout contact cutané étroit avec des personnes ou des animaux malades dans les zones touchées ;
- Adoptez une bonne hygiène des mains, en particulier après avoir été en contact avec des animaux ou des personnes dans des zones à haut risque ;
- Évitez tout contact sexuel et contact physique étroit avec une personne infectée, par exemple contact peau à peau;
- Il est fortement déconseillé de consommer de la viande de brousse, celle-ci pouvant être vecteur de diverses maladies, y compris potentiellement le MPOX ;
- Évitez le contact avec des surfaces potentiellement contaminées, en particulier dans les zones où des cas de MPOX ont été signalés. Cela inclut notamment la literie, les serviettes ou autres objets personnels ayant pu être en contact avec une personne infectée ;
- Consultez un médecin si vous présentez des symptômes, tels qu'une éruption cutanée accompagnée de fièvre. Isolez-vous immédiatement à votre domicile ;
- À votre retour, informez votre médecin si vous avez séjourné dans une zone à risque et que vous présentez des symptômes.
À l’heure actuelle, la vaccination générale n'est pas recommandée.
Vous trouverez des informations sur les pages dédiées au MPOX sur le site de l’Institut de Médecine tropicale ou les informations destinées au public du SPF Santé publique.
Les patients immunodéprimés ayant potentiellement des contacts à risque peuvent, en cas d’inquiétude, contacter la ligne d'assistance de l'Institut de Médecine Tropicale afin de discuter du cas spécifique. L'IMT dispose d'une ligne d'assistance voyage qui peut fournir des conseils d'experts par téléphone.
Les autorités compétentes surveillent en permanence l’évolution de la situation et les directives peuvent être mises à jour en fonction de nouvelles informations. Nous vous invitons donc à consulter régulièrement les conseils aux voyageurs pour toute modification éventuelle.
Malaria / Paludisme
La malaria est endémique. La maladie se transmet à l’homme par la piqûre de moustiques infectés. Il est fortement conseillé de dormir sous une moustiquaire, d'utiliser des produits anti-moustiques contenant du DEET et de prendre un produit prophylactique (médicament préventif) pour de courts séjours. Le traitement devra être prolongé après le retour. En fonction de votre état général, votre médecin vous indiquera le type de traitement le mieux adapté. Il n’existe pas de vaccin efficace contre la malaria.
Ebola
La RDC est régulièrement touchée par des épidémies de virus Ebola.
L’Ebola est transmis par le contact direct avec du sang ou d’autres fluides corporels provenant de personnes infectées ou d’animaux sauvages. Les symptômes du virus incluent entre autres de la fièvre, des douleurs musculaires, de la faiblesse, des maux de tête et une irritation de la gorge. Dans une phase ultérieure, des éruptions cutanées et une insuffisance rénale et hépatique peuvent se produire, ainsi que des vomissements et des diarrhées.
Il est recommandé aux voyageurs qui doivent se rendre pour des raisons strictement essentielles dans une des zones touchées par Ebola :
- d’éviter tout contact direct avec du sang ou d’autres fluides corporels de personnes infectées, de cadavres ou d’objets ayant pu être contaminés ;
- d’éviter tout contact direct avec les animaux sauvages et de ne pas manger de la viande de brousse ;
- de se laver les mains fréquemment et d’adopter une hygiène personnelle stricte ;
- de se conformer aux directives sanitaires émises par les autorités locales ;
- d'éviter tant que possible les lieux publics où de nombreuses personnes se rassemblent (comme les marchés, les passages de frontières et les funérailles).
Des informations sur l’épidémie peuvent être trouvées sur le site de l’OMS, de l’équipe de coordination Ebola du SPF Santé publique, Sécurité alimentaire et Environnement, ainsi que de l’European Centre for Disease Prevention & Control
Fièvre jaune
Chaque voyageur est prié de se faire vacciner préventivement, ce qui est d’ailleurs une obligation pour entrer en RDC. En outre il est fortement recommandé de dormir sous une moustiquaire et d’utiliser des produits anti-moustiques du type DEET. Il n’existe aucun médicament contre la fièvre jaune.
