La politique de la Belgique au sein de l’UE

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Relations extérieures

Le Traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, et la désignation d’un Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (qui est en même temps vice-président de la Commission européenne), ainsi que l’établissement d’un Service européen d’action extérieure (SEAE), ont profondément remanié les relations extérieures de l’Union européenne, dotant celle-ci d’une vraie capacité d’action. Cette action est notamment guidée par les principes que l’UE cherche à promouvoir dans le monde entier : la paix, la démocratie, l’État de droit, les droits humains et les libertés fondamentales.
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En bref


Le Traité de Lisbonne, entré en vigueur le 1er décembre 2009, et la désignation d’un Haut Représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (qui est en même temps vice-président de la Commission européenne), ainsi que l’établissement d’un Service européen d’action extérieure (SEAE), ont profondément remanié les relations extérieures de l’Union européenne, dotant celle-ci d’une vraie capacité d’action. Cette action est notamment guidée par les principes qui ont inspiré sa propre création et que l’UE cherche à promouvoir dans le monde entier : la paix, la démocratie, l’État de droit, les droits humains et les libertés fondamentales.

L’adoption d’une Stratégie globale en 2016 (actualisée en 2019) a permis de définir les priorités européennes dans un contexte international de plus en plus complexe, d’intervenir plus rapidement et efficacement et d’adopter une approche structurée s’appuyant sur le lien manifeste entre politique intérieure et extérieure de l'UE. L’Union a défini 5 domaines d’action prioritaire : la sécurité, la résilience de l'État et des sociétés dans ses voisinages Est et Sud, une approche intégrée des conflits, des partenariats régionaux et le multilatéralisme au XXIe siècle. Sur le plan de la sécurité et de la défense, la Stratégie globale a défini 3 priorités : la réponse aux conflits externes, le renforcement des capacités des pays partenaires et la protection de l’Union et de ses citoyens. Une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) dynamique exige une capacité d’autonomie adéquate afin d’être en mesure d’évaluer le contexte stratégique et de mener des opérations externes. Dans cette optique, le maintien d’une industrie de défense au sein de l’UE s’avère également nécessaire, voire indispensable à la lumière du retour d’un conflit armé sur le continent européen.

Le commerce, l’aide humanitaire et la coopération au développement jouent également un rôle important dans l’action internationale de l’UE.

L’UE a des partenariats avec les principaux acteurs mondiaux, dont les puissances émergentes et les organisations régionales. Elle veille à ce que ces relations soient fondées sur des intérêts et des avantages mutuels.

L’UE entend être un acteur géopolitique et se positionne comme un défenseur de l’approche multilatérale pour faire face aux conséquences des diverses crises mais elle doit dans le même temps œuvrer au renforcement de sa résilience et de son autonomie stratégique.


Objectifs pour la Belgique


La Belgique, membre fondateur de l’Union européenne, considère que celle-ci constitue aussi un projet politique, et que l’UE peut et doit jouer un rôle important sur le plan des relations extérieures. L'Union européenne a un rôle clé à jouer dans la protection de ses citoyens et la défense et la promotion de ses intérêts dans le monde.

La politique extérieure belge s’inscrit fermement dans la politique européenne. Face aux défis globaux de plus en plus complexes, la Belgique considère que l’approche européenne est indispensable afin de défendre nos valeurs, nos intérêts et façonner notre avenir. L’interaction entre les politiques extérieures belge et européenne est naturelle et se fait dès lors de manière quotidienne.

Pour la Belgique, les valeurs fondamentales incarnées par l’Union - les droits humains, la démocratie, la bonne gouvernance et l’État de droit, entre autres - demeurent la base de sa politique étrangère. L’Union doit porter ces valeurs dans sa politique étrangère, les défendre dans les dialogues qu’elle mène aux niveaux bilatéral et multilatéral, et les incorporer en tant qu’élément clé dans les liens juridiques et institutionnels qu’elle tisse avec d’autres pays, régions ou sous-régions.

La Belgique estime que, d’un point de vue géographique, l’attention de l’Union européenne doit aller en premier lieu à ses voisins immédiats, tant à l’Est qu’au Sud. Étant donné l’interdépendance globale qui caractérise les relations internationales au XXIème siècle, l’attention de l’Union européenne ne peut toutefois se limiter à cette zone géographique, et l’Union doit également être informée et active sur l’ensemble de la planète. La guerre en Ukraine a contraint l’UE et la Belgique à se mobiliser sur les plan diplomatique, militaire et financier.

La Belgique attache également une grande importance à l’engagement de l’Union européenne en faveur d’un multilatéralisme efficace, axé sur les Nations Unies qui constituent un forum mondial indispensable pour relever les défis planétaires, dans le cadre général du programme à l’horizon 2030 et de ses 17 objectifs de développement durable. La stratégie globale de l’UE prévoit de renforcer les processus multilatéraux dans les domaines où ils existent déjà (commerce, sécurité maritime ou ressources marines, par exemple) et de nouveaux accords internationaux dans des domaines tels que le désarmement, la maîtrise des armements ou le droit pénal international. Par ailleurs, l’UE aspire à jouer un rôle de premier plan à travers l’émergence d’une gouvernance multilatérale, notamment dans des domaines tels que la cybersécurité, la santé, l’espace ou l’économie numérique.

Les développements en cours dans le monde révèlent très clairement les liens entre les évolutions internes et externes. La Belgique plaide donc pour que l’UE vise une approche inclusive dans sa politique étrangère. Les grands défis mondiaux tels que le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, notre approvisionnement énergétique, les pandémies, la migration, ne sont que quelques exemples de domaines dans lesquels l’Union doit agir de façon coordonnée et cohérente.

Compte tenu des actuels rapports de force géopolitiques, seule une action extérieure conjointe permet de se démarquer au niveau mondial – et de défendre les intérêts des citoyens et entreprises de l’UE dans le monde. La Belgique plaide en faveur du développement par l’UE de réelles capacités scientifiques, industrielles et militaires, qui lui permettront d’être un acteur diplomatique significatif à l’échelle mondiale.

La Belgique, en sa qualité de membre fondateur, souhaite être un partenaire fiable de l’UE et contribuer activement à la mise en place d’une politique étrangère européenne forte, entre autres à travers l’adaptation des procédures décisionnelles afin de pouvoir utiliser plus fréquemment la majorité qualifiée également dans le cadre de la PESC.