La dengue
La dengue est une infection virale transmise par les moustiques Aedes qui piquent principalement pendant la journée et en début de soirée. Les symptômes comprennent une forte fièvre aiguë, des douleurs musculaires et articulaires et des éruptions cutanées. La dengue pouvant être dangereuse, voire mortelle dans certains cas, il est important de consulter un médecin dès l'apparition de ces symptômes. Il est généralement conseillé aux voyageurs de se protéger des piqûres de moustiques en utilisant un répulsif à base de DEET, en dormant sous une moustiquaire et en portant des vêtements à manches longues et des pantalons longs. L'aspirine et l'ibuprofène ont des effets pernicieux car ces médicaments intensifient les symptômes.
Chikungunya
Le chikungunya sévit essentiellement au Kongo-Central et à Kinshasa. Il s’agit d’une fièvre virale et hémorragique qui est portée par le moustique Aedes et dont les symptômes font penser à la dengue, ce qui provoque fréquemment des erreurs de diagnostic. Il n’existe pas de vaccin mais cette maladie est moins mortelle que la malaria. Elle peut toutefois engendrer de graves complications. Les mesures de précaution relatives à la malaria sont d’application.
Polio
Pour les voyageurs qui résideront plus de 4 semaines en RDC, une vaccination contre la Polio est recommandée mais n'est pas obligatoire.
Bilharziose
Il convient d'éviter de se baigner dans les eaux stagnantes ou à faible courant.
Rage
Les cas de rage ne sont pas rares en République démocratique du Congo (chien, chat, singe). En cas de morsure, consultez immédiatement un médecin et faites-vous inoculer les vaccins aussi rapidement que possible.
Choléra
Le choléra reste présent en RDC et des foyers apparaissent régulièrement. La plus grande prudence reste donc de mise en raison de la concentration de population en particulier à Kinshasa. À tout moment, une bonne hygiène des mains reste indispensable.
Rougeole
La RDC a connu depuis quelques années une forte épidémie de rougeole avec plus de 1.000 morts en 2022. Cette épidémie est sous contrôle mais de nouveaux foyers réapparaissent régulièrement.
Peste humaine
La peste est endémique dans la zone de santé de Rethy, dans la province de l’Ituri. Elle est causée par la bactérie Yersinia, par l’intermédiaire des piqûres de puces infectées, transmise par un rat ou autre petit mammifère. Elle peut également être transmise par l'exposition aux fluides corporels d'un animal mort infecté. Si elle est diagnostiquée à temps, la peste bubonique se traite avec succès à l’aide d’antibiotiques.
COVID-19
À l'heure actuelle, il n'existe pratiquement aucune restriction de voyage liée au COVID, mais il est important d'être bien informé et préparé à voyager.
Lorsque vous préparez votre voyage, il est donc essentiel de connaître les mesures applicables à la fois dans le pays de destination et dans les pays de transit.
Si vous tombez malade au cours d'un voyage, il est généralement conseillé de ne pas sortir tant que vous vous sentez malade. S'il s'agit d'un cas confirmé de COVID-19, soit par un autotest, soit par un diagnostic clinique de votre médecin généraliste, il est recommandé de rester dans votre logement et de vous isoler pour éviter toute propagation.
En cas de maladie, il est important de limiter la propagation du virus sur le plan social. Si vous devez sortir, il est fortement recommandé de rester à une distance d'au moins 1,5 mètre des autres. Portez un masque si vous rencontrez d'autres personnes, en particulier celles dont la santé est fragile, et évitez les lieux très fréquentés.
SIDA, hépatites B et C
Les maladies sexuellement transmissibles, en particulier le VIH/SIDA, sont très répandues en République démocratique du Congo. Il est absolument essentiel de se protéger lors de rapports sexuels.